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C. P.

F Analyse immédiate / Analyse organique élé-

mentaire / Aromatiques (hydrocarbures) / Carbone / Chimie / Chimiques (industries) / Pétrole.

P. Karrer, Lehrbuch der organischen Chemie (Leipzig, 1928 ; nouv. éd., Stuttgart, 1963).

/ H. Gilman, Organic Chemistry (New York et Londres, 1938, 2 vol. ; nouv. éd., 1943-1953, 4 vol.). / V. Grignard, G. Dupont et R. Locquin, Traité de chimie organique (Masson, 1945-1955 ; 23 vol.). / A. Kirrmann, Chimie organique (A. Colin, 1949-1951 ; 2 vol.). / R. Tiollais, la Chimie organique (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1951). / G. S. Hammond et D. J. Gram, Organic Chemistry (New York, 1959 ; 2e éd., 1964). /

C. Prévost, Traité de chimie organique générale (Dunod, 1967).

Les spécialistes de la

synthèse organique

Adolf von Baeyer, chimiste allemand (Berlin 1835 - Starnberg, Bavière, 1917). Il a découvert les phtaléines en 1871 et réalisé en 1880 la synthèse de l’indigo. (Prix Nobel de chimie en 1905.)

Friedrich Bergius, chimiste, et industriel allemand (Goldschmieden 1884 -

Buenos Aires 1949). Il a créé la première méthode industrielle de synthèse des carburants par hydrogénation catalytique du carbone en phase liquide (1921) et obtenu la saccharification de la sciure de bois. (Prix Nobel de chimie en 1931.)

Marcelin BERTHELOT, v. l’article.

Franz Joseph Emil Fischer, chimiste allemand (Fribourg-en-Brisgau 1877 -

Munich 1948). En collaboration avec l’Allemand Hans Tropsch (1889-1935), il a mis au point un procédé d’obtention d’essence légère par hydrogénation catalytique du monoxyde de carbone (1926).

Hans Fischer, chimiste allemand

(Höchst-am-Main 1881 - Munich

1945). Il a réalisé en 1929 la synthèse de l’hémoglobine et éclairci en 1939 la constitution de la chlorophylle. (Prix Nobel de chimie en 1930.)

Karl Graebe, chimiste allemand

(Francfort-sur-le-Main 1841 - id.

1927). Il a élucidé la constitution de l’anthracène et réalisé avec l’Allemand Karl Liebermann (1842-1914) la synthèse de l’alizarine.

Richard Willstätter, chimiste allemand (Karlsruhe 1872 - Muralto, Lo-carno, 1942). Il a effectué la synthèse de divers alcaloïdes, notamment de la cocaïne (1900), et étudié les pigments végétaux et animaux. (Prix Nobel de chimie en 1915.)

Robert Burns Woodward, chimiste

américain (Boston 1917). Il a réalisé toute une série de synthèses (quinine, cholestérol, cortisone, strychnine), et surtout celle de la chlorophylle (1961).

[Prix Nobel de chimie en 1965.]

organisations

internationales

Groupements à caractère gouverne-

mental ou non gouvernemental ayant pour but d’assurer et de développer par une action concertée et solidaire la sé-

curité collective des États* et les sécurités individuelles dans la communauté

internationale.

Au nombre de ces institutions,

certaines ont pour but de prévenir la guerre, dont les moyens de destruction, sans cesse accrus, menacent de nos jours l’existence même du monde.

D’autres s’assignent comme mission d’améliorer la condition humaine

dans tous les pays. Sécurité et développement* sont les deux objectifs complémentaires des organisations internationales.

Naissance et évolution

L’idéologie de l’organisation internationale, fondée sur la notion d’une communauté à l’échelle mondiale, continentale ou régionale, est ancienne. La notion d’organisation, liée à la paix et à un ordre public international protecteur des vies et des libertés humaines, est enseignée et propagée dans l’opinion depuis l’Antiquité par les doctrines de différentes civilisations (Orient, Europe, Amérique, Afrique).

Au XIXe s., l’organisation de services publics internationaux apparaît liée à la liberté du commerce* (liberté des fleuves dits « internationaux »

aménagée par un système de commissions internationales, pour le Rhin et le Danube), à la sécurité de la navigation* maritime, au développement des communications postales et aux télé-

communications*. La notion d’organisation internationale est ici associée à la découverte scientifique et à ses utilisations, liaison qui sera reprise ultérieurement et largement exploitée.

Le XIXe s. connaît aussi une ébauche d’organisation internationale liée aux droits* de l’homme dans le domaine des droits de la pensée (droit d’auteur, propriété* industrielle). Enfin, il voit apparaître les organisations formées par des groupements privés, sur des initiatives individuelles (Croix-Rouge*

internationale).

L’organisation de la paix, à caractère politique, sera le phénomène marquant du XXe s. Les « conférences de la paix »

de La Haye (1899 et 1907) ne sont pas, malgré leur titre, des conférences d’organisation de la paix. La Première et la Seconde Guerre mondiale déter-

mineront l’élaboration d’un ordre institutionnel de la paix destiné à établir la sécurité collective, garantie de l’inté-

grité territoriale et de l’indépendance politique des États.

Parallèlement à la sécurité politique, l’organisation de la paix, en 1919 et en 1945, maintient et développe l’amé-

nagement d’une sécurité individuelle, dans le secteur social et économique.

L’Organisation internationale du travail* est une création de la conférence de la paix de 1919 (inspirée par le Belge Ernest Mahaim [1865-1938] et le Français Albert Thomas* [1878-1932]). Son premier statut est inscrit dans le traité de Versailles (partie XIII, Travail). Dans la Société des Nations (1919-1946) apparaissent des éléments de services publics internationaux dans les domaines de l’hygiène, de l’éducation et de la culture. Dans l’Organisation des Nations unies (1945), ces ébauches sont complétées et forment les institutions spécialisées. La charte de l’O. N. U. contient un article qui en autorise le développement par des créations nouvelles, provoquées par l’Organisation (art. 59).

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, on assiste à la création incessante de nouvelles organisations, à caractère universel, dans le domaine économique et social. Cette prolifération affecte également le secteur privé des O. N. G. (organisations non gouvernementales). Satellites de l’O. N. U., les quatorze institutions spécialisées rattachées au Conseil économique et social sont perdues dans une véritable galaxie d’organismes aux noms et aux sigles variés (commissions, programmes).

Les précurseurs français

d’une organisation

internationale de la paix

y Pierre Dubois (près de Coutances entre 1250-1260 - † apr. 1321), avocat de Coutances, écrit de 1305 à 1307 un projet de paix perpétuelle auquel il donne le titre significatif de De recuperatione Terrae sanctae. L’union qu’il préconise n’est, à vrai dire, qu’approximativement universelle, car son principe est celui d’une association

des princes chrétiens contre les infidèles.

y Émerie Crucé (1590-?) emprunte à Plutarque son titre du Nouveau Cynée, (1623, tiré des entretiens de Pyrrhos et de Cinéas). Il fait preuve d’un libéralisme novateur en suggérant au roi de France d’inviter le Grand Turc à se faire représenter au Conseil d’ambassadeurs, qui constituera l’organisme directeur de l’union qu’il réclame.

y Sully*, retiré dans ses terres au déclin de sa vie, dicte à ses secrétaires des mémoires célèbres, dont il rapporte à son maître, le roi Henri IV, la substance et l’esprit sur le thème des Sages et royalles oeconomies d’Estat de Henry le Grand (1638). Persuadé que l’union ne peut se construire sur le statu quo, il demande un remaniement territorial, qui ne laisse en Europe que

« quinze grandes dominations », créées en partie aux dépens de la maison d’Autriche, qui est la première à être réduite. Seule une révision de cette ampleur permettra de créer un conseil dont les décisions, sur tous les différends, même religieux, seront tenues « comme de tant inviolable observation que le premier qui fait mention de vouloir y manquer, tous les autres aussitôt, pour le faire revenir de sa représentation, se liguent contre lui » (principe de la sécurité collective).