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« Avez-vous déjà remarqué comment les enfants s’arrêtent de pleurer ? Quelque chose les distrait, attire leur attention vers une nouvelle aventure. Les enfants cessent de pleurer rapidement.

« Et c’est ce qui vous arrivera, mais seulement si vous pleurez comme pleure un enfant. »

 

LE VOYAGEUR déjeune avec une amie avocate à Fort Lauderdale. A la table voisine, un ivrogne, très excité, insiste à plusieurs reprises pour engager la conversation. A un moment, l’amie lui demande de se tenir tranquille. Mais l’autre s’obstine :

« Pourquoi ? J’ai parlé d’amour comme un homme sobre ne l’aurait jamais fait. J’ai manifesté ma joie, j’ai essayé de communiquer avec des étrangers. Quel mal y a-t-il à cela ?

— Ce n’était pas le moment, répond-elle.

— Vous voulez dire qu’il y a une heure pour exprimer son bonheur ? »

A ces mots, les deux amis invitent l’ivrogne à leur table.

 

LE MAITRE DIT :

« Nous devons prendre soin de notre corps. Il est le temple du Saint-Esprit et mérite notre respect et notre tendresse.

« Nous devons faire le meilleur usage de notre temps. Nous devons lutter pour nos rêves et concentrer nos efforts dans ce sens.

« Mais il ne faut pas oublier que la vie est faite de petits plaisirs : ils sont là pour nous stimuler, nous aider dans notre quête, nous accorder des moments de répit tandis que nous menons nos batailles quotidiennes.

« Ce n’est pas un péché que d’être heureux. Il n’y a aucun mal à transgresser de temps en temps certaines règles en matière d’alimentation, de sommeil ou de bonheur.

« Ne vous culpabilisez pas si parfois vous perdez du temps à des vétilles. Ce sont les petits plaisirs qui sont nos plus grands stimulants. »

 

PENDANT QUE le maître voyageait pour répandre la parole de Dieu, la maison dans laquelle il vivait avec ses disciples prit feu.

« Il nous a confié la maison et nous n’avons pas su en prendre soin », dit l’un des disciples.

Et ils se mirent sur-le-champ à réparer ce qui avait survécu à l’incendie. Le maître, revenu plus tôt que prévu, vit les travaux de reconstruction.

« Eh bien, les choses s’améliorent : une maison neuve ! » dit-il gaiement.

Embarrassé, l’un des disciples lui avoua la vérité : leur résidence avait été détruite par les flammes.

« Je ne comprends pas ce que vous me racontez là, lui rétorqua le maître. Je vois des hommes qui ont foi en la vie, qui entreprennent une nouvelle étape. Ceux qui ont perdu l’unique bien qu’ils possédaient sont dans une meilleure position que la plupart des gens car, dès lors, ils ont tout à gagner. »

 

LE PIANISTE Arthur Rubinstein était en retard à un déjeuner dans un grand restaurant new-yorkais. Ses amis commençaient à s’inquiéter lorsque Rubinstein apparut, accompagné d’une ravissante blonde trois fois plus jeune que lui.

Lui qui était connu pour son avarice commanda ce jour-là les plats les plus onéreux, les vins les plus rares et les plus raffinés. Le repas terminé, il régla l’addition, le sourire aux lèvres.

« Je sais que vous êtes tous surpris, dit Rubinstein, mais ce matin, je suis allé chez mon notaire préparer mon testament. Je laisse une somme confortable à ma fille et à mes proches, et j’ai fait de généreux dons à des œuvres de charité. Puis, tout d’un coup, je me suis rendu compte que je ne figurais pas sur mon testament : tout revenait aux autres ! Alors j’ai décidé de me traiter plus généreusement. »

 

LE MAITRE DIT :

« Si vous suivez le chemin de vos rêves, engagez-vous vraiment. Ne vous gardez pas une porte de sortie  – par exemple, une excuse du genre : « Ce n’est pas tout à fait cela que je voulais. » Cette phrase contient en elle le germe de la défaite.

« Assumez votre chemin, même si vous devez marcher d’un pas incertain, même si vous savez que vous pouvez mieux faire. Si vous acceptez vos possibilités présentes, vous progresserez certainement à l’avenir. En revanche, si vous niez vos limites, vous ne vous en libérerez jamais.

« Envisagez votre chemin avec courage et ne craignez pas les critiques d’autrui. Surtout, ne vous laissez pas paralyser par l’autocritique.

« Dieu sera avec vous durant vos nuits d’insomnie, et Son amour séchera vos larmes secrètes. Dieu est le Dieu des vaillants. »

 

LE MAITRE demanda à ses disciples d’aller chercher de quoi manger. Ils étaient en voyage et avaient des difficultés pour se nourrir correctement.

Dans la soirée, les disciples revinrent, chacun apportant le peu qu’il avait reçu de la charité d’autrui : des fruits blets, presque pourris, du pain rassis, du vin aigre.

L’un d’eux, cependant, rapporta un sac de pommes bien mûres.

« Je ferai toujours mon possible pour aider mon maître et mes frères, dit-il en distribuant les pommes.

— Où avez-vous trouvé cela ? s’enquit le maître.

— J’ai dû les voler, répondit le disciple. Les gens ne me donnaient que des aliments avariés. Pourtant, ils savent bien que nous prêchons la parole de Dieu.

— Eh bien, allez-vous-en avec vos pommes, et ne revenez jamais ! s’exclama le maître. Celui qui vole pour moi finira par me voler. »

 

NOUS PARCOURONS le monde en quête de nos rêves et de nos idéaux. Très souvent, nous rendons inaccessible ce qui se trouve à portée de main. Lorsque nous découvrons notre erreur, nous comprenons que nous avons perdu notre temps en cherchant très loin ce qui était tout près. Nous nous culpabilisons pour nos faux pas, notre quête inutile et le chagrin que nous avons causé.

Le maître dit :

« Bien que le trésor soit enterré dans votre maison, vous ne le découvrirez que si vous ne le cherchez plus. Si Pierre n’avait pas éprouvé la douleur du reniement, il n’aurait pas été choisi pour chef de l’Eglise. Si le fils prodigue n’avait pas tout abandonné, il n’aurait pas été reçu et fêté par son père.

« Certaines choses dans la vie portent le sceau qui dit : « Vous ne comprendrez ma valeur que lorsque vous m’aurez perdu... et retrouvé. » Il ne sert à rien de vouloir rendre plus court ce chemin. »

 

LE MAITRE demanda à son disciple préféré s’il avait fait des progrès sur le plan spirituel. Le disciple répondit qu’il parvenait à consacrer à Dieu chaque instant de sa journée.

« Alors, il ne vous reste plus qu’à pardonner à vos ennemis », remarqua le maître.

Le disciple se redressa, choqué :

« Mais ce n’est pas la peine ! Je ne suis pas en colère contre mes ennemis !

— Croyez-vous que Dieu soit en colère contre vous ? interrogea le maître.

— Non, bien sûr ! répondit le disciple.

— Et pourtant vous implorez Son pardon, n’est-ce pas ? Faites-en autant avec vos ennemis, même si vous n’éprouvez pas de haine à leur égard. Celui qui pardonne nettoie et parfume son propre cœur. »

 

LE JEUNE BONAPARTE tremblait comme une feuille durant les féroces bombardements du siège de Toulon. Le voyant dans cet état, un soldat dit à ses compagnons :