Выбрать главу

Je suis devenu un homme triste.

Pas sinistre, mais je n’ai pas la joie de vivre que j’escomptais, parce que sans Nicole, rien n’a vraiment de sens.

Sans elle, rien n’a de sens.

L’autre jour, il m’est revenu un truc que Charles m’avait dit (lui, avec ses sentences…) : « Si tu veux tuer un homme, commence par lui donner ce qu’il espère le plus. Le plus souvent, ça suffit. »

Charles me manque beaucoup.

J’ai placé tout l’argent qui restait sur des comptes au nom des filles. Je ne m’en occupe pas beaucoup. Je sais qu’il est là. Que c’est ce que j’ai gagné. Ça me suffit de le savoir.

Les premiers mois ont été bien longs, tout seul comme ça.

Il y a quelques semaines, j’ai repris un job. En tant que bénévole.

Je suis « senior conseil » dans une petite association qui vient en aide aux jeunes créateurs d’entreprise.

J’analyse leur développement, je les aide dans leur stratégie, des choses comme ça.

En fait, c’est plus fort que moi, je ne peux pas m’empêcher de travailler.

Vézénobres, août 2009

Remerciements

Ma première pensée est pour Pascaline, évidemment. Pour sa patience, ses épuisantes relectures. Sa présence.

Et puis, bien sûr, merci à tous :

à Samuel, pour ses innombrables conseils et dépannages (parfois en haute voltige) qui ont été des alliés sûrs et précieux. Merci à lui d’avoir si bien compris qu’ici le sens primerait sur l’exactitude… Aucune des erreurs qui subsistent ne lui est évidemment imputable ;

à Gérald, pour ses remarques utiles à un moment où le texte le méritait ;

à Joëlle de Cubber pour ses conseils médicaux et sa réactivité ;

à Éric Prungnaud, dont la lecture et les observations ont été un réconfort au moment qui convenait ;

à Cathy, mon affectueux sponsor ;

à Gérard Guez, pour son accueil et son affection ;

et à Charles Nemes qui m’a proposé le titre de ce livre lors d’un repas (d’ailleurs pas si arrosé que ça).

Évidemment un grand, grand merci à toute l’équipe de Calmann-Lévy.

Enfin, les lecteurs auront peut-être reconnu quelques références à Alain, Bergson, Céline, Derrida, Louis Guilloux, Hawthorne, Kant, Norman Mailer, Javier Maria, Michel Onfray, Marcel Proust, Sartre, Scott Fitzgerald et quelques autres.

Toutes ces références doivent être considérées comme des hommages.