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nn palustre, poni' indi([uer qu'il est favorable aux vaisseaux qui entrent

LES VENTS.

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dans le Pirée. C'est le seul avec Zéphyre qui ne poitc pas de chaussures (fig. 140).

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Fig. 138. — Eunis, le vent du sud-est.

Sciron, le vent du nord-ouest, est un vieillard portant les cheveux el la

Fig. 1:39. — \otus, le vent du sud.

barbe en désordre, et tenant un vase richement travaillé, comme ceux où

Fig. 140. — Lips, le vent du sud-ouest.

on mettait les boissons chaudes. C'est un vent froid et orageux (lig. lil).

NEPTUNE ET GERES.

ZcpliNir, le vont tEourst, est un licau Jciiiio liommo presque nu et sans eliaussui-es. qui porte des fleurs (lig-. 112 . C'est un vent dou\ et cliand : eependant priniilivenient il était regardé eommc fort dangereux et souvent associé a Hoicc La mvtliologie romaine Ta transformé en

Fig. lil. — Scii'on, le vent du nord-ouest.

un génie liienfaisant, et lui a donni' pour épouse Cliloris, qui prit le nom de Flore.

Sous linfluence des poètes latins, Zéphyre a pris dans l'art moderne une pinsionomie des plus gracieuses. Prudlipn l'a représenté avec des

Fig. l'rJ. — Zépliyrc, le vent douest.

ailes (le papillon et se balaneanl doucement siu- les eaux dune source (piil effleure avec son pied (tig. 143).

Borée et Orithye. — Dans la Fable, Borée est un roi de Thrace, pays d'où vient le >ent du iu)rd. Il avait vu près d'Athènes une jeune fille. ()ritli\(\ sœur de Procris, et avait conçu pour elle une violente

LES VENTS.

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passion. Mais la jeune fille ne voulait à aucun prix le suivre dans son pavs, car pour les Athéniens la Tlirace, la Sc^thie, la Tauride, et'en

Fia. 143. — Zépliyrc 'd'après le tableau do Prudlion;.

général tous les pays du Nord, étaient considérés comme des pay; glacés, horribles à habiter et peuplés seulement de sauvages qui nié-

I-ii;. lil. — Oritliye poursuivie par Borée (d'après une peinture de vase .

prisent les dieux et ne connaissent pas les saintes lois de l'hospitalité. Mais un jour qu'Orithye jouait sur les bords de l'Ilissus, Borée, usant d'un procédé qui n'a rien de bien surprenant de la part d'un veut aussi

loG NEPTUNE ET CÉRÈS.

\iol(Mil, secoua ses ailes, mit la mer en fureur, balaya la terre de ses lalales, et enleva la jeune tille.

Sur un vase de style archaïque, on voit Borée, sous la ligure d'un \ ieillard harbn (>1 pouvu de grandes ailes au dos et de petites ailes aii\ jambes, (|ui poursuit les deux sœurs et atteint déjà Orithye (fig. 144). Dans Tart moderne, renlcvement d'Orithye par Borée forme le sujet iVnn groupe sculpté par Gaspard de Marsy, pour la décoration d'un de nos jardins publics (fig. 145).

Fii;'. 14:

Borée enlevant Oi'itliyo (d'après un groupe de Gaspard de Marsy).

Cette fable, purement locale, indique l'alliance que les Athéniens tirent avec les vents, lorsqu'ils devinrent navigateurs. Ils se méfiaient d'abord de Borée, le plus terrible de tous; mais ils n'ont eu ensuite qu'à se louer de l'alliance qu'ils avaient contractée avec lui, bien malgré eux, car dans la guerre médiqiie ce vent lit }>érir un grand nombre (le vaisseaux Itarbares.

LA iNAVIGATIO.N

Phrixus et Hellé. — Le pied sans chaussure. — La Toison d'or. — Le na\ire Argu. — Les femmes de Leninos, — Le roi des Bébryces. — Phinée et les Harpies. — Les roches Cyanées. — Les oiseaux de Mars. — La magicienne Médée. — Les taureaux de Colchos. — Les filles de Pélias. — Les fuieurs de Médée.

Phrixus et Hellé. — L'expédition des Argonautes est la manière dont la Fable exprime les terreurs des premiers navigateurs à une époque

Fig. 140. — Hellé (peinture dans une coupe:.

où on était encore fort ignorant dans l'art de diriger les navires, et où les écueils, les tempêtes et tous les accidents des voyages prenaient l'apparence de faits surnaturels. Le but de cette expédition était la recherche de la Toison d'or, que portail autrefois un bélier prodigieux, fils de Neptune.

Ce bélier était doué de la parole et parcourait à volonté les terres et les mers. Mercure en avait fait don à Néphélé, femme d'Athamas, roi desMinyens d'Orchomène. Après la mort de Néphélé, ses deux enfants. Phrixus et Ilellé, se virent en butte aux persécutions de leur belle-mère.

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.NEPTUNE ET CÉRÈS.

Ils résoliircMil donc de s'enfuir, et comme ils connaissaient les étonnantes vertus du bidier à la toison d'or, ils s'en servirent comme d'une monture, et furent emportés avec la rapidité du vent. Mais pendant la traversée d'Europe en Asie, Ilellé lâcha la toison du bélier, à laquelle elle se retenait, et ayant [)erdu l'équilibre elle tomba dans la mer. qui prit de cet

Fig. 14-

Pliri\us et Hello peinturo d'IIorciilanuin

événement le nom d'Hellespont(merd'Hellé)(fig. 147). Phrixus, qui s'était mieux tenu, arriva en Colchide, et suivant un ordre qu'il avait reçu de Mercure, il sacrifia le bélier merveilleux à Mars, et suspendit la toison <ror à un hêtre placé dans un bois consacré à ce dieu. Un dragon terrible" ([ui ne s'endormait jamais fut préposé à la garde de cette toison, dont la possession devint bientôt le rcve de tous les héros grecs.

La toison d'or était donc dans une contrée extrêmement lointaine, où aucun navigateur Ji'aurait osé s'aventurer.- Néanmoins les vertus attachées à cette toison, la rendaient bien enviable pour de hardis aventuriers. Voici dans quelles circonstances , le héros Jason partit à sa re-i-h(n*che.

Le pied sans chaussure. — .Eson, roi d'iolchos, avait été chasse du trône par son beau-frère Pélias, et son fils Jason avait été envoyé chez le centaure Chiron, pour y faire son éducation. Un jour que Jason était au bord d'une rivière il rencontra une vieille femme qui désirait passer l'eau et ne le pouvait à cause de sa faiblesse et de son âge. Jason la prit sur ses épaules et lui fit traverser la rivière; la vieille le re-

Fig. Ii8. — Juson d"apW's une statue antique, musée du Louvre)

iiRM'cia, et reprenant sa lorme véritable (car c'était Jiinoii elle-même, qui avait pris cette forme pour éprouver la bienfaisance du héros), elle l'assura de sa protection dans toutes les choses qu'il entreprendrait. En passant l'eau, Jason y avait perdu une de ses chaussures, mais il fut si ravi de son aventure, qu'il ne s'en aperçut même pas et se rendit à lolchos avec un pied nu. U n oracle avait prédit à Pélias qu'il devait se défier d'un homme qui n'aurait qu'une chaussure ; aussi conçut-il de grandes inquiétudes à l'arrivée de cet étranger, surtout quand il vit que c'était Jason dont il avait détrôné le père. Il s'avança vers lui en disant : « Que ferais-tu à un citoyen que l'oracle t'aurait dénoncé comme devant attentera ta vie?—Je l'envei'rais chercher la toison d'or, répondit Jason, sans hésiter. » La recherche de la toison d'or était regardée comme une expédition tellement périlleuse, qu'on ne doutait pas que celui qui serait assez téméraire pour tenter l'entreprise n'en reviendrait jamais. La réponse de Jason devint son arrêt, et le roi lui signifia d'avoir h se préparer. La belle statue du Louvre intitulée Jason montre le héros au moment oii il attache la fameuse chaussure qui fut cause de l'expédition des Argonautes (fig. 148).

Jason fut bientôt entouré des héros les plus illustres, désireux de l'accompagner à la recherche du trésor : Hercule, Méléagre, Castor et Pollux. Thésée, etc., firent partie de l'expédition.