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Le professeur McGonagall poussa un minuscule soupir ; Harry vut les narines de son nez pointu faire un léger mouvement.

« - Cependant, ce n’est pas une raison pour que vous donniez le meilleur de vous-mêmes. Votre avenir doit suffire à vous motiver. »

« S'il vous plaît, professeur, » dit Hermione, levant la main, « quand découvrirons-nous nos résultats ? »

« Des hiboux vous seront envoyés courant juillet » dit le professeur McGonagall.

« Excellent » dit Dean Thomas dans un chuchotement audible, « donc nous ne devons pas nous en inquiéter jusqu'aux vacances. » Harry imaginait la scène dans sa chambre à coucher de Privet Drive, six semaines plus tard, attendant ses résultats de BUSE. En fait, il y pensait assez stupidement, juste assez pour être sûr que cet été existerait bel et bien.

Leur premier examen, la Théorie de Charmes, était prévu le lundi matin suivant. Harry consentit à évaluer Hermione après le déjeuner de dimanche, mais le regretta presque aussitôt ; elle était très agitée et éloignait sans cesse le livre de lui pour vérifier qu'elle avait répondu complètement, le frappant finalement durement sur le nez avec le bord pointu de l’Accomplissements Des Charmes.

« Pourquoi tu ne le fais pas toi-même ? » Lui dit-il fermement, lui rendant le livre, ses yeux en larmes.

Pendant ce temps, Ron lisait ses deux ans de cours de Charmes, les doigts dans ses oreilles, ses lèvres bougeant silencieusement ; Seamus Finnigan était couché sur le sol, récitant la définition d'un Charme Substantif tandis que Dean la vérifiait dans le Livre Standard des Charmes, Catégorie 5 ; Parvati et Lavande, qui pratiquaient des Charmes de Locomotion de base, faisaient faire la course à leurs plumiers autour de la table.

Le dîner fût une formalité ce soir-là. Harry et Ron n'avaient pas beaucoup parlé, mais avaient mangé avec le plaisir, ayant étudié durement toute la journée. Hermione, de son côté, continuait à réprimer son couteau et sa fourchette et plongeait sous la table pour prendre son sac, dont elle saisissait un livre pour vérifier quelque fait ou figure. Ron lui conseillait de manger un repas convenable ou elle ne dormirait pas cette nuit, quand sa fourchette glissa de ses doigts pour atterrir dans un tintement sur son plat.

« Oh, mon dieu, » dit-elle faiblement, en regardant fixement dans le Vestibule. « Ce sont eux ? Ce sont les examinateurs ? » Harry et Ron se retournèrent vivement sur leur banc.

Par les portes du Grand Hall, ils pouvaient voir Umbridge debout avec un petit groupe de sorcières et des magiciens habillés à l’ancienne. Umbridge, Harry prit plaisir à le remarquer, semblait plutôt nerveuse.

« On devrait y aller pour mieux les voir, non ? » Dit Ron. Harry et Hermione acquièscèrent d’un mouvement de tête et ils se pressèrent vers les portes à deux battants du Vestibule, ralentissant alors qu’ils franchissaient le seuil pour marcher calmement devant les examinateurs. Harry pensait que le professeur Marchbanks devait être la minuscule sorcière baissée dont le visage était si ridé qu’on aurait dit qu'il avait été drapé dans des toiles d'araignée ; Umbridge lui parlait avec déférence. Le professeur Marchbanks semblait être un peu sourde ; elle répondait au professeur Umbridge très fort, si on prend en compte le fait qu’elles ne se trouvaient qu’à un pas de distance l’une de l’autre.

« Le voyage était excellent, le voyage était excellent, nous l'avons déjà fait plusieurs fois auparavant ! » Dit-elle impatiemment. « Maintenant, ça fait bien longtemps que je n’ai pas reçu des nouvelles de Dumbledore ! » Ajouta-t-elle, regardant fixement autour du Hall comme si elle espérait qu’il pourrait soudainement apparaître d'un buffet de balai.

« Aucune idée de l’endroit où il se trouve, je suppose ? »

« Aucune idée, » dit Umbridge, lançant un regard malveillant à Harry, Ron et Hermione, qui flânait maintenant autour du pied de l'escalier, Ron feignant de refaire son lacet.

« Mais j'ose espérer que le Ministère de Magie le traquera le plus tôt possible. »

« J'en doute, » cria le minuscule professeur Marchbanks, « pas si Dumbledore ne veut pas être trouvé ! Je le sais parfaitement … l'ai examiné personnellement dans la Métamorphose et les Charmes quand il a passé son ASPIC … a fait des choses avec une baguette magique que je n'avais jamais vue auparavant. »

« Oui… bien… » Dit le professeur Umbridge tandis que Harry, Ron et Hermione traînaient leurs pieds en haut l'escalier de marbre aussi lentement qu'ils l’osaient,

« Laissez-moi vous conduire à la salle des professeurs. J'ose penser que vous voudriez une tasse de thé après votre voyage. »

C'était une bien triste soirée. Chacun essayait de réviser à la dernière minute - mais personne ne semblait aller vraiment au bout des choses. Harry alla se coucher tôt, mais resta éveillé pendant ce qui sembla être plusieurs heures. Il se rappela sa consultation de carrières et la déclaration furieuse de McGonagall qu'elle l'aiderait à devenir un Auror, même si c'était la dernière chose qu'elle accomplirait. Il regrettait de ne pas avoir exprimé d'ambition plus réalisable maintenant que les examens était là. Il savait qu'il n'était pas le seul à ne pas trouver le sommeil, mais aucun des autres dans le dortoir ne parlait et finalement, un à un, ils tombèrent tous dans un profond sommeil.

Aucune des cinquième années ne parla beaucoup au petit déjeuner du lendemain : Parvati pratiquait des incantations dans son souffle tandis que la salière devant elle bougeait par coup sec ; Hermione relisait Les Accomplissements des Charmes si vite que ses yeux apparurent tachés ; et Neville continua de laisser tomber son couteau et sa fourchette, tout en renversant la confiture d'oranges.

Une fois que le petit déjeuner fut terminé, les cinquième et septième années grouillaient dans le Vestibule tandis que les autres étudiants partirent assister à leurs cours ; c’est alors que, à neuf heures et demie, ils furent appelés classe par classe pour rentrer dans le Grand Hall, qui avait été réarrangé exactement comme Harry l'avait vu dans la Pensine, quand son père, Sirius et Rogue avait passés leurs BUSES ; les quatre tables de maison avaient été enlevées et remplacées par un grand nombre de tables à une place, toutes affrontant le bureau situé au fond du Hall où le Professeur McGonagall était debout, leur faisant face. Quand ils furent tous assis et calmes, elle dit, « Vous pouvez commencer, » et retourna un énorme sablier sur le bureau à côté d'elle, sur lequelle il y avait aussi des cannettes de rechange, des bouteilles d'encre et les rouleaux de parchemin.

Harry retourna sa copie, son coeur battant la chamade - trois rangées à sa droite et quatre sièges en avant, Hermione griffonnait déjà - et baissa les yeux à la première question : a) Donne l'incantation et b) décrit le mouvement de baguette magique exigé pour faire voler des objets. Harry avait se remémora l’image d'une massue montant en flèche haut dans l'air et s’écrasant sur le crâne épais d’un troll … Souriant légèrement, il replia le papier et commenca à écrire.

« Bien, ce n'était pas trop mal, n'est-ce pas ? » Demanda Hermione avec inquiétude, deux heures plus tard, une fois dans le Vestibule, tenant toujours le papier d'examen.

« Je ne suis pas sûr d’avoir tout dit sur les Charmes Acclamants, j'ai été à court de temps.

Avez-vous mis le contre-charme pour hochets ? Je n'étais pas sûre de devoir, il ressemblait trop - et sur la question vingt-trois – »

« Hermione, » dit Ron sévèrement, « nous avons fini… nous ne passons pas chaque examen plusieurs fois, c'est déjà assez difficile une fois. » Les cinquième années mangèrent leur déjeuner avec le reste de l'école (les quatre tables de maison ayant réapparu pendant l'heure du déjeuner), pour ensuite aller, petit groupe par petit groupe, jusqu’à la petite pièce situé à côté du Grand Hall, où ils devaient attendre jusqu'à être appelé pour leur examen pratique. Comme les petits groupes d'étudiants étaient appelés par ordre alphabétique, ceux laissés derrière murmuraient encore des incantations et pratiquaient quelques mouvements de baguette magique, se heurtant de temps à autre, entre eux, dans le dos ou dans l'œil, par erreur.