'Ainsi tu n’oubliera pas!'
Harry et Ron échangèrent un regard pendant qu'il mit sa main dans son sac, retirant le planificateur et l'ouvrant à titre d'essai.
'Ne le laissez pas trop tard, vous grand médiocre!' le réprimanda le livre pendant que Harry inscrivait au bas le devoir d'Umbridge. Hermione rayonnait vers lui.
'Je pense que je vais aller au lit,' dit Harry, fourrant le planificateur de travail de nouveau dans son sac et faisant une note mentale pour le laisser tomber dans le feu à la première occasion qu'il aurait. Il traversa la salle commune, esquivant George, qui a essaya de mettre un chapeau sans tête sur lui, et atteignit la paix et la fraîcheur de l'escalier en pierre qui menait aux dortoirs des garçons. Il se sentait encore malade, juste comme la nuit où il avait eu la vision du serpent, mais pensa que s'il pourrait juste se coucher pendant un moment il serait correct.
Il ouvrit la porte de son dortoir et lorsqu’il fut à l'intérieur il éprouva une douleur si intense qu’il pensa que quelqu'un devait être en train de découper le dessus de sa tête. Il ne savait plus où il était, ni même s’il était couché ou debout, il ne savait même pas son propre nom. Un rire maniaque résonnait dans ses oreilles… il était plus heureux qu'il ne l’avait été depuis un temps très long… radieux, extatique, triomphant… une merveilleuse, une chose merveilleuse s'était produite?
'Harry? HARRY!'
Quelqu'un l'avait frappé autour du visage. Le rire aliéné fut ponctué par un cri de douleur.
Le bonheur s'écoulait hors de lui, mais le rire continuait… Il ouvrit ses yeux, et faisant cela, il se rendit compte que ce rire sauvage sortait de sa propre bouche.
Dès qu’il le réalisa, il s’éteignit au fond de sa gorge; Harry resta étendu haletant sur le plancher, regardant vers le plafond, la cicatrice sur son front palpitant terriblement. Ron se tenait au-dessus de lui, semblant vraiment inquiet.
‘Qu’est qu’il s’est passé?' dit-il.
'Je… le sais pas…' haleta Harry, se rasseyant à nouveau. 'Il est vraiment heureux…
vraiment heureux…"
'C’est Vous Savez Qui?'
'Quelque chose de bon s’est produit,' marmonna Harry.
Il tremblait autant que après qu’il ait vu le serpent attaqué M. Weasley et il se sentait vraiment très malade.
'Quelque chose qu’il souhaitait.'
Les mots vinrent, juste comme ils atteignaient la salle d’habillage de Gryffindor, comme si un étranger avait parlé par la bouche de Harry, pourtant il su qu’ils étaient vrai. Il prit de profondes respirations, se retenant pour ne pas vomir partout sur Ron. Il était très heureux que Dean et Seamus ne soient pas là pour le voir cette fois.
'Hermione m'a dit de venir et de vérifier comment tu allais, ' dit Ron d’une voix basse, aidant Harry à se remettre sur pieds.
'Elle dit que tes défenses sont faibles à l'heure actuelle, après que Rogue ait été tripoté autour de ton esprit… cependant, je suppose que ça aidera à la longue, n’est-ce pas?' Il regarda Harry avec doute comme il l’aidait à se mettre au lit. Harry a incliné la tête sans aucune conviction et s’effondra en arrière sur ses oreillers, ayant mal partout d’être tombé sur le plancher aussi ce soir, sa cicatrice piquant toujours péniblement. Il ne pouvait pas estimer comment sa première incursion dans l’Occlumencie avait affaibli la résistance de son esprit plutôt que de la renforcer, et il se demanda, avec un sentiment de grande agitation, qu’est-ce qui était arrivé pour que le Seigneur Voldemort ait été plus heureux qu’il ne l’avait été en quatorze ans.
Chapitre 25 : Le scarabée aux abois
La question d'Harry trouva une réponse le matin suivant. Quand la Gazette du sorcier quotidienne d'Hermione arriva elle l’aplati, regarda pendant un instant la première page et poussa un petit cri qui eu pour effet de s'attirer le regard des autres.
' Quoi ? ' Dirent Harry et Ron ensemble.
Comme réponse elle étendit le journal sur la table devant eux et leur indiqua dix photographies en noir et blanc qui remplissaient toute la première page, montrant les visages de neufs sorciers et d'une sorcière. Certaines des personnes photographiées se moquaient silencieusement; d'autres dépassaient leurs doigts de l'encadrement de leurs images, avec des regards insolents. Chaque image était intitulée avec un nom et le crime pour lequel la personne avait été envoyée à Azkaban.
« Antonin Dolohov », pouvait on voir au-dessous d'un magicien avec un long, pâle, visage tordu qui se moquait d'Harry , « reconnu coupable des meurtres brutaux de Gideon et Fabian Prewett ».
« Algernon Rockwood », disait le titre au-dessous d'un homme frêle avec les cheveux graisseux qui s'appuyait contre le bord de son image,avec un regard ennuyé, reconnu coupable par le Ministère d'espionnage pour le compte de CELUI-DONT-ON-NE-DOIT-PAS-PRONONCER-LE-NOM. Mais l'attention d'Harry était fixée sur l'image de la sorcière. Son visage l'avait frappé à partir du moment ou il avait regardé la page.
Elle foudroya Harry du regard, un sourire arrogant, dédaigneux jouant autour de sa bouche mince. Comme Sirius, elle avait conservé les vestiges d'une grande beauté, mais quelque chose - peut-être Azkaban - avait pris la plupart de sa beauté.
« Bellatrix Lestrange , reconnu coupable de la torture de Frank et Alice Londubat. »
Hermione poussa du coude Harry et lui montra le titre des images, qu'Harry, se concentrant sur Bellatrix, n'avait pas encore lu.
ÉVASION MASSIVE A AZKABAN
LE MINISTÈRE CRAINT QUE BLACK RASSEMBLE LES ANCIENS
MANGEMORTS
-Black ? dit Harry. Pas - ?
-CHHUT , chuchota Hermione désespérément. Pas si fort - lit juste !
Le Ministère de Magie a annoncé hier tard dans la nuit qu'il y avait eu une évasion massive à'Azkaban.
En parlant aux journalistes dans son bureau privé, Cornelius Fudge, le Ministre de la Magie, a confirmé que dix prisonniers de haute sécurité s'étaient échappés dans les premières heures hier soir et qu'il avait déjà informé le Premier ministre Moldus de la nature dangereuse de ces individus.
« Nous nous trouvons, le plus malheureusement, dans la même position qu'il y a deux ans et demi quand le meurtrier Sirius Black s'était échappé » a dit Fudge hier dans la nuit. «
Nous ne pensons pas non plus que les deux évasions soient sans rapport. Une évasion de cette ampleur suggère l'aide extérieure et nous devons nous souvenir que Black, connu comme la première personne ayant pu s'enfuir d'Azkaban, serait idéalement placé pour aider d'autres à suivre ses pas. Nous pensons probablement que ces individus, qui incluent la cousine de Black, Bellatrix Lestrange, se sont ralliés autour de Black comme leur leader.
Nous faisons tout ce que nous pouvons pour retrouver les criminels mais cependant il est prié à la communauté magique de rester en état d'alerte et d'être très prudente. . »
-Je n'y crois pas! Hurla Harry, Fudge met l'évasion sur le dos de Sirius!
-Qu'a-t-il comme autres options? dit Hermione amèrement. Il ne peut pas dire,
« Désolé, tout le monde, Dumbledore m'avait averti que cela pouvait arriver, que les gardes d'Azkaban rejoignent Lord Voldemort » - arrête de pleurnicher, Ron – « et maintenant les partisans les plus mauvais de Voldemort sont revenus eux aussi. » Je veux dire, il a passé six mois à dire que toi et Dumbledore étiez des menteurs, n'est-ce pas ?
Hermione déchirait le journal et commençait à lire le rapport à l'intérieur pendant qu'Harry regardait autour de lui dans le Grand Hall. Il ne comprenait pourquoi ses camarades d'étude ne semblaient pas effrayés ou au moins ne discutaient pas de la nouvelle épouvantable en première page, mais très peu d'entre eux recevaient le journal chaque jour comme Hermione. Ils étaient tous là, parlant de devoirs et de Quidditch, alors qu'à l'extérieur de ces murs encore dix Mangemorts avaient gonflé les rangs de Voldemort.