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À propos des miracles, à une époque où les Américains vont dans la lune, il est normal que les chrétiens en descendent !

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Attention : la réunion de tous les athées du monde sur la non-existence de Dieu sera remise en raison des fêtes de Noël !

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On s’est souvent posé la question : « Être ou ne pas être ? » J’ai personnellement écrit à Shakespeare et j’ai reçu la réponse suivante : « Lettre suit. »

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Toute notre civilisation repose sur des erreurs, c’est ça qui est formidable. Regarde Dieu, il voulait que ce soit un paradis sur terre, tu te rends compte l’erreur !

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Qu’est-ce que c’est quoi la différence qu’il y a entre moi et le pape ? c’est que je raconte aussi des histoires mais moi je ne demande pas qu’on y croie !

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Vous savez que le pape est le frère de la reine d’Angleterre ? Jean-Paul et Elisabeth, ils ont tous les deux le même nom de famille : II !

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Le mariage des prêtres, je suis pour. S’ils s’aiment.

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J’ai remarqué que les mecs deviennent souvent cons à l’âge où il leur pousse des dents en or !

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La plus grosse infirmité qu’on puisse avoir, pour moi, c’est pas qu’il vous manque des jambes, des bras, des yeux ou des cheveux, pour moi, les vrais infirmes, c’est simplement les cons. Il vaudrait mieux pour eux qu’ils soient vraiment infirmes les cons, ça leur porterait moins préjudice dans la vie et à nous aussi. La connerie c’est très grave et en plus ça n’est pas remboursé par la Sécurité sociale.

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Quelquefois on te reproche d’avoir dit une connerie, mais en général quand il y en a un qui dit une connerie, il y en a toujours un autre qui écoute la connerie. Et le plus con c’est pas forcément celui qu’a parlé.

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Ce n’est pas ce qu’on dit qui est important, c’est ce que les autres comprennent qui est important.

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Inventer quelque chose ça consiste à ramasser les idées des autres et à en tirer des conclusions auxquelles ils n’avaient pas pensé eux-mêmes.

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Le meilleur moyen de répondre à un mauvais argument, c’est de le laisser se développer jusqu’à la fin.

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Je suis prêt à vous parier ma chemise. Et si je suis joueur c’est bien parce que vous ne faites pas ma taille !

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L’intelligence d’un discours dépend surtout de celui qui écoute.

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L’histoire se répète, c’est dommage que ce soit nous qui payons les répétitions.

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Dieu a dit : « Mangez, c’est mon corps ; buvez, c’est mon sang ; touchez pas c’est mon cul. »

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Le monde est bien fait : Dieu croit aux cons et les cons croient en Dieu !

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Dieu est mort, il y a une place à prendre !

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Le mec qui croit à la résurrection, il peut toujours aller se faire enterrer à coté de Marilyn Monroe, ça prouve pas qu’il va être ressurexé, si je peux me permettre d’inventer un mot qu’est pas dans le dictionnaire. Parce que, à la rigueur l’espoir fait vivre, mais quant à mourir de ça, y a une marge !

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Raconte pas ta vie, on a tous la même ! Aujourd’hui c’est vendredi, et c’est vendredi pour tout le monde !

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Quel jour on est aujourd’hui ? Vendredi. Quel beau nom pour un Noir !

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On dit un jour néfaste ou une journée faste ?

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Vivement demain que tout soit comme hier !

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Je me suis tellement habitué à rire que même si je devais mourir subitement, je crois que ça me ferait marrer.

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J’ai trouvé mon épitaphe : « circulez y a rien à voir ! »

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Si Dieu existe, vous lui ferez mes compliments !

Conférence De Coluche

Le 27 février 1986

à la loge « LOCARNO 72 »

Au siège du Grand Orient de France.

LE RESPONSABLE DE LA LOGE, LOUIS DALMAS : Coluche, je vous demande quelques minutes de patience, pour me donner le temps d’abord de vous remercier d’avoir accepté notre invitation et de nous honorer de votre présence, pour me permettre ensuite d’établir le contact avec les amis qui vont vous écouter.

Vous le savez, l’appartenance à la Maçonnerie, et l’entrée dans un temple, dépouillent nos sœurs et frères de leurs ornements extérieurs, et ce n’est pas votre gloire qui nous intéresse, ni qui m’a poussé à vous inviter.

C’est autre chose. Ce que je pourrais appeler la façon dont vous avez conquis cette gloire.

Au moyen de trois ressorts qui éveillent en beaucoup d’entre nous des résonances fraternelles : trois ressorts qui sont la provocation, la satire et la générosité.

La provocation, qui parait à chaque détour de vos interventions publiques, dans la verve rabelaisienne de votre langage, et qui est la face percutante de l’indépendance. Vous êtes un homme indépendant, Coluche, et l’indépendance renvoie a une idée qui nous est chère : celle de la liberté.

La satire, qui vous fait rire de tous et de tout, sans respect des conformismes ni crainte des autorités, et qui prouve que vous ne vous sentez inférieur à personne. Votre ironie n’épargne aucune origine, aucune conviction, et cette salubre insolence s’inspire d’une autre notion qui nous tient a cœur : celle de l’égalité.

La générosité enfin, qui vous a fait lancer une retentissante campagne contre le malheur et la pauvreté, et mettre votre impact sur les foules au service d’une grande opération de charité, et d’un projet de loi qui doit en assurer le prolongement. Vous êtes un homme de cœur, et cette attention portée au sort des autres rejoint un sentiment que nous partageons tous profondément : celui de la fraternité.

Liberté, égalité, fraternité. Ces synonymes ne sont pas des jeux de mots. Je crois retrouver leur écho, traduit à votre manière, dans chaque expression de votre talent Vous honorez ces mots comme nota. Ils sont la vieille devise républicaine, ils sont aussi la devise de la Maçonnerie, et ils descendent tout à coup du fronton des édifices pour prendre force et chaleur lorsque, comme vous, on les fait entrer dans la réalité.

Vous voyez que nous avons des raisons de nous sentir proches, et le plus grand intérêt à vous écouter.

Un mot encore, avant de vous donner la parole. Ne soyez pas surpris si personne ne vous applaudit. Nos obligations intérieures nous interdisent, pour respecter la sérénité de notre débat, de manifester nos sentiments. C’est une règle de discipline, mais pas une marque d’indifférence. Soyez assuré qu’en dépit de notre silence, vous êtes accueilli parmi nous avec un maximum de chaleur, de considération et de sympathie.

COLUCHE : Eh bien, si on n’a pas le droit d’applaudir, je me sens assez loin de chez moi…

J’ai reçu votre invitation avec plaisir, et j’ai vu une « tenue blanche mixte fermée ». Je me suis dit, merde, comment il faut s’habiller pour aller là. Alors, j’ai bien pensé à plusieurs trucs, et finalement je me suis fait expliquer, et ç’a été plus simple.