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«Attendu que nous ne saurions permettre aux médecins, en dehors des autres moyens qu’ils possèdent, de tuer leurs concitoyens en les écrasant, etc».

Et il inflige deux cents francs d’amende au philanthropique chauffeur.

164. MINISTÈRE

Onésime a passé quelques jours en Suisse et il parle de son voyage à ses amis.

— Tu étais bien logé? lui demande‑t-on. ’

— Oui, un très bel hôtel, à côté du Ministère de la Marine. Quelqu’un se met à rire et s’écrie:

— Tu plaisantes?

— Pourquoi?

— En Suisse, il n’y a pas de bateaux, donc pas de Ministère de la Marine.

Et Onésime répond:

— Qu’est‑ce que ça prouve? En France, on n’a pas d’argent, et on a bien un Ministère des Finances!

165. PUBLICITÉ

Dans un grand magasin, un chef de rayon se rend dans le bureau du directeur et lui dit:

— Monsieur, je dois vous informer que Duval devient impossible.

— Pourquoi cela?

— Il ne fait que dormir toute la journée dans son rayon.

Le directeur réfléchit. Il ne veut pas renvoyer Duval qui lui a été recommandé par un ami. Finalement, il s’écrie:

— Bien, vous allez le transférer au rayon des pyjamas.

— Mais…

— Vous lui ferez endosser un pyjama Bonsomme. Puis vous mettez une pancarte suivante: «Avec les pyjamas Bonsomme, même notre vendeur ne peut résister au sommeil».

166. MONSIEUR DUPONT ET MONSIEUR DURAND

Monsieur Dupont demande à la concierge d’une maison:

— L’appartement où habite monsieur Durand, s’il vous plaît?

— Au sixième. Mais je vous préviens que l’ascenceur est en panne.

Péniblement monsieur Dupont grimpe jusqu’au sixième pour en redescendre aussitôt en soupirant.

— Monsieur Durand n’était pas chez lui, dit‑il à la concierge.

— Comment? c’était monsieur Durand que vous vouliez voir? Vous auriez pu le dire: il prend justement une tasse de thé chez moi.

167. TOTO ET SA MÈRE

Le jeune Toto qui a cinq ans a été insupportable pendant toute la journée. Vers le soir, sa pauvre mère, totalement épuisée et complètement è bout de nerfs, éclate en sanglots et essaie, en tout dernier ressort, de prendre Toto par les bons sentiments:

— Écoute, Toto, chéri. Si tu continues à être aussi méchant, je tomberai malade, le médecin viendra, puis je mourrai, et on m’emportera au cimetière dans une de ces grandes automobiles noires…

— Dis, maman, interrompt Toto. Est‑ce qu’on me laissera monter à côté du chauffeur?

168. PUNITION

Cette mère a accompagné son jeune fils à l’école et elle demande à voir l’institutrice.

Elle lui dit aussitôt:

— Chère mademoiselle, j’ai un petit service à vous demander.

— Je vous en prie.

— Voilà. Mon petit Philippe est un garçon extrêmement sensible, et je vous demande de ne pas le punir. L’institutrice ne cache pas son étonnement.

— Je vous comprends très bien, chère madame. Mais dans ces conditions, comment voulez‑vous que je parvienne à maintenir la discipline dans la classe? La mère réfléchit et propose tout naturellement:

— Je crois que vous devriez punir un de ses camarades. Je vous assure que cela ne manquera pas de l’impressionner.

169. UN MARSEILLAIS RACONTE...

Ce Marseillais revient d’un voyage aux Indes et raconte quelques histoires à ses amis:

— J’ai fait un voyage extraordinaire, affirme‑t-il, mais il y avait une chose étonnante dans ce pays.

— Quoi donc?

— Le nombre de domestiques que j’avais. Rien que pour ma pipe, j’en avais quatre.

— Quatre?

— Parfaitement. Le premier me l’apportait, le deuxième me la bourrait, le troisième me l’allumait.

— Et le quatrième?

— Oh! celui‑là, il fa fumait. Moi, je n’ai jamais pu supporter l’odeur du tabac.

170. CRITIQUE

Dugosier est un chanteur. Malheureusement, sa technique laisse à désirer, car il n’est qu’un amateur, mais il a une puissance vocale extraordinaire.

On l’a engagé à Lyon pour chanter un grand opéra et un critique musical parisien est allé entendre ce chanteur.

Rentré à Paris, le critique a écrit que Dugosier a peut-être beaucoup de volonté, mais qu’il n’a que très peu de talent.

Dugosier quand il lit cet article, devient rouge de colère, prend une plume et écrit au critique qu’il va monter à Paris pour lui couper les oreilles.

Le critique lit la lettre et répond alors au chanteur: «Dans le fond, ce ne serait pas une mauvaise chose, car ça m’empêcherait à tout jamais de vous entendre chanter.»

171. DANS UN HÔTEL

Dans un hôtel un monsieur surgit dans le bureau de réception, sa paire de chaussures à la main:

— C’est une honte!… On a oublié de cirer mes chaussures!… Je veux voir le valet de chambre! Où est le valet de chambre?

Celui‑ci apparaît. Le monsieur dit:

— Eh bien, mon ami, vous n’allez tout de même pas me dire que vous n’avez pas remarqué mes chaussures à la porte de ma chambre?…

— Bien sûr que si!…

— Et vous n’avez pas pensé que c’était pour les cirer?

— A vrai dire, monsieur, j’ai cru que vous les aviez mises dehors parce que vous les aviez assez vues!..

172. UN EMPLOYÉ MODÈLE

Paul‑Félix est un employé modèle. Il est serviable, discipliné, ponctuel et, bien entendu, très estimé de son patron.

Mais tout arrive, hier ce travailleur exemplaire n’était pas à son bureau. Justement inquiet, le patron lui a téléphoné pour connaître la cause de cette absence illégale…

— Qui se passe‑t-il?… Madame?… Un accident?…

— Non, monsieur, a dit l’employé; si je suis resté à la maison c’est que je suis le seul au bureau à n’être pas enrhumé, alors vous comprenez?

173. ACCIDENT

L’agent de service se précipite vers une petite jeune femme qui vient d’être renversée par une voiture que conduisait une élégante dame laquelle ne s’est même pas arrêtée.

Heureusement, il y a plus de peur que de mal. L’agent demande:

— Avez‑vous pu révéler le numéro de la voiture?

La dame renversée répond:

— Malheureusement non, je n’ai pas eu le temps.

— Dommage, ajoute l’agent.

Mais elle dit aussitôt:

— Toutefois, je puis vous dire que la dame qui était au volant avait un chapeau vert, des gants de peau verts, un manteau d’astrakan avec un col en vison. Elle était très maquillée et portait un bracelet en or, ainsi que trois bagues à la main gauche.

174. CHEZ LE DROGUISTE

Un petit garçon entre chez le droguiste:

Papa m’envoie acheter de la morf aux rats…

— Très bien, mon petit!… Il t’en faut beaucoup?

— Oui… Deux à trois kilos…

Un peu surpris par l’énormité de la commande, le droguiste dit:

— Ecoute, mon petit, tu vas aller demander à ton papa si je dois livrer tout ça à la maison.

Le garçon s’en va et revient dix minutes plus tard.

— Alors? demande le droguiste, qu’est‑ce qu’il a dit, ton papa?

— Il a dit: «Bien sûr qu’il faut nous livrer à la maison, je ne vais tout de même pas lui amener mes rats dans sa boutique!»

175. DOCTEUR MODERNE

Ce jeune chirurgien garde une confiance extraordinaire dans les techniques modernes de sa profession et il a obtenu de très bons résultats.

Ce jour‑là, il est venu bavarder avec son patient.

— Rassurez‑vous, tout se passera très bien.

— Je l’espère.