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orthopédie
Pathologie et thérapeutique des affections du système ostéomusculaire et plus particulièrement de l’appareil locomoteur.
L’orthopédie comprend aussi bien
les traitements non sanglants avec leur cortège de plâtres, bandages, attelles, manipulations, rééducation... que les interventions chirurgicales nécessairement sanglantes (ostéotomie [section d’os], réduction, fixation, etc.) et ce pour tous les âges de la vie.
Il existe un large terrain commun entre l’orthopédie et la rhumatologie, spécialité purement médicale qui s’occupe de la pathologie articulaire, mais aussi de certaines affections osseuses.
On distingue parfois l’orthopédie de l’enfant de celle de l’adulte : si chacune de ces disciplines a ses méthodes et ses indications propres, il n’en demeure pas moins que beaucoup de techniques sont semblables.
Les techniques
disponibles en
orthopédie
Elles se divisent en deux grandes catégories qui, loin d’être contraires, sont souvent complémentaires dans le temps et dans le lieu.
Les interventions sanglantes y L’immobilisation des fragments osseux. L’os, pour pouvoir consolider, et ce dans des délais variables de un à trois mois habituellement, doit avoir ses fragments au contact intime les uns des autres et immobiles. Cette immobilité des éléments osseux est une condition capitale si l’on ne veut pas aboutir à une pseudarthrose (fausse articulation par défaut de consolidation osseuse) ou à un cal vicieux.
La remise en bonne position des
fragments osseux se fait par manipulation de ceux-ci en cours d’intervention en s’aidant de daviers. Le maintien de la bonne position ainsi obtenue et l’immobilisation des fragments sont réalisés en utilisant un matériel métallique : c’est l’ostéosynthèse.
On se sert usuellement de vis, de plaques, de plaques à compression ou coapteurs (qui maintiennent une forte pression entre les fragments osseux, celle-ci favorisant l’ostéogenèse).
La variété du matériel est immense : on se sert aussi de clous, clous à compression, clous-plaques, vis-plaques, broches... Tout ce matériel, placé à demeure au contact de l’os recouvert des muscles et de la peau, est utilisé pour les ostéosynthèses internes. Il est laissé en place au moins jusqu’à la consolidation osseuse (d’une durée de trois à quatre mois), habituellement plus (un an) par mesure de sécurité, parfois définitivement chez les personnes âgées ou si l’ablation risque d’être difficile ou dangereuse.
Le fixateur externe est fait de
broches transcutanées, vissées au travers de l’os et maintenues solidaires entre elles par un mécanisme externe.
Cette ostéosynthèse externe a l’avantage de laisser un minimum de maté-
riel au contact du foyer osseux, rendant ainsi les infections moins probables.
Le matériel est en outre aisément retiré le moment venu (de deux à trois mois).
y La greffe osseuse, la décortication. L’os consolide lentement, difficilement, et les échecs ne sont pas exceptionnels. Quand ils sont pré-
visibles (perte de substance osseuse importante, zones mal vascularisées, fractures (à esquilles ou multiples), ou quand ils sont déjà constitués, il est fréquemment nécessaire de faire un apport d’os complémentaire sous forme de greffe.
Cet os peut être prélevé sur le malade lui-même, habituellement sur le tibia ou l’os iliaque, c’est alors une autogreffe. Il n’y a aucun problème de rejet.
Dans certains cas, pour éviter une cicatrice supplémentaire ou quand la quantité nécessaire est importante, on se sert de greffons humains conservés (homogreffe) ou animaux (veau habituellement) [hétérogreffe]. Cela est possible sans rejet, car dans un premier temps le greffon est totalement désha-bité et seule persiste la trame osseuse inerte ; celle-ci est ensuite réhabitée par les cellules du receveur.
La décortication, procédé utilisé essentiellement dans les pseudarthroses, consiste à détacher au niveau du foyer de fines lamelles osseuses, conservant leur apport sanguin et qui se comporte-ront comme autant de greffons.
y L’ostéotomie. C’est une section volontaire de l’os pour corriger soit une malformation congénitale (au
niveau de la hanche le plus souvent), soit une consolidation vicieuse, suite de fracture. Une fois cette ostéotomie, obéissant à des règles mécaniques et de répartition des forces de pression précises, effectuée, se pose le choix du mode de solidarisation des fragments. On utilise le même matériel que celui qui est décrit plus haut pour les ostéosynthèses.
y Les prothèses. En matière inerte (silicone, alliage inoxydable, vital-lium), elles sont destinées à remplacer un fragment osseux, un élément de l’articulation (tête du fémur) ou la totalité de l’articulation : arthroplas-tie (hanche, doigt, genou...). Il s’agit là de procédés nouveaux auxquels un downloadModeText.vue.download 611 sur 625
La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 14
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grand avenir semble promis en raison de leur bonne tolérance.
y Action sur les parties molles. On groupe sous ce vocable les divers tissus musculo-tendineux, nerveux et de revêtement entourant l’appareil squelettique de soutien. En effet, l’orthopédie concerne non seulement l’os, mais tout l’appareil locomoteur. Les chirurgiens orthopédistes ont donc à s’occuper des ruptures, des plaies, des contusions et des tumeurs, tendino-musculaires, nerveuses, vasculaires, cutanées.
Les procédés utilisés sont ceux
de la chirurgie courante, mais
quelques particularités méritent d’être individualisées.
Au niveau des membres, l’utilisation du garrot pneumatique, gonflé à une pression supérieure à la pression de passage sanguin, permet d’opérer sur des tissus exsangues et facilite grandement le temps de dissection.
Dans les polytraumatismes, il est habituel que les divers tissus ainsi que l’os soient lésés ; il convient donc dans le plan de réparation de tenir compte de l’interaction de chacun sur les autres.
Les procédés orthopédiques purs
y Les manoeuvres. Elles ne concernent bien entendu que des déformations ré-
ductibles. Ces manoeuvres, extrêmement variées, s’efforcent de remettre les choses en bonne position, ce qui n’est cependant que le premier temps de ce traitement, le deuxième consistant à les y maintenir.
La réduction d’une luxation articulaire, d’une fracture est une manoeuvre orthopédique qui, suivant les circonstances, peut se faire sur le terrain ou en salle d’opérations.
Cette manoeuvre de réduction peut aussi se faire en plusieurs fois comme pour la luxation congénitale de la hanche, ou pour le pied. De toute façon, les fragments une fois placés face à face, il faut les y maintenir : ce sera la fonction du système de contention.
LES MOYENS DE CONTENTION.
— Le plâtre. Il se présente sous forme de bandes que l’on enroule après les avoir mouillées, autour de la partie à fixer ; c’est le procédé le plus souvent utilisé. Aisément appliqué, se modelant bien sur les reliefs sous-jacents, c’est un procédé de qualité, fréquemment utilisé pour la contention des fractures ou le maintien d’une position donnée.