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C’est de loin la malformation congé-

nitale la plus fréquente. Survenant électivement dans certaines régions (Bretagne), elle se doit d’être recherchée systématiquement, surtout si l’on connaît des cas semblables dans la famille.

Si le diagnostic en est porté dès la naissance, la guérison se fait aisément et rapidement par une simple contention des membres inférieurs écartés, mais habituellement c’est entre 2 et 4 ans que la malformation est découverte. Le traitement est encore non sanglant, mais la chirurgie peut s’avérer nécessaire si la luxation est importante, si elle ne se réduit pas bien, s’il persiste des séquelles.

y Les malformations découvertes tardivement. Contemporaines de la naissance, elles peuvent ne pas avoir été diagnostiquées ou elles se sont constituées avec la croissance (scoliose, malrotation ou malangulation du col fémoral, défaut de développement du cotyle). Si la déformation est fixe et irréductible, son traitement aura tendance à être chirurgical, mais, par contre, si elle est réductible, la réé-

ducation musculaire, la gymnastique corrective, les postures en s’aidant d’un plâtre, d’un corset orthopédique permettent parfois de rééquilibrer les choses.

La traumatologie

On groupe sous ce terme toutes les conséquences des traumatismes quelle qu’en soit l’origine, en y incluant la pathologie de l’effort.

Les problèmes posés et les solutions apportées sont tout à fait différents suivant la date à laquelle l’accidenté est vu, et en fonction de l’importance de l’atteinte des parties molles.

Une fracture fermée consolidera toujours mieux et plus vite qu’une fracture ouverte sur laquelle plane le risque permanent de l’infection.

Les sections et ruptures nerveuses, tendineuses, musculaires et artérielles nécessitent un traitement propre, pas

toujours aisé, et vont intervenir en outre dans le choix du procédé choisi pour l’os.

En urgence, et dans les premiers

jours, c’est la période optimale et l’utilisation de moyens simples : la réduction orthopédique avec contention par plâtre, l’ostéosynthèse interne ou externe permettent, sous réserve que les parties molles ne soient pas trop atteintes, d’obtenir de bons résultats.

Les cas vus tardivement ou les échecs des interventions d’urgence (ostéite fistulisée, pseudarthrose, cal vicieux) nécessitent des techniques élaborées (décortication, greffe osseuse, ostéotomie, remodelage du poignet), dont les résultats sont évidemment moins constants et de moins bonne qualité.

Les affections acquises

y Les tumeurs. Ce terme global dé-

signe simplement la prolifération cellulaire pathologique, sans préjuger de son caractère malin ou bénin.

— Tumeurs bénignes. Atteignant aussi bien l’os que les muscles, le tendon ou le nerf, elles sont justiciables d’une exérèse avec examen histologique du fragment prélevé, afin de s’assurer avec certitude du caractère bénin de la prolifération. Les dystrophies osseuses (kyste solitaire des os, tumeur à myé-

loplaxes), les tumeurs osseuses (chondrome) rentrent dans le cadre de ces tumeurs bénignes.

— Tumeurs malignes. Le plus sou-

vent, il s’agit de tumeurs à évolution extrêmement rapide : les sarcomes.

Le sarcome osseux est redoutable, car atteignant des sujets jeunes ; formant précocement des métastases, il est malheureusement d’évolution fatale. Aussitôt le diagnostic posé, une très large exérèse s’impose, complétée au besoin de la chimiothérapie par voie locale et générale.

Les sarcomes des muscles, des synoviales, des tissus cellulaires ont eux aussi des pronostics redoutables.

y Les infections. Les tuberculoses os-téo-articulaires (mal de Pott, tumeur

blanche articulaire) ont presque totalement disparu avec l’éradication du bacille de Koch. Leur traitement est maintenant beaucoup plus médical

que chirurgical. La syphilis osseuse a subi le même sort. Les parasitoses des os sont très rares sous nos climats.

Les infections à germes banals ont vu elles aussi leur fréquence diminuer depuis l’apparition des antibiotiques, mais une nouvelle pathologie est apparue : l’inoculation articulaire septique à l’occasion de l’injection de produits corticoïdes, réalisant parfois des phlegmons articulaires.

y Les rhumatismes et les arthroses.

Les arthroses sont souvent la consé-

quence d’un vice de l’architecture articulaire, et le but de la chirurgie en de tels cas est de rétablir les axes et les surfaces pour leur permettre de retrouver une mécanique normale.

Ce qui est détérioré guérit rarement, mais on prévient ainsi une importante aggravation ultérieure. Toute la difficulté consiste à faire accepter au malade un inconvénient immédiat au profit d’une amélioration ultérieure.

Les affections rhumatismales,

qu’elles soient localisées à la synoviale articulaire ou à la synoviale tendineuse, entraînent rapidement d’importants dégâts. Lorsque le traitement médical n’est pas efficace, on réalise des syno-vectomies (ablation de la synoviale articulaire), des ostéotomies, des poses de prothèses.

Les orientations actuelles

de l’orthopédie

Au début du XXe s., l’orthopédie était surtout préoccupée par le traitement des tuberculoses et infections ostéo-articulaires. Avec la découverte des antibiotiques, on peut considérer cette période comme close.

La période traumatologique lui a

fait suite avec les modifications des conditions de vie et de développement des transports. Actuellement, les problèmes posés sont en grande partie résolus, et les techniques bien au point.

L’immobilisation plâtrée, facteur de raideur et d’atrophie musculaires, a été progressivement abandonnée au

profit de l’ostéosynthèse immédiate ; celle-ci supplée la discontinuité osseuse par un matériel résistant évitant toute immobilisation articulaire et permettant ainsi une mobilisation rapide des différents segments de membres, donc leur conservation dans de bonnes conditions.

L’orthopédie pénètre progressive-

ment dans la période biomécanique, où la connaissance des contraintes subies par l’os, de l’angulation des pièces au contact, du rôle pathogénique des déformations permet de mieux comprendre la notion d’arthrose.

C’est vers le remplacement des

os ou articulations malades par des pièces prothétiques que l’on s’oriente actuellement. On remplace complètement non seulement une hanche, mais un genou ou une articulation digitale.

Bref, il n’est aucune articulation, aucun segment osseux qui ne puisse théoriquement être remplacé. Il s’agit cependant d’une chirurgie qui, quoique largement pratiquée, n’a pas encore fait toutes ses preuves.

A. J.

F Articulation / Fracture / Greffe / Hanche /

Kinésithérapie / Os / Prothèse / Rhumatisme.

Encyclopédie médico-chirurgicale. Appareil locomoteur (Éd. techniques, 3 vol. ; mise à jour permanente). / P. Wiles et R. Sweetnam, Essentials of Orthopaedics (Londres, 1949 ; 4e éd., 1965). / M. Lange, Lehrbuch der Orthopädie und Traumatologie (Stuttgart, 1960).

/ L. Cozen, An Atlas of Orthopedic Surgery (Philadelphie, 1966). / M. Fèvre, Chirurgie infantile et orthopédie (Flammarion, 1967 ; 2 vol.).

Orthoptères

Ordre d’Insectes à métamorphoses

incomplètes.

Dès le premier stade, les larves

offrent à peu près l’aspect de l’imago, ou Insecte parfait, sauf en ce qui concerne la taille, la structure des gonades, le nombre d’articles antennaires et l’absence d’organes de vol.

Caractères généraux

Les Orthoptères sont des Insectes*

ailés, brachyptères ou aptères, et de taille généralement grande. La tête est orthognathe, rarement opisthognathe, à sutures habituellement peu visibles ; les pièces buccales sont du type

broyeur. Le pronotum, large, s’avance le plus souvent au-dessus du mésotum, à lobes latéraux cachant la plus grande partie des propleures. Les élytres sont étroits et coriaces, les ailes se développent suivant le mode anastréphoptère (retournement des lobes chez la larve du 3e ou du 4e stade). Les pattes postérieures sont conformées pour le saut : les hanches sont courtes et largement distantes ; les tarses de trois ou quatre articles, plus rarement de deux ou cinq. L’abdomen est formé de onze segments. L’oviscapte de la femelle, bien développé, est composé de six valves paires, deux inférieures, deux supérieures et deux internes ; l’organe copulateur du mâle est symétrique et caché par le neuvième sternite élargi ; les cerques sont habituellement courts et uniarticulés. Les appareils stridulant et auditif sont spécialisés. La fécondation s’effectue par l’entremise d’un spermatophore plus ou moins volumineux formé avant ou pendant l’acte sexuel.