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Cette valse, Ce n'est que la valse Que l'orchestre en face, Dans ce cabaret, Joue sans arrêt. Mon beau prince N'est ni grand, ni mince. Dans le froid qui pince, Il fait son métier. C'est le portier Du ciel pâle. Une neige sale Descend en rafales Et tombe sans bruit Sur Pigalle…
Les enseignes En lettres qui saignent S'allument et s'éteignent Au cœur de Paris Hôtel de Russie… Hôtel de Russie… Hôtel de Russie…

Va danser

Paroles: G.Couté. Musique: M.Legay 1936

Au mois d'août, en fauchant les blés, On crevait de soif dans la plaine. Le cœur en feu je suis allée Boire à plat ventre à la fontaine. L'eau froide m'a glacé les sangs Et je meurs par ce temps d'automne Où l'on danse devant la tonne Durant les beaux jours finissants.

{Refrain:}

J'entends les violons, Marie. Va, petiote que j'aime bien. Moi, je n'ai plus besoin de rien. Va-t-en danser à la prairie. J'entends les violons, Marie.
Rentre dans la ronde gaiement Et choisis un beau gars dans la ronde Et donne-lui ton cœur aimant Qui resterait seul en ce monde. Oui, j'étais jaloux, cet été, Quand un autre t'avait suivi Mais on ne comprend bien la vie Que sur le point de la quitter.

{Refrain}

Et plus tard, tu te marieras, Et tant que la moisson sera haute, Avec ton amour et deux bras, Moissonnant un jour côte à côte, Vous viendrez peut-être à parler, Emus de pitié, graves et sobres, D'un gars qui mourut en octobre, D'un mal pris en fauchant les blés.