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Quand le messager partit enfin, il était déjà trop tard pour signer la paix ; la guerre éclata, détruisant les plans du roi et les affaires des négociants qui avaient retardé le messager.

Le maître dit :

« Il n’y a qu’une seule chose importante dans nos vies : vivre notre Légende Personnelle, la mission qui nous a été destinée. Mais nous finissons toujours par nous encombrer de vaines occupations, qui détruisent nos rêves. »

 

DANS LE PORT de Sydney, le voyageur contemple le pont qui relie les deux parties de la ville quand un Australien s’approche et lui demande de lui lire une annonce dans le journal.

« Les lettres sont très petites, explique-t-il. J’ai oublié mes lunettes à la maison et je ne parviens pas à les déchiffrer. »

Le voyageur non plus n’a pas ses lunettes sur lui. Il s’en excuse auprès de l’homme.

«Alors il vaut mieux oublier cette annonce », remarque l’Australien après une pause. Puis, comme il désire poursuivre la conversation, il ajoute : « Il n’y a pas que nous deux, Dieu aussi a la vue fatiguée. Ce n’est pas qu’il soit vieux, c’est qu’il a fait ce choix. Ainsi, quand quelqu’un qui lui est très proche commet une faute, Il ne voit pas bien clair. Et, par crainte d’être injuste, Il pardonne.

— Mais alors, qu’en est-il des bonnes actions ? demande le voyageur.

— Eh bien, Dieu n’oublie jamais ses lunettes à la maison », dit en riant l’Australien, avant de s’éloigner.

 

« EXISTE-T-IL quelque chose de plus important que la prière ? » demanda le disciple à son maître.

Le maître lui indiqua un arbuste tout près de là et lui suggéra d’en couper une branche. L’autre obéit.

« L’arbre est-il toujours vivant ? interrogea le maître.

— Aussi vivant qu’avant, assura le disciple.

— Alors, retournez près de l’arbuste et coupez la racine.

— Mais si je fais cela, l’arbre va mourir.

— Les prières sont les branches de l’arbre, et sa racine s’appelle la foi, répliqua le maître. La foi peut exister sans la prière, mais la prière ne peut exister sans la foi. »

 

SAINTE THERESE D’AVILA a écrit :

« Souvenez-vous : le Seigneur nous a tous invités et, comme Il est la pure vérité, nous ne pouvons mettre en doute Son invitation. Il a dit : Que viennent à moi ceux qui ont soif, et je leur donnerai à boire.

« Si l’invitation n’avait pas été adressée à chacun d’entre nous, le Seigneur aurait dit : Que viennent à moi tous ceux qui le veulent, parce que vous n’avez rien à perdre. Mais je ne donnerai à boire qu’à ceux qui sont prêts.

« Il n’impose pas de conditions. Il suffit de marcher et de vouloir, et tous recevront l’Eau vive de Son amour. »

 

LES MOINES ZEN, quand ils veulent méditer, s’assoient devant un rocher : « Maintenant je vais attendre que ce rocher grandisse un peu », pensent-ils. Le maître dit :

« Tout, autour de nous, change sans cesse. Chaque jour, le soleil illumine un monde nouveau. Ce que nous appelons routine est rempli d’occasions nouvelles, mais nous ne savons pas voir que chaque jour est différent du précédent.

«Aujourd’hui, quelque part, un trésor vous attend. Ce peut être un petit sourire, ce peut être une grande conquête, peu importe. La vie est faite de petits et de grands miracles. Rien n’est ennuyeux, car tout change constamment. L’ennui n’est pas dans le monde, mais dans la manière dont nous voyons le monde.

« Comme l’a écrit le poète T. S. Eliot : Parcourir les routes / rentrer à la maison / et voir tout comme si c’était la première fois. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ô Marie conçue sans péché priez pour qui avons recours à Vous Amen

[1] En français dans le texte.