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Finalement, j’aurais mieux fait d’accepter le bain d’énergies positives que ma mère me proposait tout à l’heure. Son tour de cartes a presque réussi à me foutre les jetons.

REMERCIEMENTS

Mon admiration respectueuse à J.R.R. Tolkien pour ses passionnants travaux sur l’Elfique ; ma gratitude à Ambar Eldaron pour les avoir mis à la disposition de l’internaute curieux !

Suivez aussi les aventures d’Ombe,

l’autre Agent stagiaire de l’Association :

LES LIMITES OBSCURES DE LA MAGIE

PIERRE BOTTERO

– Ombe !

Je me retourne, ce qui est, avouons-le, assez logique. Ombe est mon prénom et je suis la seule à le porter dans le coin, coin étant ici utilisé au sens le plus large du mot. Il en découle que c’est forcément moi que l’interpeleur interpelle. (Inutile de me faire remarquer qu’interpeleur n’est pas français, je le sais mais j’aime inventer des mots.)

Donc, je me retourne.

Et pas seulement par curiosité.

J’ignore si c’est le fait de me frotter régulièrement à des phénomènes étranges, pour ne pas dire franchement magiques, mais j’ai développé un sixième sens foireux qui me souffle à tout bout de champ que le nœud des possibles est en train d’exploser pour laisser entrer le rêve dans ma vie.

En termes plus clairs : et si c’était Brad Pitt qui m’appelait ?

Naïve, moi ? Non, pas vraiment. Enfin… je ne crois pas.

Bon, je me retourne et, bien sûr, je me prends la réalité en pleine poire. Le type qui m’a hélée depuis l’autre bout du couloir n’est pas Brad Pitt mais Dylan Martin, le pire blaireau du lycée.

Oui, je sais, les chances que Brad vienne se perdre dans ce bahut de banlieue avoisinent le zéro absolu – il n’appartient pas à l’Association, lui – tandis que celles de se faire brancher par Dylan Martin pour la soixante-quatorzième fois de la semaine quand on est jeune, jolie et nouvelle, flirtent avec les cent pour cent.

N’empêche que, pendant une poignée de folles secondes, j’y ai cru et que Dylan en a profité pour arriver à ma hauteur.

– Tu sais, Ombe, t’es de la bombe. Tu veux que je te tombe ?

Bon sang, j’avais oublié à quel point le lycée s’avère neuronophage (oui, je sais, encore un mot inventé) lorsqu’on ne possède pas un équilibre mental et affectif en béton armé !

J’ordonne à mes dents de cesser de crisser, à mon rythme cardiaque de ne pas s’emballer, je me souviens que, comme tout mammifère digne de ce nom, je suis tenue à respirer, si possible de façon pas trop irrégulière, et je me tourne vers le séducteur qui vient d’entrer dans l’histoire de la poésie par cette tirade d’anthologie.

Erreur.

En plus d’être stupide, Dylan Martin est grand, gros et moche. Ajoutez à cela qu’être entouré de trois copains ringards aux sourires niais lui offre la suffisance que seul il n’oserait pas arborer et le portrait est prêt à être encadré.

C’est d’ailleurs ce que je m’apprête à faire.

À encadrer ce blaireau.

Dylan me croit lycéenne et comme il appartient à cette catégorie assez répandue de garçons s’estimant prédateurs dans un établissement scolaire terrain de chasse, je campe pour lui la proie parfaite. La situation, pour irritante qu’elle soit, serait presque cocasse, vu que je suis plus prédatrice qu’il ne le sera jamais. Même en rêve.

Loin d’être lycéenne, je me trouve ici pour une mission. Ma première mission en solo. Et j’ai beau être fin prête, la pression qui pèse sur mes épaules est du genre écrasante, surtout que Walter en a remis une couche au moment où je quittais son bureau :

– De la discrétion, Ombe ! N’oublie pas que l’Association n’existe que par et pour la discrétion !

Ses yeux étaient fixés sur moi et, me semblait-il, distillaient une sourde inquiétude. Hasard sans doute, mais hasard qui ne profite pas à Dylan Martin.

Walter veut de la discrétion ? Il va être servi.

À suivre…

Table des matières

Prologue

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Épilogue

5 rue Sébastien Bottin, 75007 Paris www.gallimard-jeunesse.fr

© Éditions Gallimard jeunesse, 2010

Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse

PRÉNOM

Jasper

ÂGE

15 ans

DESCRIPTION

grand, maigre,

peau blafarde

et yeux charbon

PROFESSION

Agent stagiaire à l’Association et lycéen (à ses heures perdues)

SIGNE PARTICULIER

pratique la magie

et joue de la cornemuse

dans un groupe

de rock médiéval

AIME

les mauvais jeux de mots,

Donjons et Dragons,

l'Agent stagiaire Ombe

MISSION

démanteler

un trafic de drogue

chez les vampires

Cette édition électronique du livre La pâle lumière des ténèbres d’Erik L'Homme a été réalisée le 19 octobre 2010 par les Éditions Gallimard.

Elle repose sur l'édition papier du même ouvrage, achevé d'imprimer en octobre 2010 par l'imprimerie Grafica Veneta (Italie) (ISBN : 9782070634682)

Code Sodis : N44683 - ISBN : 9782075013666

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Le format ePub a été préparé par ePagine/Isako

www.epagine.fr / www.isako.com

à partir de l'édition papier du même ouvrage.