J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Baron
Votre très humble et très obéissant serviteur. Alexandre Pouchkine.
26 Janvier 1837. [1569]
1363. Л. Геккерн с припиской Ж. Дантеса — Пушкину. 26 января 1837 г. Петербург.Monsieur
Ne connaissant ni votre écriture ni votre signature, j’ai recours à Monsieur le Vicomte d’Archiac, qui vous remettra la présente pour constater que la lettre à laquelle je réponds, vient de vous. Son contenu est tellement hors de toutes les bornes du possible que je me refuse à répondre à tous les détails de cet épître. Vous paraissez avoir oublié Monsieur, que c’est vous qui vous êtes dedit de la provocation, que vous aviez fait adresser au Baron Georges de Heeckeren et qui avait été acceptée par lui. La preuve de ce que j’avance ici existe, écrite de votre main, et est restée entre les mains des seconds. Il ne me reste qu’à vous prévenir que Monsieur le Vicomte d’Archiac se rend chez vous pour convenir avec vous du lieu où vous vous rencontrerez avec le Baron Georges de Heeckeren et à vous prévenir que cette rencontre ne souffre aucun délai.
Je saurai plus tard, Monsieur, vous faire apprécier le respect du au Caractère dont je suis révêtu et qu’aucune démarche de votre part ne saurait atteindre.
Je suis Monsieur Votre très humble serviteur B. de Heeckeren.
Lu et approuvé par moi
Le B-on Georges de Heeckeren. [1570]
1364. О. д'Аршиак — Пушкину. 26 января 1837 г. Петербург.Je prie Mr de Pouchkin de me faire l’honneur de me dire s’il peut me recevoir. Ou s’il ne peut maintenant, à quelle heure cela sera possible.
Le Vicomte d’Archiac,
attaché à l’ambassade de France. [1571]
1365. А. И. Тургеневу. 26 января 1837 г. Петербург.Не могу отлучиться. Жду Вас до 5 часов.
1366. К. Ф. Толю. 26 января 1837 г. Петербург.Милостивый государь, граф Карл Федорович,
Письмо, коего Ваше сиятельство изволили меня удостоить, останется для меня драгоценным памятником Вашего благорасположения, а внимание, коим почтили первый мой исторический опыт, вполне вознаграждает меня за равнодушие публики и критиков.
Не менее того порадовало меня мнение Вашего сиятельства о Михельсоне, слишком у нас забытом. Его заслуги были затемнены клеветою; не льзя без негодования видеть, что́ должен он был претерпеть от зависти или неспособности своих сверстников и начальников. Жалею, что не удалось мне поместить в моей книге несколько строк пера Вашего для полного оправдания заслуженного воина. Как ни сильно предубеждение невежества, как ни жадно приемлется клевета; но одно слово, сказанное таким человеком, каков Вы, навсегда их уничтожает. Гений с одного взгляда открывает истину, а истина сильнее царя, говорит священное писание.
С глубочайшим почтением и совершенною преданностию честь имею быть
милостивый государь, Вашего сиятельства покорнейшим слугою. Александр Пушкин.
26 Генваря [1572] 1837.
1367. О. д'Аршиак — Пушкину. 26 января 1837 г. Петербург.St. Pétersbourg.
Le soussigné informe Monsieur de Pouchkin, qu’il attendra chez lui jusqu’à onze heures du soir de ce jour et après cette heure au bal de la Comtesse Rasomowski, la personne qui sera chargée de traiter l’affaire qui doit se terminer demain.
En attendant il offre à Monsieur de Pouchkin l’assurance de sa considération la plus distinguée.
Vicomte d’Archiac.
Mardi 26 janvier 1837.
7 février [1573]
1368. А. Меджнис — Пушкину. 1 ч. 30 м. ночи 27 января 1837 г. Петербург.Mercredi, matin 1 h. et ½ —
Je rentre à l’instant de chez la Comtesse Razoumovsky où je vous ai cherché partout pour vous dire que je venais de parler avec Mons-r d’Archiac. — Ne vous ayant pas trouvé je suppose que vous étiez parti, et comme une visite à cette heure pourrait éveiller les soupçons de Madame votre femme, je préfère vous adresser ces lignes.
J’ai dit à Mons-r d’Archiac que vous veniez de me parler de votre affaire avec Monsieur de Heeckeren, en m’engageant de vous servir de second — et que sans m’avoir chargé définitivement de ce rôle je vous avais promis de m’aboucher avec lui. — Il a refusé de s’expliquer avec moi au moins que je ne me déclarasse votre second, ce qui je n’ai pas fait. — L’affaire est donc restée là, et je lui ai promis de vous avertir de ce qui s’est passé entre nous.
J’ai cru voir cependant que l’affaire ne peut pas s’arranger pacifiquement, espoir qui m’aurait peut-être tenté à m’y intervenir; — je vous prie en conséquence, Monsieur, de ne pas me demander à me charger [1574] du rôle que vous avez voulu. Je dois me sentir flatté de la confiance que vous voulez réposer en moi, et je vous répète mes remerciments. Je ne crois pas non plus que mon refus puisse vous causer de l’embarras.
Veuillez, Monsieur, recevoir l’expression de mes sentiments distingués. —
Arthur C. Magenis [1575]
1369. О. д'Аршиак — Пушкину. 9 ч. утра, 27 января 1837 г. Петербург.Monsieur.
J’insiste encore ce matin sur la demande que j’ai eu l’honneur de vous faire hier soir. —
Il est indispensable que je m’abouche avec le témoin que vous aurez choisi; et cela dans le plus bref délai. Jusqu’à midi je resterai dans mon [app]artement, [1576] l’espère, avant cette heure, recevoir la personne que vous voudrez bien m envoyer.
Agréez Monsieur, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Vicomte d’Archiac.
St. Pétersbourg mercredi 9 h. du matin
27 janvier / 8 fervier 1837. [1577]
1370. О. д'Аршиаку. Между 9 ч. 30 м. и 10 ч. утра 27 января 1837 г. Петербург.Monsieur le Vicomte,
Je ne me soucie nullement de mettre les oisifs de Pétersbourg dans la confidence de mes affaires de famille; je me refuse donc à tout pourparler entre seconds. Je n’amenerai le mien que sur la place du rendez-vous. Comme c’est Mr Heckern qui me provoque et qui est offensé, il peut m’en choisir un, si cela lui convient; je l’accepte d’avance quand ce ne serait que son chasseur. Quant à l’heure, au lieu je suis tout à fait à ses ordres. D’après nos habitudes à nous autres Russes, cela suffit. Je vous prie de croire. Mr le Vicomte, que c’est mon dernier mot, et que je n’ai rien de plus à [ajouter] [1578] répondre à rien de ce qui concerne cette affaire; et que je ne bouge plus que pour aller sur place.
Veuillez accepter l’assurance de ma parfaite considération
A. Pouchkine.
27 Janvier. [1579]
1371. О. д'Аршиак — Пушкину. 27 января 1837 г. Петербург.Monsieur.
Ayant attaqué l’honneur du Baron George de Heckereen, vous lui devez réparation. C’est à vous à produire votre témoin. Il ne peut être question de vous en fournir.