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Quoi qu’il en soit, les Césars sont morts, ainsi que tous ceux dont j’ai mentionné le nom au cours de mon récit, même ma petite sœur Friya. Quant à moi, je ne suis qu’un vieil homme de la Seconde République, ressassant le passé en essayant de trouver un sens à tout cela. Je possède toujours l’étrange dague que Quintus Fabius m’avait offerte, à l’aspect barbare avec son étrange lame incurvée rapportée de quelque île de l’Oceanus Pacificus. Je la sors de temps en temps pour l’admirer. Elle brille, reflétant un peu de la splendeur de l’Antiquité sous la lumière de la lampe. Ma vue est trop faible pour discerner le minuscule sceau royal que l’on a gravé sur sa base lorsque le capitaine marchand, de retour des îles des mers du Sud, l’offrit au César de l’époque, quatre ou cinq cents ans plus tôt. Pas plus que je n’arrive à lire les petites lettres, SPQR, gravées sur la lame. À ma connaissance, elles ont tout aussi bien pu avoir été gravées par l’autochtone aux cheveux crépus qui avait façonné cette arme étrange : car lui aussi était un citoyen de l’Empire romain. Comme nous le sommes tous d’une manière ou d’une autre, même aujourd’hui sous la Seconde République. Comme nous le sommes tous.