Pour ton nez qui s'allume
Bravo! Bravo!
Tes cheveux que l'on plume
Bravo! Bravo!
Tu croques des assiettes
Assis sur un jet d'eau
Tu ronges des paillettes
Tordu dans un tonneau
Pour ton nez qui s'allume
Bravo! Bravo!
Tes cheveux que l'on plume
Bravo! Bravo!
La foule aux grandes mains
S'accroche à ses oreilles
Lui vole ses chagrins
Et vide ses bouteilles
Son cœur qui se dévisse
Ne peut les attrister
C'est là qu'ils applaudissent
La vie qu'il a ratée!
Pour la femme infidèle
Bravo! Bravo!
Et tu fais la vaisselle
Bravo! Bravo!
Ta vie est un reproche
Qui claque dans ton dos
Ton fils te fait les poches
Et toi, tu fais l'idiot
Pour la femme infidèle
Bravo! Bravo!
Et tu fais la vaisselle
Bravo! Bravo!
Le cirque est déserté
Le rire est inutile
Mon clown est enfermé
Dans un certain asile
Succès de camisole
Bravos de cabanon
Des mains devenues folles
Lui battent leur chanson
Je suis roi et je règne
Bravo! Bravo!
J'ai des rires qui saignent
Bravo! Bravo!
Venez, que l'on m'acclame
J'ai fait mon numéro
Tout en jetant ma femme
Du haut du chapiteau
Bravo! Bravo! Bravo! Bravo!
Browning
Paroles: Raymond Asso. Musique: Jean Villard 1938
Y avait qu'à r'garder sa figure
Et tout de suite on comprenait:
Monsieur Browning, qu'on l'appelait,
Un nom qui sentait l'aventure.
C'était le roi du revolver.
Il en avait de magnifiques
Qu'il avait ram'nés d'Amérique,
Où qu'on fabriqu' les vrais gangsters.
Il nous racontait son histoire,
Son premier crim' et puis la gloire,
Browning, Browning.
Il nous montrait des tas d'photos
Pris's en premièr' pag' des journaux,
Browning, Browning.
Il nous disait: "Vous autr's en France,
Vous manquez encor' d'expérience.",
Browning, Browning.
Avec ça, pas besoin d'êtr' fort.
C'est l'maladroit qu'a toujours tort
Et viv' Browning.