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- Alors comment se fait-il qu'ils l'aient promu ?

- C'est exactement la question qu'on s'est posé, dit Ron qui semblait vouloir maintenir le ton normal de la conversation maintenant que Harry avait cessé de crier.

Il est rentré à la maison très satisfait de lui-même, encore plus que d'habitude, si vous pouvez imaginer ça ; et il a dit à papa qu'on lui avait offert un poste au bureau même du ministre. Un excellent poste pour un jeune diplômé de Poudlard : Assistant Junior du ministre de la magie. Il s'attendait à ce que papa soit impressionné, je pense.

- Seulement papa ne l'a pas été du tout, dit Fred d'un ton sinistre.

- Et pourquoi ? demanda Harry.

- Apparemment, Fudge a fait une descente dans tous ses services pour s'assurer que personne n'avait de contacts d'aucune sorte avec Dumbledore, dit Georges.

- Au ministère, ces jours-ci, le nom de Dumbledore est considéré comme de la crotte !

- Ils sont tous convaincus qu'il veut semer la panique en disant que vous savez qui est de retour.

- Papa dit que Fudge a pris ses dispositions pour virer du ministère quiconque se rallierait à Dumbledore. Le problème c'est que Fudge soupçonne papa. Il sait qu'il est un ami de Dumbledore. En plus, il a toujours considéré papa comme un peu fou à cause de son obsession pour les objets moldus.

- Mais quel rapport avec Percy ? demanda Harry, un peu perdu.

- J'y arrive. Papa estime que Fudge veut Percy dans son bureau pour pouvoir surveiller toute la famille et Dumbledore.

Harry siffla d'étonnement.

Je parie que Percy adorerait ça !

Ron se mit à rire d'un rire caverneux.

Il est devenu fou furieux. Il a dit. Il a dit des choses terribles. Il a ditqu'il avait été toujours obligé de se battre contre la mauvaise réputation de papa depuis qu'il était rentré au ministère. Que papa n'avait aucune ambition et que c'était à cause de ça qu'on n'avait jamais eu beaucoup d'argent à la maison.

Quoi ? dit Harry qui n'en revenait pas.

Ginny émit un feulement à la manière d'un chat à qui on a marché sur la queue.

Je sais, dit Ron à voix basse. Et ça a été pire. Il a dit que c'était idiot de la part de papa de se montrer avec Dumbledore. Que Dumbledore était la source de gros ennuis et que papa allait tomber avec lui. Et que lui, Percy, savait envers qui rester loyal : le ministre.

Et que si maman et papa devenaient des traîtres, il allait s'arranger pour que tout le monde sache qu'il ne faisait plus partie de notre famille. Il a fait ses bagages la même nuit et il est parti. Il s'est installé à Londres.

Harry transpirait. Il avait toujours moins aimé Percy que ses autres frères, mais il n'aurait jamais imaginé l'entendre dire de telles choses à monsieur Weasley. Maman est dans le même état, dit Ron tristement. Tu sais. Elle pleure et tout ça. Elle est allée à Londres pour essayer de parler à Percy, mais, il lui a claqué sa porte au nez. Je ne sais pas ce qu'il fera s'il croise papa au bureau. Je pense qu'il l'ignorera.

Mais Percy doit savoir que Voldemort est de retour, dit doucement Harry, il n'est pas idiot ! Il devrait comprendre que vos parents ne prendraient pas de risque s'ils n'avaient pas de preuves. Ah ! Tu viens de toucher le fond du problème. Percy a dit que la seule preuve, c'était ta parole et que ça n'était pas suffisant.

Percy prend très au sérieux la Gazette du Sorcière, dit Hermione d'un ton piquant.

Et tous les autres acquiescèrent.

Mais de quoi est-ce vous parlez ? dit Harry en les regardant les uns après les autres.

Ils le regardèrent avec prudence.

Tu n'as pas lu la Gazette du Sorcier ? demanda Hermione nerveusement Si, répondit Harry.

Et.Heu.Tu l'as lue en détail ?demanda-t-elle plus anxieuse encore.

Pas dans le détail, répondit Harry sur la défensive. S'ils avaient eu quelque chose à dire sur Voldemort, ils l'auraient dit dans les gros titres.

Les autres grimacèrent en l'entendant prononcer ce nom. Hermione se hâta de poursuivre.

Et bien, tu aurais dû le lire page par page pour t'en rendre compte, mais .heu.il t'ont mentionné deux ou trois fois par semaine.

Mais je l'aurais vu !

Pas si tu t'es contenté des gros titres, dit Hermione en hochant la tête. Je ne te parle pas des articles en première page. Ils t'ont juste glissé entre les lignes comme pour ne pas trop attirer l'attention.

Qu'est-ce que tu .

C'est assez mesquin en fait, dit Hermione avec un calme contenu. Ils ont bien réussi à reprendre le style de Rita.

Mais, elle ne travaille plus pour eux ?

Oh non ! Elle a tenu sa promesse. De toute façon, elle n'avait pas le choix, ajouta Hermione très satisfaite. Mais on retrouve ses méthodes dans ce qu'ils essayent de faire maintenant.

C'est-à-dire? demanda Harry impatiemment.

Bien.Tu te rappelles qu'elle a écrit que tu t'évanouissais sans arrêt et que tu te plaignais que ta cicatrice te faisait mal et tout ça?

Ouais, dit Harry qui n'était pas prêt d'oublier les rumeurs que Rita Skeeter avait fait courir sur lui.

Et bien, ils ont écrit que tu es quelqu'un qui se leurre de vaines espérances en réclamant l'attention de tout le monde et qui se croit un grand héros de tragédie. Ou quelque chose dans ce genre, ajouta Hermione très vite, comme si cela faisait moins de mal à Harry d'entendre ça très vite. Ils continuent à raconter des horreurs à ton sujet. Si quelque fait divers inexplicable se produit, ils ajoutent un commentaire du genre : une fable digne d'Harry Potter. Ou si quelqu'un a un accident étrange, ils terminent l'article en disant : espérons que cette personne ne s'est pas fait une cicatrice sur le front, sinon il devra rendre grâces à Harry Potter.

Mais je ne veux pas que qui que ce soit se mette à me vénérer ! s'exclama Harry Je le sais bien, dit Hermione à nouveau apeurée, je le sais, Harry. Mais ne comprends-tu pas ce qu'ils sont en train de faire ? Ils veulent te faire passer pour quelqu'un envers qui on ne peut pas avoir confiance. C'est une idée de Fudge ! J'en suis sûre. Je suis prête à parier n'importe quoi ! Ils veulent que tous les sorciers se fassent à l'idée que tu n'es qu'un stupide petit plaisantin qui raconte n'importe quoi pour qu'on s'intéresse à lui.

Mais je n'ai rien demandé ! Je ne veux pas ! Voldemort a tué mes parents, bredouilla Harry. Je suis devenu célèbre parce qu'il a tué toute ma famille sauf moi. Qui voudrait devenir célèbre dans ces conditions ? Ils ne se sont pas imaginés que j'aurai préféré que ça ne se soit pas arrivé?.

On le sait bien, Harry, dit Ginny avec un air sérieux.

Et bien sûr, ils n'ont rien dit sur l'attaque des détraqueurs, dit Hermione. Quelqu'un a dû leur dire d'étouffer l'affaire. Ca aurait pourtant dû être un article très important. Des détraqueurs hors de contrôle ! Ils n'ont même pas parlé du fait que tu avais violé le décret du secret sur l'usage de la magie. On pensait qu'ils l'auraient fait. Ca aurait renforcé ton image de vedette stupide. On pense qu'ils attendent désespérément ton expulsion de Poudlard pour pouvoir ensuite se déchaîner contre toi. Je veux dire, si tu es expulsé, reprit-elle rapidement. Logiquement, tu ne devrais pas. Pas s'ils appliquent leurs propres lois. Il n'y a aucune sanction pour ce que tu as fait.

Ils revinrent sur le sujet de l'audition mais Harry en avait assez et ne voulait plus entendre parler de ça. Il essayait désespéramment de changer de sujet quand, au même moment, ils entendirent un bruit de pas dans l'escalier.

Oh, oh !

Fred tira violemment sur l'oreille extensible, il y eut un fort craquement et il disparut avec Georges. Une seconde plus tard, Madame Weasley rentrait dans la chambre.

La réunion est terminée. Vous pouvez descendre le dîner est prêt. Tout le monde meurt d'envie de te voir Harry. Qui a oublié toutes ses bombabouses devant la cuisine ?

c'est Pattenrond, répondit Ginny d'un air innocent, il adore jouer avec ça.