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Sa paroi interne est percée de pertuis qui livrent passage aux filets du nerf vestibulaire.

Les canaux semi-circulaires sont

au nombre de trois — externe, supé-

rieur et postérieur —, placés dans les trois plans de l’espace. Chaque canal présente une extrémité renflée, ou ampoule.

Les canaux supérieur et postérieur ont une extrémité non ampullaire

commune.

Enfin, un conduit accessoire est

annexé au labyrinthe osseux : c’est l’aqueduc du vestibule, qui relie celui-ci à la fosse cérébelleuse (cavité du crâne).

y Le labyrinthe membraneux. Il

comprend le canal cochléaire et le labyrinthe postérieur (saccule, utricule, canaux semi-circulaires, système endolymphatique).

1. Le canal cochléaire, ou cochlée, représente l’organe de l’audition. Il est de forme prismatique et présente deux portions : la partie postérieure est horizontale ; la partie antérieure est enroulée en hélice sur deux tours et demi et s’inscrit dans le limaçon osseux. L’ad-hérence se forme au niveau de la lame des contours par l’intermédiaire du ligament spiral externe. Celui-ci est très vascularisé par un système radial et un système, spiral : la strie vasculaire.

La paroi vestibulaire sépare le canal cochléaire de la rampe vestibulaire et porte le nom de membrane de Reissner.

La paroi tympanique est formée par la membrane basilaire, qui continue

la lame spirale et sépare le canal cochléaire de la rampe vestibulaire.

L’organe de Corti repose sur la

membrane basilaire. Organe de l’audition, il est formé de cellules sensorielles et d’éléments de soutien.

Les cellules sensorielles sont disposées en deux groupes : les cellules ciliées internes forment une seule rangée, et leur nombre total est de 3 500 ; les cellules ciliées externes sont placées sur trois rangées et sont au nombre de 12 500 environ.

Chaque cellule porte à son sommet un certain nombre de cils, surplombés par une formation gélatineuse, ou membranatectoria, mobile, amarrée en dedans sur la crête spirale.

Autour de cellules sensorielles se dispose un calice d’épanouissement de la fibre nerveuse, qui ne pénètre pas dans la cellule ciliée. Les fibres nerveuses gagnent le ganglion spiral du nerf auditif.

Les éléments de soutien sont repré-

sentés essentiellement par les piliers de Corti, situés en dedans des cellules sensorielles et qui forment un tunnel, ou tunnel de Corti.

2. Le labyrinthe postérieur com-

prend plusieurs éléments.

L’utricule, en forme de vésicule allongée, est l’élément le plus volumineux.

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 14

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Il présente sur sa face interne une zone sensorielle, ou macule utriculaire. La membrane otolithique, contenant les otolithes, est en rapport avec les cils des cellules sensorielles. Ces otolithes sont formées de carbonate de calcium cristallisé.

Le saccule, plus petit, a une forme de figue aplatie et contient la macule sacculaire (ou sagitta), analogue à la macule utriculaire.

Les canaux semi-circulaires ont une forme identique à celle des canaux osseux, dont ils n’occupent que le tiers. Ils débouchent dans le vestibule.

L’élément sensoriel est représenté à ce niveau par la crête ampullaire, située dans l’ampoule. Les cellules ciliées sont à l’origine des filets nerveux du nerf ampullaire et en rapport avec la cupule, cône gélatiniforme placé à leur sommet.

Le système endolymphatique com-

prend le canal et le sac endolymphatiques. Le canal endolymphatique communique avec l’utricule et le saccule par les canaux sacculo-endolymphatique et utriculo-endolymphatique. Le sac endolymphatique est situé sur la face postérieure du rocher en rapport avec le cervelet.

Les liquides labyrinthiques per-

mettent la transmission des sons à partir des vibrations de la platine de l’étrier jusqu’aux cellules sensorielles.

L’ensemble du labyrinthe osseux est rempli de périlymphe, dans laquelle baigne le labyrinthe membraneux lui-même, plein de liquide endolabyrinthique, ou endolymphe. Le tunnel de Corti contient un liquide de composition spéciale, la cortilymphe.

Le nerf auditif (VIIIe paire de nerfs crâniens) est formé de la juxtaposition des nerfs cochléaire et vestibulaire. Il prend son origine à partir des divers éléments sensoriels dans le conduit auditif interne, où il est en rapport étroit avec le nerf facial dans sa première portion. Il se dirige ensuite vers le sillon bulbo-protubérantiel, qui repré-

sente son origine apparente. À partir de la pénétration dans le tronc cérébral, les deux voies sensorielles vestibulaire et cochléaire se séparent pour rejoindre leurs centres respectifs.

Physiologie

Physiologie de l’audition

V. audition.

Physiologie de l’équilibration*

La connaissance de la physiologie vestibulaire est née avec les travaux

de Pierre Flourens (1794-1867) en 1824. L’anatomie comparée précise que l’appareil de l’équilibration est beaucoup plus ancien que celui de l’audition. Dans les espèces inférieures, les statocytes, sensibles à l’accélération de la pesanteur, sont les seuls propriocep-teurs de l’équilibre. Les canaux semi-circulaires, qui répondent aux accé-

lérations angulaires, n’apparaissent que chez les Vertébrés. Le rôle du vestibule, indispensable à la vie dans les espèces inférieures, diminue beaucoup d’importance chez les animaux terrestres au profit de la sensibilité profonde, puis de la vision : l’Homme compense aisément la perte de ses deux vestibules.

L’appareil vestibulaire est un récepteur sensible aux mouvements et à la position de la tête dans l’espace. Il est le point de départ de réflexes contribuant à maintenir l’équilibre statique (station debout) et cinétique (marche).

Il agit sur la fonction oculaire et contribue à la construction de la sensibilité spatiale.

Les canaux semi-circulaires constituent le récepteur giresthésique des déplacements angulaires de la tête suivant les trois plans de l’espace. La cupule mobile qui surmonte les cils de la crête ampullaire se comporte physiquement comme un pendule de tension très amorti, à la base de l’excitation des cellules sensorielles, répondant à toute variation de vitesse angulaire de la tête.

L’utricule et le saccule sont les ré-

cepteurs statiques du labyrinthe. Leur physiologie est beaucoup moins bien étudiée que celle des canaux semi-circulaires, et leur exploration fonctionnelle précise n’est pas encore entrée dans le domaine clinique courant.

Les récepteurs sont constitués par les macules utriculaires et sacculaires. Le stimulus spécifique est représenté ici par l’action de la gravité et, plus accessoirement, par celle de l’accélération rectiligne et de la force centrifuge.

Le nerf vestibulaire est constitué de fibres myélinisées dont les corps cellulaires forment le ganglion de Scarpa. Les fibres apparentes directes ou inverses atteignent les noyaux ves-

tibulaires. Ceux-ci sont situés dans la protubérance annulaire. Ils sont en relation avec la moelle, le cervelet et les noyaux oculomoteurs. Ce dernier élément explique la production d’un nystagmus, c’est-à-dire d’un mouvement des globes oculaires fait d’une secousse lente et d’un rappel rapide qui peut s’effectuer suivant l’un des trois plans de l’espace (nystagmus horizontal, vertical ou rotatoire), après stimulation du vestibule.

Enfin, les centres vestibulaires sont en relation avec le cortex cérébral probablement dans la région temporale.

Les excitations produites à leur niveau ne sont pas cependant normalement perçues par la conscience et entraînent de façon réflexe la mise en jeu des mé-

canismes d’orientation et de posture.

Examen de l’oreille