Извещая о сем Вас, имею честь быть с совершенным почтением и преданностию,
милостивый государь, ваш покорнейшей слуга А. Бенкендорф
№ 377. 28. Январь 1830. Его б[лагоро]дию А. С. Пушкину.
439. П. А. Вяземскому. Конец января 1830 г. Петербург.Высылай ко мне скорее Дельвига, если ты сам не едешь. Скучно издавать Газету одному с помощию Ореста, несносного друга и товарища. Все Оресты и Пилады на одно лицо. Очень благодарю тебя за твою прозу — подавай ее поболее. Ты бранишь Милославского, я его похвалил. Где гроза, тут и милость. Конечно в нем многого недостает, но многое и есть: живость, веселость, чего Булгарину и во сне не приснится. Как ты находишь Полевого? Чтенье его Истории заменило Жуковскому чтение Муравьева статс-секретаря. Но критика Погодина ни на что не похожа. Как бы Каченовского взбесить? стравим их с Полевым.
Правда ли, что моя Гончарова выходит за Архивного Мещерского? Что делает Ушакова, моя же? Я собираюсь в Москву — как бы не разъехаться. Я напечатал твое к Ним противу воли Жуковского. Конечно я бы не допустил к печати ничего слишком горького, слишком озлобленного. Но элегическую [-]-[-] позволено сказать, когда не в терпеж приходится благородному человеку. Кланяюсь всем твоим и грозному моему критику Павлуше. [299] Я было написал на него ругательскую Антикритику, слогом Галатеи — взяв в эпиграф Павлуша медный лоб приличное названье! собирался ему послать, не знаю куда дел.
Адрес: [300] Князю Петру Андреевичу Вяземскому. в Москву в Чернышевском переулке в собств. доме.
440. П. А. Вяземский и А. А. Дельвиг — Пушкину. 1 февраля 1830 г. Москва.[П. А. Вяземский:]
Вот и вторая статья. Справься, так ли стих:
Les gens que vous tuez etc. [301]Разделите статью по журналам в ней рассмотренным: для каждого листа по особенному журналу, а целиком много. — Должно бы сказать в примечании, что этот журнальный смотр один раз на всегда, а не будут следовать за каждою новою книжкою журналов, разве в каком-нибудь экстренном случае. — Отыщи эпиграмму мою на Булгарина, где я жалуюсь на похвалы его, она, говорят, у барона Розена, и напечатайте ее в Газете.
1-го февраля.
[А. А. Дельвиг:]
Напрасно вы изволили под статьею на Историю Полевого напечатать: продолжение обещано: все ждут его и не дождутся. Обнимаю тебя, душа моя, через неделю увидимся. Прощай
Дельвиг.
441. К. А. Собаньской. 2 февраля 1830 г. Петербург. (Черновое)C'est aujourd'hui le 9 anniversaire du jour où je vous ai vu pour la première fois. Ce jour a décidé de ma vie.
Plus j'y pense, plus je vois que mon existence est inséparable de la vôtre; je suis né pour vous aimer et vous suivre — tout autre soin de ma part est erreur ou folie; loin de vous je n'ai que les remords d'un bonheur dont je n'ai pas su m'assouvir. Tôt ou tard il faut bien que j'abandonne tout, et que je vienne tomber à vos pieds. L'idée de pouvoir un jour avoir un coin de terre en Crimée [?] est la seule qui me sourit et me ranime au milieu de mes mornes regrets. Là je pourrai venir en pèlerinage errer autour de votre maison, vous rencontrer, vous entrevoir… [302]
442. К. А. Собаньская — Пушкину. 2 февраля 1830 г. Петербург.J'ai oublié l'autre jour que c'était à dimanche que j'avais remis le plaisir de vous voir. J'ai oublié qu'il fallait commencer sa journée par la messe et que je devais la continuer par des visites et courses d'affaires. J'en suis désolée car cela va retarder jusqu'à demain soir le plaisir de vous voir et celui de vous entendre. J'espère que vous n'oublierez pas la soirée de lundi et que vous ne m'en voudrez pas trop de mon importunité en faveur de toute l'admiration que je vous porte.
C.S. Ce dimanche matin.
Адрес: Monsieur Alexandre Poushkine. [303]
443. К. А. Собаньской. 2 февраля 1830 г. Петербург. (Черновое)Vous vous jouez de mon impatience, vous semblez prendre plaisir à me désappointer, je ne vous verrai donc que demain — soit. Cependant je ne puis m'occuper que de vous.
Quoique vous voir et vous entendre soit pour moi le bonheur, j'aime mieux vous écrire que vous parler. Il y a en vous une ironie, une malice qui aigrissent et découragent. Les sentiments deviennent pénibles et les paroles du cœur se tournent en pures plaisanteries en votre présence. Vous êtes le démon, c'est à dire celui qui doute et nie, comme le dit l'Écriture.
Dernièrement, vous avez cruellement parlé du passé. Vous m'avez dit ce que je tâchais de ne pas croire — pendant 7 ans entiers. Pourquoi cela?
Le bonheur est si peu fait pour moi, que je ne l'ai pas reconnu quand il était devant moi. Ne m'en parlez donc plus, au nom du Christ. Le remords, si tant est que je l'eusse connu, le remords aurait eu sa volupté — un regret pareil ne laisse à l'âme que des pensées de rage, de blasphème.
Chère Ellénore, permettez-moi de vous donner ce nom qui me rappelle et les lectures brûlantes de mes jeunes [?] années et le doux fantôme qui me séduisait alors, et votre propre existence si violente, si orageuse, si différente de ce qu'elle devait être. Chère Ellénore, vous le savez, j'ai subi toute votre puissance. C'est à vous que je dois avoir connu tout ce [que l'ivresse] de l'amour a de plus convulsif et de plus doulou[reux] comme tout ce qu'elle a de plus stupide. De tout cela il [ne] m'est resté qu'une faiblesse de convales[cent], [un] attachement bien doux, bien vrai, et qu'un peu de crainte qu'il m'est impossible de surmonter.
Si jamais vous lisez cela, je sais bien ce que vous penserez — que de maladresse — il est humilié du passé, voilà tout. Il mérite bien que je le joue encore. Il a toute la fatuité de Satan son maître. N'est-ce pas.
Cependant en prenant la plume je voulais vous demander quelque chose — je ne sais plus quoi — ha oui — c'est de l'amitié. Cette demande est bien vulgaire, bien… C'est comme un mendiant qui demanderait du pain — le fait est qu'il me faut votre intimité.