А что за картина была в картинах Гончарова! Ты [-] бы от восхищения. Прощай, милая [-]. Обнимаю тебя.
Адрес: Пушкину.
427. Н. И. Гнедич — Пушкину. 6 января 1830 г. Петербург.Любезный Пушкин! Сердце мое полно; а я один: прими его излияние. Не знаю, кем написаны во 2-м номере Лит.[ературной] Газеты несколько строк об Илиаде; но едва ли целое похвальное слово, в величину с Плиниево Траяну, так бы тронуло меня, как эти несколько строк! Едва ли мне в жизни случится читать что-либо о моем труде, кое [?] было бы сказано так благородно, и было бы мне так утешительно и сладко! Это лучше царских перстней. Обнимаю тебя. — Не ешь ли ты сегодня у Андрие пирога с бобом?
Твой Н. Гнедич.
Адрес: Его высокоблагородию Александру Сергеевичу Пушкину.
428. H. И. Гнедичу. 6 января 1830 г. Петербург.Я радуюсь, я счастлив, что несколько строк, робко наброшенных мною в Газете, могли тронуть вас до такой степени. Незнание греческого языка мешает мне приступить к полному [283] разбору Иллиады вашей. Он не нужен для вашей славы, но был бы нужен для России. Обнимаю Вас от сердца. Если вы будете у Andrieux [284], то я туда загляну. Увижусь с Вами прежде.
Весь ваш Пушкин.
Адрес: Его высокородию милостивому государю Николаю Ивановичу Гнедичу
429. А. X. Бенкендорфу. 7 января 1830 г. Петербург.Mon général,
M'étant présenté chez Votre Excellence et n'ayant pas eu le bonheur de la trouver chez elle, je prends la liberté de lui adresser la demande qu'elle m'a permise de lui faire. [285]
Tandis que je ne suis encore ni marié, ni attaché au service, j'aurais désiré faire un voyage soit en France, soit en Italie. Cependant s'il ne me l'était pas accordé, je demanderais la grâce de visiter la Chine avec la mission qui va s'y rendre.
Oserais-je vous importuner encore? Pendant mon absence. Mr Joukovsky avait voulu imprimer ma tragédie, mais il n'en a pas reçu d'autorisation formelle. Il me serait gênant, vu mon manque de fortune, de me priver d'une 15-aine de mille roubles que peut me rapporter ma tragédie, et il me serait triste de renoncer à la publication d'un ouvrage que j'ai longtemps médité et dont je suis le plus content.
M'en rapportant entièrement à Votre bienveillance, je suis, Mon Général,
de Votre Excellence le très-humble et très-obéissant serviteur Alexandre Pouchkine.
7 janvier 1830. [286]
430. M. H. Загоскину. 11 января 1830 г. Петербург.Милостивый государь Михайло Николаевич,
Прерываю увлекательное чтение Вашего романа, чтоб сердечно поблагодарить Вас за присылку Юрия Милославского, лестный знак Вашего ко мне благорасположения. [287] Поздравляю Вас с [288] успехом полным и заслуженным, а публику с одним из лучших романов нынешней эпохи. Все читают его. Жуковский провел за ним целую ночь. Дамы от него в восхищении. В Лит.[ературной] Газете будет о нем статья Погорельского. Если в ней не всё будет высказано, то [289] постараюсь досказать. Простите. Дай бог Вам многие лета — т. е. дай бог нам многие романы.
С искренним уважением и преданностию, честь имею быть Вашим покорнейшим слугою
А. Пушкин.
11 января 183 °C. П. Б.
Адрес: Его высокоблагородию милостивому государю Михайлу Николаевичу Загоскину. В Москве.
431. Е. М. Хитрово. Первая половина января 1830 г. Петербург.Vous devez me trouver bien ingrat, bien mauvais sujet. Mais je vous conjure de ne pas juger sur l'apparence. Il m'est impossible aujourd'hui de me rendre à vos ordres. Quoique sans parler du bonheur [290] d'être chez vous il suffirait de la [291] curiosité pour m'y attirer. Des vers d'un chrétien, d'un évêque Russe en réponse à des couplets sceptiques! c'est vraiment une bonne fortune.
A. P.
Адрес: Madame Hitrof.[292]
432. A. X. Бенкендорф — Пушкину. 17 января 1830 г. Петербург.Monsieur,
En réponse à la lettre que Vous m'avez adressée en date du 7 de ce mois, je m'empresse de Vous annoncer que S.[a] M.[ajesté] l'Empereur n'a pas daigné acquiescer à Votre demande d'aller visiter les pays étrangers, croyant que cela dérangerait trop Vos affaires pécuniaires et Vous détournerait en même temps de Vos occupations. Votre désir d'accompagner notre mission en Chine de même ne peut pas être accompli, car tous les employés sont déjà désignés et ne peuvent être changés sans en avertir la cour de Pékin. Ce qui concerne la permission d'imprimer Votre nouvelle tragédie, je ne manquerai pas de Vous faire savoir ces jours-ci une réponse définitive.
Je profite de cette occasion pour Vous prier d'agréer l'assurance de la considération distinguée avec laquelle j'ai bien l'honneur de Vous saluer.
A.Benkendorf.
Ce 17 Janvier, 1830.
Mr A. Pouschkine. [293]
433. A. X. Бенкендорфу. 18 января 1830 г. Петербург.Mon général,
Je viens de recevoir la lettre que Votre Excellence a daigné m'écrire. A Dieu ne plaise que je fasse la moindre objection à la volonté de celui qui m'a comblé de tant de bienfaits. Je m'y serais soumis même avec joie, si je pouvais seulement être sûr de n'avoir pas encouru Son mécontentement.
Je prends bien mal mon temps, mon Général, pour recourir à votre bienveillance, mais c'est un devoir sacré qui m'y oblige. Des liens d'amitié et de reconnaissance m'attachent à une famille aujourd'hui bien malheureuse: la veuve du Général Raievsky vient de m'écrire pour m'engagerà faire quelques démarches en sa faveur, auprès de ceux qui puissent faire parvenir sa voix jusqu'au trône de Sa Majesté. Le choix qu'elle a fait de moi prouve déjà à quel point elle est dénuée d'amis, d'espérances et de ressources. La moitié de la famille est exilée, l'autre à la veille d'une ruine complète. Les revenus suffisent à peine pour payer les intérêts d'une dette immense. Madame Raievsky sollicite à titre de pension le traitement entier de feu son mari, réversible sur ses filles en cas de mort. Cela suffira pour la préserver de la mendicité. En m'adressant à vous, Général, c'est plutôt le guerrier que le ministre, et l'homme bon et sensible, plutôt que l'homme d'état, 59 que j'espère intéresser au sort de la veuve du héros de 1812, du grand homme dont la vie fut si brillante et la mort si triste.