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« J'ai eu de la chance, » fit-elle en haussant les épaules. « Le Vif d’Or n’était pas très rapide et Summerby était enrhumé. Il a éternué et a fermé ses yeux exactement au mauvais moment. De toute façon, une fois que tu seras de retour dans l'équipe – »

« Ginny, j'ai une interdiction à vie. »

« Ton interdiction ne tient que pendant qu’Umbridge dirige l'école, » le corrigea Ginny. « Il y a une différence. De toute façon, une fois que tu seras de retour, je pense que j'essayerai de devenir poursuiveur. Angelina et Alicia partent toutes les deux l'année prochaine et je préfère mettre des buts que chercher le Vif pendant des heures. »

Harry jeta un regard à Ron, qui s’était replié dans un coin, fixant ses genoux, une bouteille de Bierreaubeurre dans sa main.

« Angelina ne le laissera jamais démissionner, » dit Ginny, comme si elle lisait les pensées d'Harry. « Elle dit qu'elle sait qu’il a un don pour ça. »

Harry aimait la foi que montrait Angelina pour Ron, mais pensa en même temps qu'il serait vraiment plus aimable de le laisser quitter l'équipe. Ron était parti au lancement en chœur d’un autre « Weasley est notre Roi », chanté avec grand plaisir par les Serpentards, qui étaient maintenant les favoris pour gagner la coupe de Quidditch.

Fred et George erraient dans la pièce.

« Je n'ai pas même le cœur à me moquer de lui, » dit Fred, regardant le visage abattu de Ron.

« Rappelez-vous… quand il a manqué le quatorzième – » Il fit des mouvements sauvages avec ses bras comme s’il mimait un chien en train de se gratter.

« - je peux le garder pour plus tard, hein ? »

Ron s'était traîné jusqu'à son lit peu de temps après. Ayant du respect pour ses sentiments, Harry attendit un instant avant de monter au dortoir à son tour, pour que Ron puisse feindre d'être endormi s'il en avait envie. Etant suffisamment sûr de lui, Harry entra finalement dans la pièce. Ron ronflait un peu trop fort pour être tout à fait plausible. Harry entra dans son lit, pensant encore au match. Cela avait été l'observation la plus irritante des lignes de touche. Il avait été très impressionné par la performance de Ginny mais il savait qu'il aurait pû attraper le Vif d’Or bien plus tôt… Il y avait eu un moment où il avait flotté près de la cheville de Kirke ; Si Ginny n'avait pas hésité, elle aurait pu gagner la victoire pour Gryffondor. Umbridge était assis quelques rangées au-dessous d'Harry et Hermione pendant le match. De temps en temps, elle s'était retournée pour le regarder, sa large bouche de crapaud tendue dans ce qu'il pensait être un sourire, comme si elle se réjouissait de son malheur. Alors qu’il était dans l’obscurité, le souvenir de ce sourire le mit hors de lui. Après quelques minutes, cependant, il se rappela qu’il était sensé vidé son esprit de toute émotion avant de s’endormir, comme Rogue lui avait continuellement répété à la fin de chaque leçon d’occlumencie (Défense Contre les Intrusions Mentales).

Il essaya pendant une minute ou deux, mais le fait de penser à Rogue, en plus du souvenir d'Umbridge augmenta simplement sa colère et il se retrouva à choisir lequel des deux il détestait le plus. Lentement, les ronflements de Ron moururent, pour être remplacé par le son profond de sa respiration. Harry mit beaucoup plus longtemps pour s’endormir ; il était exténué, mais son cerveau mis un long moment avant de se vider. Il rêva que Neville et le professeur Chourave dansaient dans la chambre des nécessités tandis que le professeur McGonagall jouait de la cornemuse. Il les observa heureusement pendant peu de temps, pour ensuite aller retrouver les autres membres du DA. Mais quand il quitta la pièce il se retrouva tout seul, pas devant la tapisserie de Barnabas l'Écumeux, mais devant une torche brûlant, accrochée à un mur de pierre. Il tourna la tête lentement vers la gauche. Là, à la fin d’un long couloir sans fenêtre, se trouvait une porte plate et noire.

Il marcha vers elle, sentant l'excitation monter. Il avait le sentiment étrange que cette fois il allait avoir de la chance et enfin trouver la façon de l'ouvrir… Il était à quelques pas d’elle et vit avec un sursaut d'excitation que de la lumière filtrait en dessous et sur le côté droit… La porte était entrebâillée… Il la poussa et - Ron fit entendre un long râle, ses ronflements reprenant de plus belle et Harry se réveilla brusquement, sa main droite tendue devant lui dans l'obscurité, comme pour ouvrir une porte, qui était des centaines de milles plus loin. Il la laissa retomber avec un sentiment de déception mélangée à la culpabilité. Il savait qu'il n'aurait pas dû voir la porte, mais était tellement curieux de découvrir ce qui se trouvait derrière… Cela ne pourrait sans doute pas l’empêcher de se sentir ennuyé pour Ron… Si seulement il avait pu retenir son ronflement pendant juste une autre minute.

*

Le lundi suivant, ils entrèrent dans le Grand Hall pour le petit déjeuner, alors qu’au même moment, les hiboux postaux arrivaient. Hermione n'était pas la seule personne attendant avec impatience sa Gazette du Sorcier : presque chaque élève attendait de nouvelles infos à propos des Mangemorts échappés, qui, malgré beaucoup de rapports de personnes les ayants aperçus, n'avaient toujours pas été attrapé. Elle donna un Knut au hibou de livraison et déplia le journal avec impatience tandis qu'Harry se servait du jus d'orange ; celui-ci n’avait reçu qu’une note pendant toute l'année précédente, et il était sûr, lorsque le premier hibou se posa avec un bruit sourd devant lui, qu'il avait fait une erreur.

« Qui cherches-tu ? » Demanda-t-il, en mettant son jus d'orange hors de portée du bec du hibou et en se penchant en avant pour voir le nom et adresse du destinataire : Harry Potter, le Grand Hall, Poudlard.

Fronçant les sourcils, il s’apprêtait à prendre la lettre au hibou, mais avant qu'il puisse esquisser un geste, trois, quatre, cinq hiboux de plus avaient atterris à côté de lui et essayaient de se placer avantageusement, marchant dans le beurre et renversant le sel comme pour lui donner leur lettre en premier.

« Qu'est-ce qui se passe ? » Demanda Ron stupéfié, comme le reste de la table de Gryffondor, qui s’était penchée en avant pour observer sept autres hiboux atterrissant à côté des premiers, tout en poussant des cris stridents, et en agitant leurs ailes.

« Harry ! » Dit Hermione en retenant son souffle, plongeant les mains dans la masse plumetée et retirant un hibou tigré portant un long paquet cylindrique.« Je crois que je sais ce que cela signifie - ouvre celui-ci d'abord ! »

Harry arracha l'emballage brun. Il en sortit une copie fermement roulée de l'édition de mars du Chicaneur. Il le déroula pour tomber sur son propre visage, lui souriant timidement sur la couverture. De grandes lettres rouges disaient : IL PARLE ENFIN :

LA VÉRITÉ A PROPOS DE CELUI DONT ON NE DOIT PAS PRONONCER

LE NOM ET LA NUIT OU JE L'AI VU REVENIR.

« C'est bon, n'est-ce pas ? » Lança Luna, qui s’était approché de la table de Gryffondor et qui se tenait maintenant serrée sur le banc entre Fred et Ron. « Il est sorti hier, j'ai demandé à Papa de t’en envoyer une copie gratuite. Je m'attendais à tout ça, » elle montra de la main tous les hiboux rassemblés grattant toujours la table devant Harry,

« Ce sont des lettres de lecteurs. »

« C'est ce que j'ai pensé, » dit Hermione avec impatience. « Harry, est-ce que ça t’ennuis si nous - ? »

« Allez-y, » dit Harry, complètement ahuri.

Ron et Hermione commencèrent à déchirer des enveloppes.

« Celle-ci vient d'un type qui pense que tu complètement dingue, » dit Ron, en jetant un coup d'œil à sa lettre. « Oh, bien… »

« Cette femme recommande que tu aille te faire soigner à l’Hôpital St Mangouste pour les maladies et blessures liées à la magie, » dit Hermione, semblant déçue et chiffonnant la lettre.

« Celui-ci a l’air bien, cependant » dit Harry lentement, parcourant une longue lettre d'une sorcière de Paisley. « Hé, elle dit qu'elle me croit ! »