– Je vais laver tout de suite ce dont vous avez immédiatement besoin. Pendant que vous vous baignerez, ça séchera. Je vous rapporterai les autres habits demain ou après-demain. Il faut aussi les raccommoder.
Elle verse de l'eau bouillante dans la baignoire; elle y ajoute de l'eau froide:
– Alors, qui commence?
Nous ne bougeons pas. Elle dit:
– C'est toi, ou c'est toi? Allez, déshabillez-vous! Nous demandons:
– Vous voulez rester ici pendant que nous nous baignons?
Elle rit très fort:
– Et comment, je vais rester ici! Je vais même vous frotter le dos et vous laver les cheveux. Vous n'allez pas vous gêner devant moi, voyons! Je pourrais presque être votre mère.
Nous ne bougeons toujours pas. Alors, elle commence à se déshabiller:
– Tant pis. C'est moi qui commencerai. Vous voyez, je ne me gêne pas devant vous. Vous n'êtes que de tout petits garçons.
Elle chantonne, mais son visage devient rouge quand elle se rend compte que nous la regardons. Elle a des seins tendus et pointus comme des ballons qu'on n'a pas fini de gonfler. Sa peau est très blanche et elle a beaucoup de poils blonds partout. Pas seulement entre les jambes et sous les bras, mais aussi sur le ventre et sur les cuisses. Elle continue à chanter dans l'eau en se frottant avec un gant de toilette. Quand elle sort du bain, elle enfile vite un peignoir. Elle change l'eau de la baignoire et commence à faire la lessive en nous tournant le dos. Alors, nous nous déshabillons et nous entrons dans le bain ensemble. Il y a largement assez de place pour nous deux.
Au bout d'un certain temps, la servante nous tend deux grands linges blancs:
– J’espère que vous vous êtes bien frottés partout.
Nous sommes assis sur un banc, emballés dans nos linges, attendant que nos habits sèchent. La buanderie est pleine de vapeur et il y fait très chaud. La servante s'approche avec des ciseaux:
– Je vais vous couper les ongles. Et cessez de faire des manières; je ne vous mangerai pas.
Elle nous coupe les ongles des mains et des pieds. Elle nous coupe aussi les cheveux. Elle nous embrasse sur le visage et dans le cou; et elle n'arrête pas de parler:
– Oh! ces jolis petits pieqs, tout mignons, tout propres! Oh! ces oreilles adorables, ce cou si doux, si doux! Oh! comme j'aimerais avoir deux petits garçons si beaux, si jolis, rien qu'à moi! Je leur ferais des chatouillis partout, partout, partout.
Elle nous caresse et nous embrasse sur tout le corps. Elle nous chatouille avec sa langue dans le cou, sous les bras, entre les fesses. Elle s'agenouille devant le banc et elle suce nos sexes qui grandissent et durcissent dans sa bouche.
Elle est maintenant assise entre nous deux; elle nous serre contre elle:
– Si j'avais deux petits bébés si beaux, je leur donnerais à boire du bon lait bien sucré, ici, là, là, comme ça.
Elle tire nos têtes vers ses seins qui sont sortis du peignoir et nous en suçons les bouts roses devenus très durs. La servante met les mains sous son peignoir et se frotte entre les jambes:
– Comme c'est dommage que vous ne soyez pas plus grands! Oh! comme c'est bon, comme c'est bon de jouer avec vous!
Elle soupire, elle halète, puis brusquement, elle se raidit.
Quand nous partons, elle nous dit:
– Vous reviendrez tous les samedis pour vous baigner. Vous prendrez votre linge sale avec vous. Je veux que vous soyez toujours propres.
Nous disons:
– Nous vous apporterons du bois en échange de votre travail. Et des poissons et des champignons quand il y en aura.