Mc 4,16. Il en est d'autres, pareillement, qui reçoivent la semence en des endroits pierreux; quand ils entendent la parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie;
Mc 4,17. mais, n'ayant pas de racine en eux-mêmes, ils ne durent qu'un temps; et lorsqu'il survient une tribulation et une persécution à cause de la parole, ils sont aussitôt scandalisés.
Mc 4,18. Il en est d'autres qui reçoivent la semence parmi les épines: ce sont ceux qui écoutent la parole,
Mc 4,19. mais les sollicitudes du siècle, l'illusion des richesses et les autres convoitises, entrant en eux, étouffent la parole, et elle devient infructueuse.
Mc 4,20. Enfin, ceux qui ont reçu la semence dans une bonne terre sont ceux qui écoutent la parole, la reçoivent et portent du fruit, l'un trente pour un, l'autre soixante, et l'autre cent.
Mc 4,21. Il leur disait aussi: Est-ce qu'on apporte la lampe pour la mettre sous le boisseau, ou sous le lit? N'est-ce pas pour la mettre sur le candélabre?
Mc 4,22. Car il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, et rien ne se fait en secret qui ne doive paraître en public.
Mc 4,23. Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende.
Mc 4,24. Il leur disait encore: Prenez garde à ce que vous entendrez. On vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis envers les autres, et l'on y ajoutera pour vous.
Mc 4,25. Car on donnera à celui qui a déjà, et à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il a.
Mc 4,26. Il disait aussi: Il en est du royaume de Dieu comme lorsqu'un homme jette de la semence en terre;
Mc 4,27. qu'il dorme ou qu'il se lève, la nuit et le jour, la semence germe et croît sans qu'il s'en aperçoive.
Mc 4,28. Car la terre produit d'elle-même, d'abord l'herbe, ensuite l'épi, puis le blé tout formé dans l'épi.
Mc 4,29. Et lorsque le fruit est mûr, aussitôt on y met la faucille, parce que c'est le temps de la moisson.
Mc 4,30. Il disait encore: A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu? ou par quelle parabole le représenterons-nous?
Mc 4,31. Il est comme un grain de sénevé qui, lorsqu'on le sème dans la terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre;
Mc 4,32. mais, lorsqu'il a été semé, il monte, et devient plus grand que tous les légumes, et pousse de grandes branches, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre.
Mc 4,33. Il leur exposait la parole par de nombreuses paraboles de ce genre, selon qu'ils étaient capables de l'entendre,
Mc 4,34. et Il ne leur parlait point sans paraboles; mais, en particulier, Il expliquait tout à Ses disciples.
Mc 4,35. Il leur dit en ce même jour, lorsque le soir fut venu: Passons sur l'autre bord.
Mc 4,36. Et ayant renvoyé la foule, ils L'emmenèrent avec eux dans la barque tel qu'Il était, et d'autres barques Le suivaient.
Mc 4,37. Et il s'éleva un grand tourbillon de vent, et les flots entraient dans la barque, de sorte qu'elle se remplissait.
Mc 4,38. Et Lui, Il dormait à la poupe, sur un coussin. Ils Le réveillent, et Lui disent: Maître, Vous est-il indifférent que nous périssions?
Mc 4,39. Alors, S'étant levé, Il menaça le vent, et dit à la mer: Tais-toi, calme-toi. Et le vent cessa, et il se fit un grand calme.
Mc 4,40. Puis Il leur dit: Pourquoi êtes-vous effrayés? N'avez-vous pas encore la foi? Et ils furent saisis d'une grande crainte; et ils se disaient l'un à l'autre: Quel est donc Celui-ci, à qui les vents et les mers obéissent?
CHAPITRE V
Mc 5,1. Ils arrivèrent de l'autre côté de la mer, au pays des Géraséniens.
Mc 5,2. Et comme Il sortait de la barque, tout à coup vint à Lui, sortant des sépulcres, un homme possédé d'un esprit impur,
Mc 5,3. qui avait sa demeure dans les sépulcres. Et personne ne pouvait plus le lier, même avec des chaînes;
Mc 5,4. car souvent il avait eu les fers aux pieds, et avait été lié de chaînes; mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne ne pouvait le dompter.
Mc 5,5. Il était sans cesse, jour et nuit, dans les sépulcres et sur les montagnes, criant et se meurtrissant avec des pierres.
Mc 5,6. Ayant donc vu Jésus de loin, il accourut et L'adora;
Mc 5,7. et poussant un grand cri, il dit: Qu'y a-t-il entre Vous et moi, Jésus, Fils du Dieu Très-haut? Je vous en conjure au nom de Dieu, ne me tourmentez pas.
Mc 5,8. Car Jésus lui disait: Esprit impur, sors de cet homme.
Mc 5,9. Et Il lui demanda: Quel est ton nom? Il répondit: Mon nom est Légion, parce que nous sommes nombreux.
Mc 5,10. Et il Le priait avec instance de ne point les chasser du pays.
Mc 5,11. Or il y avait là, près de la montagne, un grand troupeau de pourceaux qui paissaient.
Mc 5,12. Et les démons Le suppliaient, en disant: Envoyez-nous dans ces pourceaux, afin que nous y entrions.
Mc 5,13. Jésus le leur permit aussitôt; et les esprits impurs, sortant du possédé, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita avec impétuosité dans la mer. Il y en avait environ deux mille, et ils furent noyés dans la mer.
Mc 5,14. Ceux qui les faisaient paître s'enfuirent, et portèrent la nouvelle dans la ville et dans les champs. Et les gens sortirent pour voir ce qui était arrivé.
Mc 5,15. Ils vinrent auprès de Jésus, et virent celui qui avait été tourmenté par le démon, assis, vêtu, et dans son bon sens; et ils furent effrayés.
Mc 5,16. Ceux qui avaient vu ce qui s'était passé leur racontèrent ce qui était arrivé au possédé et aux pourceaux.
Mc 5,17. Et ils se mirent à prier Jésus de sortir de leur territoire.
Mc 5,18. Comme Il montait dans la barque, celui qui avait été tourmenté par le démon se mit à Lui demander de pouvoir rester avec Lui.
Mc 5,19. Mais Jésus ne l'accepta pas, et lui dit: Va dans ta maison, auprès des tiens, et annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi, et comment Il a eu pitié de toi.
Mc 5,20. Et il s'en alla, et se mit à publier dans la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui; et tous étaient dans l'admiration.
Mc 5,21. Jésus ayant de nouveau gagné l'autre rive sur la barque, une foule nombreuse s'assembla autour de Lui; et Il était au bord de la mer.
Mc 5,22. Alors vint un des chefs de synagogue, nommé Jaïre, qui, Le voyant, se jeta à Ses pieds,
Mc 5,23. et Le suppliait avec instance, en disant: Ma fille est à l'extrémité; venez, imposez-lui les mains, afin qu'elle guérisse et qu'elle vive.
Mc 5,24. Et Jésus alla avec lui; et une grande foule Le suivait et Le pressait.
Mc 5,25. Alors une femme, atteinte d'une perte de sang depuis douze ans,
Mc 5,26. qui avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, et qui avait dépensé tout son bien, et n'en avait éprouvé aucun soulagement, mais s'en trouvait encore plus mal,
Mc 5,27. ayant entendu parler de Jésus, vint dans la foule par derrière, et toucha Son vêtement.
Mc 5,28. Car elle disait: Si je puis seulement toucher Son vêtement, je serai guérie.
Mc 5,29. Et aussitôt la source du sang qu'elle perdait fut séchée, et elle sentit dans son corps qu'elle était guérie de sa maladie.
Mc 5,30. Aussitôt Jésus, connaissant en Lui-même la vertu qui était sortie de Lui, Se tourna vers la foule, et dit: Qui a touché Mes vêtements?
Mc 5,31. Et Ses disciples Lui disaient: Vous voyez la foule qui Vous presse, et Vous dites: Qui M'a touché?
Mc 5,32. Et Il regardait tout autour, pour voir celle qui avait fait cela.
Mc 5,33. Mais la femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s'était passé en elle, vint se jeter à Ses pieds, et Lui dit toute la vérité.
Mc 5,34. Et Jésus lui dit: Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix, et sois guérie de ton mal.
Mc 5,35. Comme Il parlait encore, survinrent des gens du chef de la synagogue, qui dirent: Ta fille est morte; pourquoi importuner davantage le Maître?