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dos), s’étend sur quatre métropoles du Dodécanèse, l’exarchat de Patmos avec son monastère Saint-Jean, l’ensemble monastique de l’Athos avec ses vingt monastères ; ce patriarcat exerce une haute juridiction sur l’archevêché autonome de Crète, sur celui de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud, qui groupe à lui seul quelque 2 millions de fidèles, et sur plusieurs exarchats et métropoles en divers pays d’Europe ; depuis 1971, un « vicariat extraordinaire du trône oecuménique en Europe occidentale » a été créé à la demande de l’« archevêché orthodoxe de France et d’Europe occidentale », d’origine russe, qui s’était déclaré indépendant

en 1966.

Patriarcat grec orthodoxe

(melkite) d’Alexandrie

Après avoir repris une certaine importance dans la seconde moitié du XIXe s.

par suite de l’immigration en Égypte de Grecs et de Syriens, il ne compte plus, dans ce pays, qu’une dizaine de milliers de fidèles, mais, depuis 1931, sa juridiction a été étendue sur tous les orthodoxes du continent africain, notamment en Afrique du Sud (immigration grecque et syrienne) et en Afrique centrale (Ouganda), où a récemment pris naissance une communauté orthodoxe indigène.

Patriarcat grec orthodoxe

(melkite) d’Antioche

Sa résidence est à Damas depuis la fin du XIVe s., avec dix-huit métropoles en Syrie, au Liban, en Iraq et en Turquie ainsi que deux archevêchés pour l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Il y a un monastère d’hommes et deux monastères de femmes au Liban.

On compte environ 600 000 fidèles, dont plus de 200 000 sur le continent américain.

Patriarcat grec orthodoxe

(melkite) de Jérusalem

Sa juridiction s’étend sur les territoires de Palestine et de Transjordanie. Avant les mouvements de population consé-

cutifs aux hostilités israélo-arabes, la majorité des fidèles résidait dans la région de Jérusalem et en Galilée ; elle pouvait être estimée à environ 80 000 fidèles, nombre de plus en plus réduit par l’émigration.

Patriarcat de Moscou et de

toutes les Russies

Supprimé par Pierre le Grand en 1721, il a été rétabli en 1917, mais sa légitimité ou sa juridiction sont récusées par une partie de l’émigration russe.

Outre les métropoles du territoire so-viétique, ce patriarcat a des exarchats en Europe occidentale et Europe centrale, et exerce une haute juridiction sur les Églises autonomes d’Ukraine (environ 2 millions de fidèles), d’Esto-

nie, de Lettonie et de Lituanie. L’exarchat d’Amérique s’est vu reconnaître l’autocéphalie en 1970 pour constituer le noyau d’une Église orthodoxe d’Amérique ; jusqu’à présent (1973), cette nouvelle autocéphalie n’a pas été reconnue par le patriarcat oecumé-

nique de Constantinople. Le nombre de fidèles qui reconnaissent la juridiction du patriarcat de Moscou est estimé à 50 millions, mais le nombre de baptisés dans le rite orthodoxe en U.R. S. S.

est sans doute beaucoup plus élevé.

Les orthodoxes de l’émigration russe qui n’ont pas accepté la reconstitution du patriarcat de Moscou se sont constitués en « Église synodale russe orthodoxe hors frontières », dont le centre, d’abord établi à Karlovci (Yougoslavie), s’est transféré à New York après la Seconde Guerre mondiale.

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 14

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Le nombre des fidèles est estimé à un demi-million.

Archevêché de Grèce

Son autocéphalie, proclamée dès 1833, fut reconnue par Constantinople en 1850. Cet archevêché est une Église synodale nationale sous la présidence de l’archevêque d’Athènes ; les provinces grecques de Macédoine et des îles qui n’ont été intégrées à l’État grec qu’après la Première Guerre mondiale demeurent théoriquement sous la juridiction du patriarcat oecuménique, mais sont, de fait, rattachées à l’Église de Grèce depuis 1928. On compte environ 8 millions de fidèles, dont 600 moines répartis dans quelque 200 monastères.

Patriarcat de Serbie

Créé une première fois en 1220, mais officiellement supprimé en 1767, il fut reconstitué en 1920 par l’union avec le patriarcat de Karlovci, établi en 1848, de l’Église autocéphale du royaume de Serbie (1879), de la vieille métropole autonome de Monténégro, de la métropole de Tchernovtsy (Bucovine, 1867) et de l’Église autonome de Bosnie-He-rzégovine (1878). Cette reconstitution

fut reconnue par Constantinople le 9 mars 1922. Ses trente et un diocèses rassemblent près de 8 millions de fi-dèles, dont quelque 300 moines.

Patriarcat de Roumanie

Créé au printemps 1924 par l’union des trois métropoles autonomes de Bucarest, de Sibiu et de Cernăuţi (Tchernovtsy), il fut érigé en février 1925 et reconnu par Constantinople à l’automne de la même année. Depuis 1948, l’Église gréco-catholique uniate de Roumanie, issue de l’union d’Alba-Iulia (1698), a été officiellement inté-

grée par le patriarcat orthodoxe, qui, avec quelque 14 millions de fidèles et près de 10 000 moines, est la plus nombreuse des Églises orthodoxes après celle de Russie.

Patriarcat de Bulgarie

Il trouve son origine immédiate dans la reconstitution, par firman du Sultan, d’une Église nationale bulgare (exarchat 1870), héritière de l’archevêché d’Ohrid, supprimé par Constantinople en 1767. Cette autonomie fut longtemps refusée par le patriarcat de Constantinople, qui prononça même l’excommunication à l’encontre des Bulgares. Elle ne fut finalement reconnue qu’en 1945. Mais, en 1953, à l’instigation de Moscou, l’Église bulgare se constitua unilatéralement en patriarcat, situation reconnue par Constantinople en 1961. Les onze diocèses groupent environ 6 millions de fidèles, dont environ 200 moines.

Archevêché de Chypre

Son autocéphalie fut reconnue par le concile d’Éphèse (431) et confirmée en 488 au titre de « Siège apostolique de saint Barnabé ». Durant la période ottomane (1571-1878), l’archevêque était en outre « ethnarque » des Grecs de l’île. L’archevêché de Chypre est une Église synodale avec un archevêque et trois métropolites, tous élus par l’ensemble des fidèles (environ 450 000) selon un système à plusieurs degrés.

Catholicosat de Géorgie

Constitué en Église indépendante dès

le VIe s., il connut diverses vicissitudes et fut finalement englobé en 1817 dans le cadre de l’Église synodale de Russie. Reconstitué lors du rétablissement du patriarcat à Moscou, il fut reconnu par ce dernier en 1943. Son autorité s’exerce en principe sur l’ensemble des chrétiens de la République soviétique de Géorgie.

Archevêché du Sinaï

Cette minuscule Église autocéphale, qui a pour centre le monastère Sainte-Catherine, dont l’archevêque — résidant habituellement au Caire — est le supérieur, est attestée dès le Ve s. Mais son indépendance à l’égard du patriarcat de Jérusalem (qui reste consécra-teur de l’archevêque) ne fut reconnue par Constantinople qu’en 1575. Cette Église compte tout au plus quelques centaines de fidèles, pour la plupart travaillant dans les entreprises industrielles de la presqu’île du Sinaï.

Archevêché de Tirana et

de toute l’Albanie

Cette Église orthodoxe, minoritaire dans un pays devenu très majoritairement musulman depuis la conquête turque à la fin du XIVe s., proclama son autocéphalie en 1923 ; elle fut reconnue par Constantinople en 1937. Après 1945, elle entra dans l’orbite du patriarcat de Moscou ; elle comptait alors environ 220 000 fidèles. Elle a cessé toute existence officielle depuis 1967.

Église orthodoxe de Pologne

Après le rétablissement de l’indépendance polonaise, les quelque 4 millions d’orthodoxes du nouvel État demandèrent à être détachés du patriarcat de Moscou. L’autocéphalie leur fut reconnue par Constantinople en 1924, décision récusée par Moscou. Depuis 1948, une autocéphalie au moins nominale a été enfin reconnue par le patriarcat de Moscou au demi-million d’orthodoxes vivant dans les nouvelles frontières polonaises sous la juridiction du métropolite de Varsovie et des trois évêques suffragants.