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Aux terrasses brouillées Quelques buveurs humides Parlent de haridelles Et de vieilles perfides C'est l'heure où les bretelles Soutiennent le présent Des passants répandus Et des alcoolisants Je suis un soir d'été
De lourdes amoureuses Aux odeurs de cuisine Promènent leur poitrine Sur les flancs de la Meuse Il leur manque un soldat Pour que l'été ripaille Et monte vaille que vaille Jusqu'en haut de leurs bas Je suis un soir d'été
Aux fontaines les vieux Bardés de références Rebroussent leur enfance A petits pas pluvieux Ils rient de toute une dent Pour croquer le silence Autour des filles qui dansent A la mort d'un printemps Je suis un soir d'été
La chaleur se vertèbre Il fleuve des ivresses L'été a ses grand-messes Et la nuit les célèbre La ville aux quatre vents Clignote le remords Inutile et passant De n'être pas un port Je suis un soir d'été

Je t'aime

Paroles et Musique: F. Bauber, J. Brel 1959

Pour la rosée qui tremble au calice des fleurs De n'être pas aimée et ressemble à ton cœur Je t'aime Pour le doigt de la pluie au clavecin de l'étang Jouant page de lune et ressemble à ton chant Je t'aime Pour l'aube qui balance sur le fil d'horizon Lumineuse et fragile et ressemble à ton front Je t'aime
Pour l'aurore légère qu'un oiseau fait frémir En la battant de l'aile et ressemble à ton rire Je t'aime Pour le jour qui se lève et dentelle le bois Au point de la lumière et ressemble à ta joie Je t'aime Pour le jour qui revient d'une nuit sans amour Et ressemble déjà, ressemble à ton retour Je t'aime Pour la porte qui s'ouvre, pour le cri qui jaillit Ensemble de deux cœurs et ressemble à ce cri Je t’aime Je t’aime Je t’aime