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Cependant, l’esprit missionnaire ne

pouvait apprécier la sérénité sans chaleur de la Renaissance ; un Borromini*, un Guarini* mettent le dynamisme des espaces romains ou gothiques au service de la foi. Quand celle-ci tiédit, l’insolite et l’excessif l’emportent.

La raison plaide alors le retour à une pureté formelle, dont Palladio*, le der-downloadModeText.vue.download 548 sur 625

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 14

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nier des renaissants, lui offre un mo-dèle accessible ; ensuite prend place la redécouverte de l’Antiquité en Campanie et en Grèce, et Gabriel* fait place à Claude Nicolas Ledoux (v. visionnaire

[architecture]).

Au XIXe s., les programmes issus

des bouleversements sociaux et les matériaux nouveaux demandent une

révision totale de la pensée architecturale. En fait, l’éclectisme triomphe ; certains se réfugient dans l’application des ordres (quitte à abandonner le compas de proportion pour le décimètre), alors que d’autres, avec Viollet-le-Duc*, retrouvent la leçon organique du Moyen Âge ou tentent une synthèse dans l’« Art nouveau ».

Après la fonte de fer, le ciment armé a d’abord été moulé à l’imitation des ordres classiques ; démarche passéiste sans doute, mais qui, si l’on en croit une enquête récente, assure une meilleure résistance des constructions aux intempéries. A. Perret* l’avait bien compris quand il utilisait une corniche-chéneau très saillante, pas plus

« académique » après tout que ne saurait l’être son « portique souverain », conséquence logique de l’emploi du poteau-poutre en béton armé.

L’ordre, conçu pour la pierre, était composé d’éléments ; mais sa réfé-

rence à l’être vivant implique aussi la continuité offerte désormais par la pré-

fabrication*. Cela peut devenir la ma-tière d’une synthèse, comme le passé nous en offre des exemples.

H. P.

F Architecture / Construction.

A. Choisy, Histoire de l’architecture (Gauthier-Villars, 1899, 2 vol. ; rééd., Vincent-Fréal, 1954). / F. Benoit, l’Architecture, Antiquité, Orient, Occident médiéval (H. Laurens, 1911-1934 ; 3 vol.). / D. M. Robinson, Baalbek, Pal-myra (New York, 1946). / H. Kähler, Hadrian und seine Villa bei Tivoli (Berlin, 1950). / R. Martin, Manuel d’architecture grecque (Picard, 1965).

ordres religieux

F RELIGIEUSE CHRÉTIENNE (vie).

Oregon

État du nord-ouest pacifique des États-Unis ; 251 180 km 2 ; 2 091 000 hab.

Capit. Salem.

Le centre et l’est de l’État appartiennent aux plateaux intramontains de l’Ouest américain ; le socle cristallin et les restes de sa couverture sédimentaire sont voilés par des champs de lave. À l’ouest, la cordillère pacifique comprend les chaînes côtières (Coast Ranges), formées de sédiments plissés, discontinues, peu élevées (moins de 1 000 m), et la chaîne des Cascades (batholites soulevés, couverts de champs de lave) dont les volcans culminent à plus de 3 000 m (monts Hood, Jeffer-son, Three Sisters) ; un type particulier de volcan est représenté par le célèbre Crater Lake. Entre ces deux ensembles montagneux s’allonge la dépression de la Willamette. Frontière entre l’Oregon et l’Idaho, la Snake creuse une gorge profonde de 1 500 m avant de se jeter dans la Columbia ; celle-ci ouvre une large et profonde percée à travers la chaîne des Cascades, la seule dans ces montagnes aux cols élevés.

Le littoral, la basse vallée de la Columbia et la dépression de la Willamette ont un climat tempéré (3,5 °C

en janvier et 19,5 °C en juillet à Portland). L’altitude et l’exposition commandent le montant des précipitations : 1 500 mm sur la côte, plus de 2 500 sur les chaînes côtières, moins de 800 dans la vallée abritée de la Willamette, de 1 500 à plus de 2 000 sur le versant ouest des Cascades ; le maximum a lieu en hiver (plusieurs mètres de neige en montagne). Le plateau intérieur a un

climat continental ; il est subaride (de 250 à 500 mm de pluies) dans les parties élevées, aride (moins de 250 mm) dans les bassins (déserts de sable, lacs salés, cours d’eau intermittents du bassin d’Harney).

Les versants arrosés portent des

forêts luxuriantes de conifères : sapin de Douglas (qui peut atteindre de 50 à 60 m de hauteur et 2 m de diamètre), thuya et tsuga de l’ouest, épinette de Sitka.

L’exploitation forestière est une des principales ressources de l’État (de 10

à 15 Mt, valant plus de 300 millions de dollars ; premier rang aux États-Unis). L’abattage et le transport des grumes ont été très tôt mécanisés ; celles-ci sont sciées soit dans les scieries volantes de montagne, soit dans les grandes usines des vallées. Très ap-précié dans la construction, le bois de l’Oregon est expédié dans tout le pays, notamment en Californie. La fabrication de la pâte à papier et du papier se développe depuis la guerre.

L’agriculture n’a d’importance

que dans les vallées de la Willamette et de la basse Columbia, où elle s’est orientée vers l’élevage laitier, auquel s’ajoutent l’aviculture et la production du foin, du blé, des pommes de terre, des légumes et des fruits. On pratique l’agriculture irriguée dans le sud de la dépression de la Willamette, sur le plateau intérieur (vallées de la Owyhee et de la rivière Deschutes) et dans les vallées du sud-ouest (Rogue, Umpqua), connues pour leurs vergers de pommiers, de poiriers et de cerisiers. L’élevage extensif (boeufs, moutons) utilise les parties les moins arides du plateau intérieur. La valeur des ventes s’élève à 380 millions de dollars pour les produits cultivés et à 290 millions pour les produits du bétail. La taille moyenne des exploitations atteint maintenant 200 ha (au lieu de 135 en 1940), car leur nombre a diminué, tandis que la superficie cultivée (8 millions d’hectares, dont 400 000 ha irrigués) restait stable.

La pêche (saumon, thon ; port principal : Astoria) est plus réduite que dans les autres États de la côte ouest.

L’extraction minière se réduit à celle d’un peu de minerai de nickel.

La construction navale (Portland) est la seule industrie de transformation importante ; le sciage du bois et la fabrication de la pâte à papier et du papier ne livrent que des produits bruts ou semi-finis ; il en est de même de l’électrométallurgie primaire (aluminium à Troutdale). L’aménagement hydro-

électrique de la Columbia (35 TWh, dont 9,7 pour la centrale John Day, la plus importante du bassin, située sur la section du fleuve commune à l’Oregon et au Washington) devrait stimuler l’industrialisation de l’État.

On compte 68 p. 100 de popula-

tion urbaine. Salem et Eugène n’ont que 50 000 habitants. Portland, qui ne rassemble que 400 000 habitants, et Vancouver (Washington) forment avec leur banlieue une agglomération de 1 010 000 habitants. Dépassée par sa rivale plus industrialisée, Seattle, Portland bénéficie d’une meilleure situation (au débouché de la Willamette et de la trouée de la Columbia), qui en fait un noeud ferroviaire et une importante place commerciale. La plupart des industries de l’État y sont représentées. Avec un trafic de 9,5 Mt (bois et papier aux sorties ; hydrocarbures aux entrées), Portland est le troisième port américain de la côte ouest après Los Angeles et San Francisco, le quatrième de la façade pacifique de l’Amérique du Nord après Vancouver (Canada).

P. B.

oreille

Organe de l’audition et de l’équilibration chez les Vertébrés.

L’OREILLE DES ANIMAUX

L’oreille des Mammifères comporte trois parties, appelées oreille externe, oreille moyenne et oreille interne. Les deux premières n’interviennent que dans l’audition ; l’oreille interne comporte une partie antéroventrale auditive, la cochlée, et une partie postéro-dorsale complexe, comprenant la plus grande partie du labyrinthe et intervenant dans l’équilibration.