T FOU.
Ils se dirigèrent vers la navette en se tenant par la taille.
RPPORT 1 D-COUVRTE. D-CONNECT E-5 1VASION DNS 6 MOIS 1 AN. PENS DSSDNTS VEC EUX. VRAI ?
COMPLX. QQ1 OUI, QQ1 NON.
LOI MRTIALE CAUSE ÇA.
T RESPONSBL PTAIN ÉTAT D’URGNC ?
OUI. D-SOLÉ. GRND FLT EN ROUTE. ARRV VANT PRTAIL. LUI 2 ANS. MSSAG IA ENVYÉ PRVNR.
1 IA ?
OUI.
LS HYPOCRTS.
Puis, dans la navette :
ET MNTNANT ?
FOUILLE. VEC GNSRL, OERL COLONL PRÉVTÉ ET PGS YRNVIC. TEN-T D’EN D-COUVRR +.
À califourchon, ils pouvaient continuer de communiquer.
— Ça te plaît comme ça ? chuchota-t-elle.
— Oh ! c’est parfait. Et toi ?
— Pareil.
QQ TU TROUV LA 1 X ?
PAS CRTAIN. À L’ÉPQ PAS RÉALIZ. JELTCK ANALYS + TARD. QQCHOSE PROPOS 2ND V-SO ET 1 ÉQUATo SPPOSÉE PERMTTRE D-CHIFFR LIST. JLTCK ENVYÉ FLOTTE. RIEN TRVÉ. FLOTTE D-TRUITE.
Elle le sentit se tendre sous elle. Elle envoya :
QUOI ?
RAISON DSSDNT ATTK PORTL. VRAI ?
SAIS PAS. MOI MSSGER, C TOUT. Elle fit une pause. TOI CAUSE LOI MRTIALE + D-STRUCo PORTL ?
OUI. POISSE.
PTAIN.
— C’est bon de te revoir.
— Pareil pour moi.
— On devrait faire ça plus souvent.
— Tu m’étonnes. Maintenant, chut…
QSo : PQUOI PAS DMANDÉ CONTIN FOUILLES +TÔT ?
SAIS PAS.
COMPRNDS RIEN, MAIS VEULENT Q JE JTTE ŒIL.
& POUR LES DSSDNTS : Q TU VX DIRE PAR QQ1 OUI, QQ1 NON ?
FACo.
FACTIONS ? C TOUT CE Q TU SAIS ?
CNTINUE DE BOU-G. P-ÊTRE ÉPIÉS.
Il fit quelques mouvements plus ostensiblement passionnés et émit quelques gémissements de plaisir.
Dans son lit, ses mains dans le creux de ses reins :
PARS 3E FURIE 3 JOURS.
… OH.
OH !
RUMEUR. DVRAIT PAS SVOIR MAIS POSSIBL ATTK LUNES NSQR.
LUNES NSQR ? PAS ’GLTIN ?
NON. PTITES LUNES.
TU PX PA-C MSSAGE : PAS ATTAK 3E FURIE NI VYANTS ?
ESSAYÉ.
SVP.
PROM-S
OK. SI TRVE QQCHOSE SUR NSQR, VIENDRAI TE VOIR ? PAS MRCTRIA.
OK. CMMENT ?
ENVOIE MICROSAT ENTR NOS SATS EQ4 ET EQ5. ÉMETTRAI VERS EUX. VIEUX CODES ET FRÉQ TJRS BONS ?
JE CROIS. RGLAGES.
LE TEMPS POUR ÇA. +IEURS MOIS RCHRCHES. PRBBLMNT RIEN À TRVER. O CAS OÙ, PRPARE MICROSAT CPBLE CAPT MSSAGE DE NSQR.
PAS DE PRBLM.
Un peu plus tard :
T’AIME.
TFOU.
OUI.
+ DE PASSION. CNTINUE DE BOU-G.
Il tira le drap sur sa belle Dissidente.
ÉPIÉS ?
NON, JUST COMM ÇA…
TROIS
Nulle part où tomber
Slovius le prit sur ses épaules. Ils allaient assister à la destruction de la mauvaise machine. Il attrapa son oncle par le front et lui chiffonna la peau. C’était amusant. Il rit et se tortilla dans tous les sens, aussi oncle Slovius dut-il le tenir fermement par les chevilles pour l’empêcher de tomber.
— Fass, arrête de gigoter.
— Ava, te jure.
Il savait déjà qu’il fallait dire « ça va », voire « cela va », mais il préférait « ava », parce que cela faisait sourire les adultes et qu’après ils le prenaient dans leurs bras. Parfois, ils se contentaient de lui mettre la main sur la tête et de l’ébouriffer, mais ce n’était pas grave.
Ils passèrent par le sas. C’était l’été, et ils vivaient donc dans la Maison dédiée à cette saison. Il était grand, maintenant. Il avait vécu dans toutes les Maisons, sauf celle-là. Bientôt, il les aurait toutes visitées. Après, il recommencerait depuis le début. C’était la règle. Oncle Slovius se baissa pour qu’il ne se cogne pas à la porte.
— Hum, fais attention à ta tête, entendit-il son père dire d’une voix calme.
Maman soupira.
— Cesse un peu de te tracasser, mon chéri.
Il ne pouvait pas voir ses parents parce qu’ils étaient derrière lui, mais il les entendait parfaitement.
— Je ne me tracasse pas, c’est juste que je…
— Tu quoi ?
Quand papa et maman se parlaient comme cela, il avait une sensation bizarre dans le ventre. Il joua du tam-tam sur le front de son oncle et, tandis qu’ils approchaient de la navette, dit :
— Des histoires ! Des histoires ! Parle-moi encore de notre histoire !
Oncle Slovius rit. La vibration remonta dans les épaules de l’adulte et se propagea bientôt dans tout son corps.
— Ma parole, tu es un vrai petit étudiant.
— C’est une façon de voir les choses, dit sa mère.
— Allez ! rétorqua son père. Le petit est juste curieux de tout.
— Oui, oui, tu as raison, répondit-elle en soupirant bruyamment. Cela m’apprendra. Je te demande pardon d’avoir exprimé mon opinion.
— Arrête un peu ! Je ne voulais pas du tout te…
— Parle-moi des Vouns !
— Des Voehns, le corrigea oncle Slovius.
— J’en ai un à la Maison ! Un grand Voun qui parle, qui grimpe, qui nage, qui saute et qui peut même marcher sous l’eau. Il a un pistolet et, avec, il peut tuer les autres jouets. Et puis, j’en ai plein d’autres qui font que bouger. Ils ont des pistolets aussi, mais ils sont trop petits pour qu’on les voie. Ils sont quand même capables de se tirer dessus. J’en ai presque cent. Je regarde tout le temps Commando voun ! Mon préféré, c’est le capitaine Chunce, parce qu’il est malin. J’aime bien aussi le commandant Saptpanuhr et le caporal Qump, parce qu’il est rigolo. Jun et Yoze préfèrent tous les deux le commandant Saptpanuhr. Ce sont mes copains. Tu regardes Commando voun, oncle Slovius ?
— Je ne crois pas être déjà tombé dessus, Fass.
Fassin fronça les sourcils, pensif. Il décida que cela devait vouloir dire « non ». Pourquoi les adultes ne pouvaient-ils pas se contenter de dire « non », quand ils pensaient « non » ?
Ils s’installèrent dans la navette. Il descendit des épaules d’oncle Slovius, mais on lui permit de s’asseoir à l’avant, à côté de lui. Il n’avait même plus besoin de raconter qu’il avait envie de vomir quand il s’asseyait à l’arrière. Un serviteur prit place à sa droite. Son grand-oncle Fimender était derrière, avec deux vieilles dames qui étaient copines. Papa et maman étaient plus loin et parlaient calmement. Papa et maman étaient vieux, oncle Slovius encore plus vieux et grand-oncle Fimender encore, encore plus vieux.
La navette s’éleva et fendit les airs en produisant le même bruit que le Vengeur, le vaisseau de Commando voun. Son Vengeur à lui pouvait voler, mais uniquement « à l’extérieur et sous la surveillance d’un adulte ». Il tirait des missiles et faisait le même bruit que le vrai. D’ailleurs, il aurait voulu l’emmener – il avait même fait un caprice –, mais on ne l’y avait pas autorisé. Pas de jouets, lui avait-on dit. Pas un seul !
Il tira la manche de son oncle.
— Parle-moi des Vouns !
L’homme rit. Fassin se demanda bien pourquoi.
— Parle-moi de notre histoire, insista-t-il.
Comme Slovius se contentait de sourire, son grand-oncle Fimender prit la parole :
— Les Voehns, commença-t-il en se penchant vers lui, sont les durs de la Culmina, mon enfant.
Son haleine avait une odeur amusante et familière. C’était à cause de cette boisson qu’il aimait tant. Sa voix aussi était drôle. Comme si les sons qui sortaient de sa bouche ne formaient qu’un seul mot très, très long. Il reprit :