Выбрать главу
Si vous saviez c’que je suis fier De vous voir pendue à mon bras Les gens me regardent de travers Y en a même qui rient derrière moi Le monde est plein de polissons J’vous ai apporté des bonbons
Oh oui! Germaine, est moins bien qu’vous Oh oui! Germaine, elle est moins belle C'est vrai qu’Germaine a des ch’veux roux C'est vrai qu’Germaine, elle est cruelle Ça, vous avez mille fois raison J’vous ai apporté des bonbons
Et nous voilà sur la Grand-Place Sur le kiosque, on joue Mozart Mais dites-moi qu’c'est par hasard Qu'il y a là votre ami Léon Si vous voulez qu’je cède la place J'avais apporté des bonbons
Mais bonjour! Mademoiselle Germaine J'vous ai apporté des bonbons Parce que les fleurs, c'est périssable Puis les bonbons c'est tellement bon Bien que les fleurs soient plus présentables Surtout quand elles sont en boutons. Allez! J'vous ai apporté des bonbons

Les bonbons (version 1967)

Paroles et Musique: Jacques Brel 1967

Je viens rechercher mes bonbons Vois-tu, Germaine, j'ai eu trop mal Quand tu m'as fait cette réflexion Au sujet de mes cheveux longs C'est la rupture bête et brutale
Je viens rechercher mes bonbons Maintenant je suis un autre garçon J'habite à l'Hôtel Georges Vé J'ai perdu l'accent bruxellois D'ailleurs plus personne n’a c’t accent-là Sauf Brel à la télévision
Je viens rechercher mes bonbons Quand père m'agace, moi j'lui fais: "Zop!" Je traite ma mère de névropathe Faut dire que père est vachement bath Alors que mère est un peu snob Mais enfin tout ça, hein, c'est l'conflit des générations
Je viens rechercher mes bonbons Et tous les samedis soir que j'peux Germaine, j'écoute pousser mes ch'veux Je fais "glou glou", je fais "miam miam" J'défile criant: "Paix au Vietnam!" Parce que enfin, enfin, j'ai mes opinions
Je viens rechercher mes bonbons Oh! Mais c’est ça, votre jeune frère? Mademoiselle Germaine, c'est celui qui est flamingant?
J'vous ai apporté des bonbons Parce que les fleurs c'est périssable Puis les bonbons c'est tellement bon Bien que les fleurs soient plus présentables Surtout quand elles sont en boutons
J'vous ai apporté des bonbons…

Les bourgeois

Paroles: Jacques Brel. Musique: Jean Corti 1962

autres interprètes: Serge Reggiani, Florent Pagny (2008)

Le cœur bien au chaud Les yeux dans la bière Chez la grosse Adrienne de Montalant Avec l'ami Jojo Et avec l'ami Pierre On allait boire nos vingt ans Jojo se prenait pour Voltaire Et Pierre pour Casanova Et moi, moi qui étais le plus fier Moi, moi, je me prenais pour moi Et quand vers minuit passaient les notaires Qui sortaient de l'hôtel des "Trois Faisans" On leur montrait notre cul et nos bonnes manières En leur chantant:
Les bourgeois, c'est comme les cochons Plus ça devient vieux, plus ça devient bête Les bourgeois, c'est comme les cochons Plus ça devient vieux, plus ça devient…
Le cœur bien au chaud Les yeux dans la bière Chez la grosse Adrienne de Montalant Avec l'ami Jojo Et avec l'ami Pierre On allait brûler nos vingt ans Voltaire dansait comme un vicaire Et Casanova n'osait pas Et moi, moi qui restais le plus fier Moi j'étais presque aussi saoul que moi Et quand vers minuit passaient les notaires Qui sortaient de l'hôtel des "Trois Faisans" On leur montrait notre cul et nos bonnes manières En leur chantant:
Les bourgeois, c'est comme les cochons Plus ça devient vieux, plus ça devient bête Les bourgeois, c'est comme les cochons Plus ça devient vieux, plus ça devient…
Le cœur au repos Les yeux bien sur Terre Au bar de l'hôtel des "Trois Faisans" Avec maître Jojo Et avec maître Pierre Entre notaires on passe le temps Jojo parle de Voltaire Et Pierre de Casanova Et moi, moi qui suis resté l'plus fier Moi, moi je parle encore de moi Et c'est en sortant vers minuit, Monsieur le Commissaire Que tous les soirs, de chez la Montalant De jeunes peigne-culs nous montrent leur derrière En nous chantant:
Les bourgeois, c'est comme les cochons Plus ça devient vieux, plus ça devient bête Les bourgeois, c'est comme les cochons Plus ça devient vieux, plus ça devient…

Les coeurs tendres

Paroles et Musique: Jacques Brel 1967

note: Chanson du film "Un idiot à Paris".

Y en a qui ont le cœur si large Qu'on y entre sans frapper Y en a qui ont le cœur si large Qu'on n'en voit que la moitié
Y en a qui ont le cœur si frêle Qu'on le briserait du doigt Y en a qui ont le cœur trop frêle Pour vivre comme toi et moi
Z'ont plein de fleurs dans les yeux Les yeux à fleur de peur De peur de manquer l'heure Qui conduit à Paris
Y en a qui ont le cœur si tendre Qu'y reposent les mésanges Y en a qui ont le cœur trop tendre Moitié hommes et moitié anges
Y en a qui ont le cœur si vaste Qu'ils sont toujours en voyage Y en a qui ont le cœur trop vaste Pour se priver de mirages
Z'ont plein de fleurs dans les yeux Les yeux à fleur de peur De peur de manquer l'heure Qui conduit à Paris
Y en a qui ont le cœur dehors Et ne peuvent que l'offrir Le cœur tellement dehors Qu'ils sont tous à s'en servir
Celui-là a le cœur dehors Et si frêle et si tendre Que maudits soient les arbres morts Qui ne pourraient point l'entendre
A plein de fleurs dans les yeux Les yeux à fleur de peur De peur de manquer l'heure Qui conduit à Paris