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Tokujiro Namikoshi crée le shiatsu, son fils Toru a appris la chiropraxie aux États-Unis. Si bien que, dans le shiatsu, s’établit dès lors une relation entre la colonne vertébrale et les viscères. Ce type de shiatsu est accessible avec une relative aisance car il se passe aisément de références à la Chine et à sa médecine, et se concentre sur la technique du soin. Il est le shiatsu des origines, avant tout une technique de toucher.

L’esprit européen étant assez étranger aux modes d’approches culturels de l’Asie du Sud-Est, il est plus difficile et relativement long d’apprendre le shiatsu Masunaga. Masunaga, philosophe, après avoir étudié à l’école Namikoshi, a rapporté à la pratique du shiatsu la théorie de la médecine chinoise, faisant ainsi du shiatsu une médecine qui inclut la théorie du yin et du yang et celle des Cinq Éléments, notions complexes qui présupposent des acquis culturels larges en amont des apprentissages spécifiques du shiatsu.

Ce shiatsu utilise le système de méridiens de la médecine traditionnelle chinoise en acupuncture, il est la version japonaise du An Mo, le massage chinois. Après plusieurs années d'enseignement reçu, le temps d'apprendre la médecine traditionnelle chinoise, et de pratique, le temps de se familiariser avec les tableaux pathologiques, il est une excellente avant-médecine. Le travail du praticien consiste en un rééquilibrage "énergétique" le long de méridiens référés aux organes et aux viscères dans lesquels circule l’énergie vitale (ki).

Shiatsu de médecins et d’acupuncteurs, le shiatsu myo-énergétique retourne à la source avec: les origines chinoises de la médecine, tout particulièrement en empruntant au corpus médical chinois les méridiens tendino-musculaires.

Le sôtaï du Dr. Hashimoto, qui comprend un travail sur l’équilibre postural,

Les influences réciproques entre dysfonctionnement d’organe et système neuro-végétatif.

L'innovation majeure se crée dans la correspondance établie entre médecine énergétique et médecine mécaniste.

Ainsi la myo-énergétique estime-t-elle que la cause première du déséquilibre de la santé de l'individu dépasse le déséquilibre organique ou viscéral, et réside dans le déséquilibre postural. Le travail du praticien consiste en une préservation et un renforcement des équilibres posturaux, laissant au récepteur le soin de prendre progressivement conscience de ses propres déséquilibres à mesure que les équilibres déjà là sont préservés et/ou consolidés et, ce, par un shiatsu sur les méridiens tendino-musculaires.

Pour en revenir à l’objet de cet ouvrage, attardons-nous sur deux formes essentielles de massage des points.

Il y a deux types de pressions: la pression circulaire douce, qui consiste à appuyer fermement sur le point considéré sans jamais le déplacer du point tout en massant doucement dans le sens des aiguilles d'une montre (environ un mouvement circulaire par seconde) pendant le temps et à la fréquence indiqués à chaque fois.

Ce geste de massage tonifie le point d'énergie et, par la même occasion, rend la circulation de l'énergie plus fluide au niveau du méridien qui traverse ce point et qui ira ensuite irriguer les organes profonds.

La pression circulaire forte se fait, dans le même sens, mais le doigt appuyé très fortement sur le point tout en massant d'un mouvement circulaire rapide.

Ce geste de massage disperse l'énergie stagnante au niveau d'un point d'acupuncture, notamment dans les cas de douleur, d'inflammation.

Attention: en cas d’inflammation de la zone où se situe le point à travailler, il peut être très délicat, voire déconseillé de masser. Une approche douce et une palpation légère sont souvent indiquées pour ce type de situation.

On ne masse jamais une zone enflammée. Le risque de voir s’étendre l’inflammation est important. Agir avec prudence et, toujours, après un avis m édical est de mise dans toutes les situations.

Sur base de quels critères faudra-t-il disperser ou tonifier?

La règle d’or: disperser ce qui est accumulé, tonifier ce qui manque.

IV L a science et les méridiens

Il y avait la photo Kyrlian, tant décriée car ses résultats étaient conditionnés, en grande partie, par les réglages de l’appareil de prise de vue. On s’est vite aperçu, scientifiquement, qu’il ne pouvait y avoir une constante définie et que, dès lors, les résultats obtenus apparaissent plus que mitigés.

Par contre, des scientifiques de l’Institut International de Biophysique en Allemagne (Schlebusch KP, Maric-Oehler W, Popp FA. Biophotonics in the infrared spectral range reveal acupuncture meridian structure of the body.J Altern Complement Med. 2005 Feb;11(1):171-3.) ont remarqué qu’en appliquant une source de chaleur sur le dos d’une personne, le méridien des reins pouvait se photographier à l’aide d’une caméra infra rouge.

En chauffant un point du méridien, celui-ci tout entier apparaissait, ce qui argumenterait le réalité de ceux-ci, réalité bien souvent controversée. Selon les chercheurs allemands, les images ainsi obtenues confirmeraient l’existence de ce qu’il est convenu d’appeler méridiens d’acupuncture et indiquent qu’ils seraient le siège d’une très fine activité électronique.

L’important n’est pas toujours de reconnaître scientifiquement ce qui est. La science n’est pas en mesure de nous donner des réponses sur tout ce qui se passe, nous entoure et vit.

Laissons-nous aller à la lecture de quelques échanges sur des forums traitant du sujet pour nous apercevoir qu’il y a à boire et à manger.

Finalement, quelle importance a l’existence réellement prouvée de ces méridiens si, en cas de douleur, le fait de pousser sur un point permet à cette douleur de partir?

L'acuponcture existe pour les animaux. De là à dire qu'on arrive à influencer la pensée des bêtes…

«Attention à ce genre d'argument. Comment, à ton avis, évalue-t-on l'efficacité d'un traitement de ce type sur un animal domestique?

Penses-tu qu'on demande à l'animal s'il se sent mieux? En fait, c'est toujours à son maître que l'on pose la question… et lui n'est pas insensible à des effets tels que la suggestion.

Je ne dis pas que la suggestion est l'explication de la guérison… je dis simplement qu'il ne suffit pas de dire qu'un traitement a été administré à un animal (ou à un nourrisson) et qu'il a montré une certaine efficacité pour en déduire que l'effet placebo ne joue pas.»

«Lorsqu'un chien a un dérèglement qui provoque diarrhées ou douleurs, colites, perçus par les jappements et autre comportement visible facilement, lorsqu'un chien ou un cheval a des écoulements, etc… Il ne s’agit pas de l'effet maître content, les résultats sont visibles et on peut toujours douter et invoquer le fait que l'animal se soigne tout seul ou que c'est un heureux hasard, argument souvent avancé d'ailleurs par les détracteurs à la vue "scientifique". Bref à mon sens ce n'est pas parce que la "science" ne peut mettre le doigt sur une preuve que cela n'existe pas, un peu d'humilité messieurs les scientifiques pourfendeurs de traditions.» «Les Chinois ont certainement attendu le XXe siècle pour que les Occidentaux leurs apprennent qu'ils sont soignés depuis 4000 ans par autosuggestion… Ils doivent être des centaines de millions à pouffer de rire.»

«Je dis occidentale et non scientifique car la MTC est scientifique: expérimentation, dissections, formalisation théorique, =› C’est aussi de la science.»

«Etant moi-même scientifique, je suis pour la médecine occidentale. Mais je suis contre ceux qui disent moi c'est bien toi c'est du pipo. Ça me fait penser à ceux qui croient que les chinois se déplacent tous en vélo, habillés dans des chemises traditionnelles à col Mao. Et il y a là des relents de colonialisme qui ne sentent pas très bons (nous les occidentaux allons éduquer ce monde de barbares qui se soignent avec des aiguilles).» «Il est quand même bizarre que l'Inde, la Chine et le Japon aient des références communes en terme de méridiens et points d'acupuncture, et cela depuis des siècles, et que tout serait à jeter à la poubelle.» «Le Japon, la Chine et la Corée du Sud sont en train d'harmoniser leurs points d'acupuncture. Travaillant sous les auspices de l’O.M.S. un groupe de scientifiques et d’acupuncteurs de Chine, de Corée et du Japon ont accepté de mettre de côté leurs différences culturelles pour créer ensemble une charte internationale standard des points d’acupuncture.» «Cela pourrait être terminé à l’été 2005 et approuvé par l’O.M.S. en 2006. «Ce standard servira de langage commun dans le but de comparer l’efficacité de l’acupuncture et de la moxibustion dans le monde» déclare Shuichi Katai, professeur au Tsukuba College of Technology.» «Cela dit, ce n’est pas la première fois qu’un travail de standardisation est entrepris par l’O.M.S. puisque depuis un quart de siècle plusieurs fois la nomenclature des points a été revisitée, menant à un consensus international sur une numérotation des points ainsi que leur traduction en chinois phonétique (Pinyin).»