Philem 1,3. Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus-Christ.
Philem 1,4. Je rends grâce à mon Dieu, faisant sans cesse mention de toi dans mes prières,
Philem 1,5. parce que j'apprends quelle est ta charité et ta foi pour le Seigneur Jésus et envers tous les saints.
Philem 1,6. Je demande que ta libéralité, qui provient de la foi, devienne manifeste, se faisant connaître par toute sorte de bonnes oeuvres qui se pratiquent chez vous dans le Christ Jésus.
Philem 1,7. Car j'ai ressenti une grande joie et une grande consolation au sujet de ta charité, parce que les coeurs des saints ont été soulagés par toi, frère.
Philem 1,8. C'est pourquoi, bien qu'ayant en Jésus-Christ une entière liberté de t'ordonner ce qui convient,
Philem 1,9. c'est de préférence au nom de la charité que je t'adresse une prière, tel queje suis, moi, Paul, vieillard, et de plus maintenant prisonnier de Jésus-Christ.
Philem 1,10. Je te prie pour mon fils, que j'ai engendré dans les chaînes, pour Onésime,
Philem 1,11. qui t'a été autrefois inutile, mais qui maintenant est utile et à moi, et à toi,
Philem 1,12. et que je te renvoie. Accueille-le comme mon propre coeur.
Philem 1,13. Je voulais le retenir auprès de moi, pour qu'il me servît à ta place dans les chaînes que je porte pour l'Evangile;
Philem 1,14. mais je n'ai rien voulu faire sans ton avis, afin que ton bienfait ne fût pas forcé, mais spontané.
Philem 1,15. Car peut-être n'a-t-il été séparé de toi pour un temps, afin que tu le recouvres pour l'éternité,
Philem 1,16. non plus désormais comme un esclave, mais comme celui qui d'esclave est devenu un frère bien-aimé, pour moi en particulier, à plus forte raison pour toi, soit dans la chair, soit dans le Seigneur.
Philem 1,17. Si donc tu me regardes comme uni à toi, accueille-le comme moi-même;
Philem 1,18. et s'il t'a fait quelque tort, ou s'il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte.
Philem 1,19. Moi, Paul, je t'écris de ma propre main: je te le rendrai, pour ne pas te dire que tu te dois toi-même à moi.
Philem 1,20. Oui, frère, que je reçoive de toi cette joie dans le Seigneur; tranquillise mon coeur dans le Seigneur.
Philem 1,21. C'est en comptant sur ton obéissance que je t'écris, sachant que tu feras encore plus que je ne dis.
Philem 1,22. En même temps, prépare-moi un logement; car j'espère vous être rendu, grâce à vos prières.
Philem 1,23. Epaphras, mon compagnon de captivité dans le Christ Jésus, te salue,
Philem 1,24. ainsi que Marc, Aristarque, Démas et Luc, mes collaborateurs.
Philem 1,25. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit. Amen.
ÉPITRE de SAINT PAUL AUX HÉBREUX
Chapitre I
Hébr 1,1. Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières, parlé autrefois à nos pères par les prophètes, Dieu,
Hébr 1,2. dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'Il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi Il a fait les mondes;
Hébr 1,3. et qui, étant la splendeur de Sa gloire, et l'empreinte de Sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de Sa puissance, après avoir opéré la purification des péchés, S'est assis à la droite de la Majesté, au plus haut des Cieux;
Hébr 1,4. devenu d'autant supérieur aux Anges, qu'Il a hérité d'un nom plus excellent que le leur.
Hébr 1,5. Car auquel des Anges a-t-Il jamais dit: Tu es Mon Fils, Je T'ai engendré aujourd'hui? Et encore: Je serai Son Père et Il sera Mon Fils?
Hébr 1,6. Et de nouveau, lorsqu'Il introduit Son Premier-né dans le monde, Il dit: Que tous les Anges de Dieu L'adorent.
Hébr 1,7. A la vérité, quant aux Anges, Il dit: Celui qui fait de Ses Anges des vents, et de Ses ministres une flamme de feu;
Hébr 1,8. mais, quant au Fils: Ton trône, ô Dieu, est dans les siècles des siècles; le sceptre de Ton règne est un sceptre d'équité.
Hébr 1,9. Tu as aimé la justice, et Tu as haï l'injustice; c'est pourquoi, ô Dieu, Ton Dieu T'a oint d'une huile d'allégresse, de préférence à Tes compagnons.
Hébr 1,10. Et encore: C'est Vous, Seigneur, qui, au commencement, avez fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de Vos mains.
Hébr 1,11. Ils périront, mais Vous demeurerez; et tous ils vieilliront comme un vêtement,
Hébr 1,12. et Vous les changerez comme un manteau, et ils seront changés; mais Vous, Vous êtes le même, et Vos années ne finiront pas.
Hébr 1,13. Auquel des Anges a-t-Il jamais dit: Assieds-toi à Ma droite, jusqu'à ce que Je fasse de Tes ennemis l'escabeau de Tes pieds?
Hébr 1,14. Ne sont-ils pas tous des esprits qui servent, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent recevoir l'héritage du salut?
CHAPITRE II
Hébr 2,1. C'est pourquoi nous devons nous attacher avec plus de soin aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés au loin.
Hébr 2,2. Car si la parole qui a été annoncée par les Anges est demeurée ferme, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu la juste rétribution qui lui était due,
Hébr 2,3. comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut qui, après avoir été annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu de Lui,
Hébr 2,4. et dont Dieu a appuyé le témoignage par des signes et des prodiges, par les différents effets de Sa puissance, et par la distribution des grâces du Saint-Esprit, comme il Lui a plu?
Hébr 2,5. Car ce n'est point aux Anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons.
Hébr 2,6. Quelqu'un a fait quelque part cette déclaration: Qu'est-ce que l'homme pour que Vous Vous souveniez de lui? ou le fils de l'homme, pour que Vous le visitiez?
Hébr 2,7. Vous l'avez abaissé pour un peu de temps au-dessous des Anges; Vous l'avez couronné de gloire et d'honneur, et Vous l'avez établi sur les oeuvres de Vos mains;
Hébr 2,8. Vous avez mis toutes choses sous ses pieds. Or, par là même qu'Il lui a soumis toutes choses, il n'a rien laissé qui ne lui soit soumis; cependant nous ne voyons pas encore maintenant que tout lui soit soumis.
Hébr 2,9. Mais Celui qui avait été abaissé pour un peu de temps au-dessous des Anges, c'est-à-dire Jésus, nous Le voyons, à cause de Ses souffrances et de Sa mort, couronné de gloire et d'honneur, afin que, par la grâce de Dieu, Il goûtât la mort pour tous.
Hébr 2,10. Car il convenait que Celui pour lequel et par lequel sont toutes choses, qui voulait conduire à la gloire un grand nombre de fils, élevât à la perfection par les souffrances l'Auteur de leur salut.
Hébr 2,11. Car Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'Un seul. C'est pourquoi Il ne rougit pas de les appeler frères, disant:
Hébr 2,12. J'annoncerai Votre nom à mes frères; Je Vous louerai au milieu de l'assemblée.
Hébr 2,13. Et encore: Je mettrai ma confiance en Lui. Et encore: Me voici, Moi et les enfants que Dieu M'a donnés.
Hébr 2,14. Puis donc que les enfants ont en partage la chair et le sang, il y a également participé Lui-même, afin que, par la mort, Il détruisît celui qui avait l'empire de la mort, c'est-à-dire le diable,
Hébr 2,15. et qu'Il délivrât ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie assujettis à la servitude.
Hébr 2,16. Car ce n'est pas aux Anges qu'Il vient en aide, mais Il vient en aide à la race d'Abraham.
Hébr 2,17. C'est pourquoi Il a dû en toutes choses être rendu semblable à ses frères, afin de devenir un pontife miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour expier les péchés du peuple.
Hébr 2,18. Car c'est par les souffrances et les tentations qu'Il a Lui-même subies qu'Il peut secourir ceux qui sont tentés.