Адрес: Петру Александровичу Плетневу. В С.-Петербурге в Екатерининском Институте.
477. А. X. Бенкендорфу. 7 мая 1830 г. Москва.Mon Général,
C'est à la sollicitude de Votre Excellence que je dois la grâce nouvelle dont l'Empereur vient de me combler: veuillez recevoir l'expression de ma profonde reconnaissance. Jamais dans mon cœur je n'ai méconnu la bienveillance, j'ose le dire, toute paternelle que me portait Sa Majesté, jamais je n'ai mal interprêté l'intérêt que toujours vous avez bien voulu me témoigner; ma demande n'a été faite que pour tranquilliser une mère inquiète et que la calomnie avait encore effarouchée.
Veuillez recevoir. Mon Général, l'hommage de ma haute considération.
Votre très humble et très obéissant
serviteur Alexandre Pouchkine.
7 mai 1830 Moscou.[357]
478. A. А. Дельвиг — Пушкину. 8 мая 1830 г. Петербург.Милый Пушкин, поздравляю тебя, наконец ты образумился и вступаешь в порядочные люди. Желаю тебе быть столько же счастливым, сколько я теперь. Я отец дочери Елизаветы. Чувство, которое надеюсь и ты будешь иметь, чувство быть отцом истинно поэтическое, [однако] не постигаемое холостым вдохновением. Но всё это всторону. Доволен ли ты продолжением Газеты? Булгарин поглупел до того от Видока, что уехал ранее обыкновенного [358] в деревню. Но подл по прежнему. Он напечатал твою эпиграмму на Видока Фиглярина с своим именем не по глупости, как читатели думают, а дабы тебя замарать. Он представил ее правительству, как пасквиль, и просил в удовлетворение свое позволения ее напечатать. Ему позволили, 91 как мне объявил цензор, похваля его благородный поступок, разумеется не зная, что эпиграмма писана не с его именем и что он [сообразя] поставил оное только из боязни, чтобы читатели сами не [приписали [это] ее к] нашли ее эпиграммою на него. Не желая, чтобы тебя считали пасквилянтом, человеком, делающим противузаконное, я подал в высшую Цензуру просьбу, чтобы позволили это стихотворение напечатать без ошибок, [а] [359] тебя прошу оправдаться пред его величеством. Государю, тебя ласкающему, приятно будет найти тебя правым. Вот, как [прош[…]] искательные подлецы часто могут марать добрых людей, беспечных [противу] по незнанию их мерзостей и уверенных в чистоте своих намерений и действий. Будь здрав. Целую ручку у милой твоей невесты. Жена и дочь тебе кланяются.
Прощай Дельвиг.
8-го мая.
479. Е. M. Хитрово — Пушкину. 9 мая 1830 г. Петербург.Je trouve qu'il est indispensable que vous m'écriviez pour m'accuser cette lettre — dorénavant vous n'avez plus d'excuse. Je suis pour vous sans aucune conséquence. Parlez-moi de votre mariage et de vos projets à venir. Tout le monde part et le beau temps n'avance pas. Doly et Catherine vous prient de compter sur elles, pour chaperonner votre Natalie. Mr Somoff donne leçons à l'Ambassadeur et sa femme — pour moi je traduis Mariage in High Life en Russe, je le vendrai au profit des pauvres!
Élise.
9 au soir. [360]
480. Е. M. Хитрово — Пушкину. Середина мая 1830 г. Петербург.C'est le côté prosaïque du mariage que je crains pour vous [cher[?]] J'ai toujours pensé aussi que le génie — ne se soutenait que dans une parfaite indépendance et ne se développait que dans une série d'infortunes — qu'un bonheur parfait, positif, continuel et à la longue un peu monotone tuait les moyens, faisait engraisser et rendait bon homme, plutôt que grand Poète!.. Et c'est peut-être, après une douleur personnelle, ce qui m'a le plus frappé au premier moment…
…Dieu a permis, vous ai-je dit, que je n'aie aucun égoïsme dans mon cœur. J'ai réfléchi, combattu, souffert et me voilà arrivée au point de désirer que bien vite vous soyez marié. Établi avec votre belle et charmante femme, dans une jolie petite maison de bois — bien propre, que le soir vous alliez faire la partie des Tantes — que vous reveniez heureux et tranquille et reconnaissant envers la providence du trésor qu'il vous a confié — que vous oubliiez le passé et que votre avenir ne soit que pour votre femme et vos enfants!
Je suis sûre, d'après ce que je sais des idées de l'Empereur sur vous, que si vous désiriez une place de quelque manière auprès de lui on vous la donnerait. Ce n'est point à dédaigner peut-être — cela finira par vous rendre plus indépendant du côté de votre fortune et du côté du Gouvernement.
L'Empereur est si bien disposé que vous n'avez besoin de personne — mais vos amis [361] se mettront certainement en quarante six mille pour vous — les parents de votre femme pourront aussi vous être utiles. — Je pense que vous avez déjà reçu ma lettre si courte. Rien au fond n'est changé entre nous — je vous verrai plus souvent… (Si Dieu permet que je vous revoie encore). Désormais — mon cœur, mes pensées intimes — seront pour vous un mystère impénétrable et mes lettres [seront] telles qu'elles doivent être — l'Océan sera entre vous et moi — mais avant ou après — vous trouverez toujours en moi pour vous — votre femme et vos enfants — une amie — semblable à un Roc — contre lequel tout viendra échouer. — Comptez-y à la vie et à la mort, disposez de moi pour tout et sans délicatesse. Organisée de manière à tout entreprendre pour les autres — je suis un être précieux pour mes amis — rien ne me coûte, je vais parler avec gens en place — je ne me rebute pas, je reviens — le temps, l'époque, rien ne me décourage — mon corps ne se ressent pas de mon cœur fatigué — je ne crains rien — je conçois beaucoup et mon activité pour servir est autant un bienfait du Ciel que le résultat de la position de mon père dans le monde et d'une éducation chaude, où tout était basé sur la nécessité d'être utile aux autres!
Quand j'aurai noyé mon amour pour vous dans mes larmes — je n'en serai pas moins cet être passionné, doux et inoffensif, qui irait pour vous dans la glace — car c'est ainsi que j'aime, même ceux que j'aime peu! [362]
481. E. M. Хитрово. 13 мая 1830 г. Москва.Je ne sais encore si je viendrai à Pétersbourg — les chaperons que vous avez la bonté de me promettre sont bien brillants pour ma pauvre Natalie. Je suis bien à leurs pieds et aux vôtres, Madame.