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« Ici », dit le professeur McGonagall lançant son sac de voyage contre la poitrine de Crabbe, et sa canne contre celle de Goyle ; « apportez les pour moi jusque mon bureau ».

Il se tournèrent et montèrent vers les escaliers en marbre.

« Voyons maintenant », dit le professeur McGonagall en regardant les horloges en verre accrochées au mur. « Bien, je crois que Potter et ses amis cinquante points chacun pour avoir alerter le monde du retour de Vous-savez-qui ! Qu’en pensez-vous Professeur Rogue ? »

« Quoi ? » s’exclama Rogue, Harry savait cependant qu’il avait très bien entendu. « Oh, et bien, je suppose… »

« Donc cinquante points chacun pour Potter, les deux Weasley, Longdubat et Mademoiselle Granger », dit le Professeur McGonagall, et une pluie de rubis tombèrent en bas du compteur de l’horloge de verre de la maison Gryffondor en même temps qu’elle parlait. « Oh, et cinquante points pour Mademoiselle Lovegood, je suppose », ajouta-t-elle, et un bon nombre de saphirs tombèrent dans l’horloge de Serdaigle.

« Maintenant, vous voulez retirer dix Points à Monsieur Potter, je crois, Professeur Rogue – donc nous y voila… »

Quelques rubis se retirèrent du compteur, laissant néanmoins un nombre respectable.

« Bien, Potter, Malfoy, je pense que vous devriez être dehors par un journée si agréable », continua rapidement le Professeur McGonagall.

Harry n’eut pas besoin de l’entendre deux fois – il rangea sa baguette dans sa robe, et se dirigea tout droit vers les portes d’entrées sans un autre regard vers Rogue et Malfoy.

Le soleil brûlant le touchait d’un coup, tandis qu’il marchait sur la pelouse vers la cabane d’Hagrid.

Il y avait des élèves allongés partout sur l’herbe entrain de bronzer, parler, lire la gazette du sorcier ou manger des confiseries, et qui le regardait passer ; certains l’appelaient, d’autres lui faisaient signe, désirant clairement montrer que, comme la gazette du sorcier, ils avaient décidé qu’il était une sorte de héro. Harry ne leurs dit rien. Il n’avait aucune idée de ce qu’ils savaient exactement de ce qui s’était passé trois jours plus tôt, mais il avait jusqu’ici évité les questions, et il préférait continuer comme ça.

En frappant à la porte de la cabine d’Hagrid, il a d’abord pensé qu’il était sorti, puis Crokdur est arrivé, le chargeant dans le coin et le renversant presque de par l’enthousiasme de son accueil. Hagrid, il semblait, était entrain de cueillir des haricots coureurs dans son jardin.

“Ah, Harry!” dit-il, rayonnant, quant Harry s’approcha de la clôture. « Viens ici, viens par ici, viens par ici, nous allons boire un jus de pissenlit…

« Comment ça va ? », demanda Hagrid, alors qu’ils s’asseyaient à sa table en bois, un verre de jus glacé à la main, « tu vas bien, n’est ce pas ? »

Harry se doutait à en juger le regard soucieux d’Hagrid, qu’il ne faisait pas allusion à sa santé physique.

« Je vais bien », dit Harry rapidement, car il ne pouvait pas supporter de parler de la chose qu’il savait être à l’esprit d’Hagrid. « Donc, où étais-tu passé ? »

« Je me cachais dans les montagnes », dit Hagrid. A l’intérieur d’une grotte, comme Sirius quand il..

Hagrid s’arrêta, se racla la gorge, regarda Harry, et bu une longue gorgée de jus.

« Quoiqu’il en soit, je suis de retour maintenant », dit-il faiblement.

« Tu as l’air d’aller mieux » dit Harry qui était déterminé à garder cette discussion loin de Sirius.

« Quoi », dit Hagrid, levant sa grosse main, et se palpant le visage, « Oh, oh oui. Et bien, le fardeau qu’était Grawpy se comporte mieux maintenant. Il avait l’air très heureux de me voir quand je suis rentré pour te dire la vérité. C’est un bon garçon, vraiment…Je pense à lui chercher une petite amie en fait… »

Harry aurait d’habitude essayer de faire renoncer Hagrid à cette idée, l’idée qu’un deuxième géant pourrait s’installer dans la forêt, peut-être encore plus brutal et sauvage que Grawp, était assez alarmante, mais quelque part, Harry n’était pas en mesure de canaliser son énergie pour argumenter sur ce sujet. Il se mettait à désirer se retrouver seul à nouveau, et dans l’espoir de précipiter son départ, il se mit à boire de grande gorgée de jus de pissenlit, vidant la moitié de son verre.

« Tout le monde sait que tu disais la vérité maintenant Harry », dit Hagrid doucement et inopinément. Il regardait Harry de près. « Ca doit être mieux, non ? »

Harry s’étouffa.

« Ecoute… », Hagrid se pencha vers lui de l’autre coté de la table, « Je connais Sirius depuis plus longtemps que toi…il est mort dans un bataille, et c’est la de cette manière qu’il voulait s’en aller ».

« Il ne voulait pas s’en aller du tout », dit Harry, énervé.

Hagrid inclina sa grosse tête touffue…

« Non, je ne dis pas qu’il le voulait », dit il calmement, « Mais tout de même Harry, il n’était pas du genre à s’asseoir chez lui et laisser les autres se battre. Il n’aurait pas pu vivre pour lui, s’il n’était pas parti aider.

« Je dois aller voir Ron et Hermione dans les bâtiments de l’infirmerie », dit il mécaniquement.

« Oh », dit Hagrid semblant gêné. « Oh…d’accord, Harry…prend soin de toi alors, et n’hésite pas à revenir si tu as »

« Oui…d’accord… »

Harry se dirigea vers la porte aussi vite qu’il pu et l’ouvrit ; il était dehors sous le soleil à nouveau avant qu’Hagrid n’eut le temps de dire au revoir, et entrain de marcher à travers la pelouse. Une fois encore les personnes l’appelaient quand il passait. Il ferma les yeux pendant un instant, souhaitant qu’ils disparaissent tous, et que quand il rouvrirait les yeux, il se retrouverait seul dehors…

Quelques jours plus tôt, avant la fin de ses examens et qu’il eut la vision dans son esprit de ce que Voldemort faisait, il aurait quasiment tout donner pour que le monde de la Magie sache qu’il leur disait la vérité, pour qu’ils croient sue Voldemort était de retour, et qu’ils sachent qu’il n’était ni un menteur, ni un fou. Mais maintenant, peu lui importait…

Il marcha un petit peu autour du lac, s’assit sur un banc, se mit à l’abri des regards des passants en se cachant derrière des arbustes, et regarda vers l’eau scintillante, en pensant…

Peut-être que la raison pour laquelle il voulait se retrouver seul était qu’il se sentait isolé de tous depuis sa discussion avec Dumbledore. Une barrière invisible le séparait du reste du monde. Il était – et avait toujours été – une personne différente. C’était juste qu’il n’avait jamais vraiment compris ce que ça signifiait…

Et là, en s’asseyant au bord du lac, avec le terrible poids du chagrin qui pesait sur lui, avec la perte de Sirius si brutale et fraîche, il ne pouvait pas rassembler plus de sentiment de peur. Il faisait beau, et les lieux autour de lui était remplis de personnes entrain de rire et néanmoins, autant qu’il pu se sentir loin d’eux du fait qu’il vivait une aventure très différente, il était vraiment difficile de croire qu’il était assis ici, et que sa vie devrait se dérouler ou se terminer par un meurtre…

Il resta assis un long moment, regardant l’eau, essayant de ne pas penser à son parrain ou à se souvenir que c’était directement en face d’ici, à l’opposé du banc, que Sirius s’était une fois évanoui, en essayant de se mesurer à cent détraqueurs…

Le soleil s’était couché avant qu’il ne se rende compte qu’il faisait froid. Il se leva et retourna au château, s’essuyant le visage avec ses manches pendant qu’il avançait.

Ron et Hermione quittèrent l’infirmerie complètement rétablis trois jours avant la fin de l’année. Hermione continuait de montrer des signes d’envie de discuter de Sirius, mais Ron s’affairait à faire des bruits pour la faire taire chaque fois qu’elle mentionnait son nom. Harry ne savait toujours pas s’il avait envie ou non de parler de son parrain ; ses envies variaient selon son humeur. En revanche il était sur d’une chose : aussi malheureux qu’il pouvait se sentir à ce moment là, Poudlard allait vraiment lui manquer quand il serait de retour dans quelques jours au 4 Privet Drive. Même s’il comprenait exactement pourquoi il devait y retourner chaque été, il ne s’en sentait pas mieux. En fait il n’avait jamais craint autant d’y retourner.