Pardon, mon cher ami, si je m'avise de vous donner de ces conseils; mais ils me sont dictés par l'amitié la plus pure, et l'attachement que je vous porte fait, que je vous désire tout le bien possible; j'espère que vous ne vous facherez pas contre dame-prèche-morale, et que tout au contraire vous lui en saurez gré, je vous connais trop pour en douter.
Vous ferez bien de m'envoyer comme vous le dites, tout ce que vous avez écrit jusqu'à présent; vous êtes bien sûr que je garderai fidèlement ce dépôt, que vous serez enchanté de retrouver un jour. Si vous continuez d'écrire, ne le faites jamais à l'école, et n'en faites rien voir à vos compagnons, car quelque fois la chose la plus innocente occasionne notre perte. Je ne comprends pas, pourquoi vous recevez si rarement de mes lettres? Je vous assure que je ne fais pas la paresseuse, et que je vous écris souvent et longuement. Votre service ne m'empêchera pas de vous écrire comme à l'ordinaire, et j'adresserai toujours mes lettres à leur encienne adresse; dites-moi, ne faudrait-il pas que je les mette au nom de grand'maman.
J'espère, que parce que vous serez à l'école, ce ne sera pas un empêchement pour que vous m'écriviez de votre côté; si vous n'aurez pas le temps de le faire chaque semaine, eh bien! dans deux semaines une fois; mais je vous en prie, n'allez pas me priver de cette consolation.
Courage, mon cher, courage! ne vous laissez pas abattre par un mécompte, ne désespérez pas, croyez-moi que tout ira bien. Ce ne sont pas des phrases de consolation que je vous offre là, non, pas du tout; mais il y a un je ne sais quoi, qui me dit que tout ira bien. Il est vrai que maintenant nous ne nous verrons pas avant deux ans; j'en suis vraiment désolée pour moi, mais… pas pour vous, cela vous fera du bien, peut-être. Dans deux ans on a le temps de guérir et de devenir tout-à-fait raisonnable*.
Croyez-moi, je n'ai pas perdu l'habitude de vous deviner*, mais que voulez-vous que je vous dise? Elle se porte bien, paraît assez gaie, du reste sa vie est tellement uniforme, qu'on n'a pas beaucoup à dire sur son compte; c'est aujourd'hui comme hier. Je crois que vous n'êtes pas tout-à-fait fâché de savoir, qu'elle mène ce genre de vie, car elle est à l'abri de toute épreuve; mais pour mon compte, je lui voudrais un peu de distraction, car, qu'est-ce que c'est que cette jeune personne dandinant d'une chambre à l'autre, à quoi une vie comme celle-là mènera-t-elle? à devenir un être nul, et voilà tout. Eh bien! Vous ai-je deviné? est-ce là le plaisir que vous attendiez de moi? · · · · · · · · · Il ne me reste tout juste de place, que pour dire adieu à mon gentil hussard. Comme j'aurais voulu vous voir avec votre uniforme et vos moustaches. Adieu, mes sœurs et mon frère vous saluent*. Mes respects à grand'maman.
<См. перевод в примечаниях*>
(обратно)Верещагина — Лермонтову М. Ю., 13 октября 1832*
13 octobre <1832 r.>
Annette Stolipine* écrit à Pachinka* que vous avez un désagrément à l'Université*, et que ma tante* en est malade, de grâce écrivez-moi ce que c'est? У нас всё делают из мухи слона, tranquilisez-moi de grâce, — pour mon malheur je vous connais trop pour pouvoir être tranquille, je sais que vous êtes capable de vous couper la gorge avec le premier venu, et pour la première sottise — fi! C'est une honte! vous ne serez jamais heureux avec ce vilain caractère.
<См. перевод в примечаниях*>
(обратно)Винсон — Лермонтову М. Ю., 1832*
Любимовка, 1832 г.
Est-ce que vous négliger M<onsieur> Degai*?
<См. перевод в примечаниях*>
(обратно)Лопухин — Лермонтову М. Ю., ноябрь 1832*
<Ноябрь 1832 г.>
Здравия желаю! Любезному гусару! — Право, мой друг Мишель, я тебя удивлю, сказав, что не так еще огорчен твоим переходом, потому что с живым характером твоим ты бы соскучился в статской службе…. На счет твоего таланта, ты понапрасну так беспокоишься*, — потому кто любит что, всегда найдет время побеседовать с тем…. Прощай, мой милый друг, люби меня попрежнему и продолжай писать; божусь, что ты меня очень утешаешь…
(обратно)Лопухин — Лермонтову М. Ю., 7 января 1833*
7 января 1833 г.
У тебя нога болит, любезный Мишель*!…..Что за судьба! Надо было слышать, как тебя бранили и даже бранят за переход в военную службу. Я уверял их хотя и трудно, чтоб поняли справедливость безрассудные люди, что ты не желал огорчить свою бабушку, но что этот переход необходим. Нет, сударь, решил какой-то Кикин*, что ты всех обманул, и что это твое единственное было желание, и даже просил тетеньку, чтоб она тебе написала его мнение. А уж почтенные-то расходились и вопят, вот хорош конец сделал и никого-то он не любит, бедная Елизавета Алек<сеевна> — всё твердят. — Знаю наперед, что ты рассмеешься; а не примешь к сердцу*.
(обратно)Лопухин — Лермонтову М. Ю., 25 февраль 1833*
25 февраля 1833 г.
Напиши мне, что ты в школе остаешься или нет, и позволит ли тебе нога продолжать службу военную*. Очень и очень тебе благодарен за твою голову*, она меня очень восхищает и между тем иногда грусть наводит, когда я в ипохондрии.
(обратно)Верещагина — Лермонтову М. Ю., 1833*
1833 г.
Si non, vous pouvez composer une dans le génie de vos improvisations кто смотрит так гордо en récitatif — et Arsenief* en allegro.
<См. перевод в примечаниях*>
(обратно)Верещагина — Лермонтову М. Ю., 18 августа 1835*
Fedorov, 18 août <1835 г.>
Mon cher cousin.
C'est après avoir lu pour la troisième fois votre lettre, et après m'être bien assurée, que je ne suis pas sous l'influence d'un rêve, que je prends la plume pour vous écrire. Ce n'est pas que j'aie peine à vous croire capable d'une grande et belle action, mais écrire trois fois, sans avoir au moins trois réponses — savez-vous, que c'est un prodige de générosité, un trait sublime, un trait à faire pâlir d'émotion? — Mon cher Michel, je ne suis plus inquiètte de votre avenir — un jour vous serez un grand homme.