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K.G. : Je suis favorable aux Parcs nationaux, ça se comprend d’ailleurs en lisant le roman. La montagne a malheureusement besoin d’être protégée car elle attise de multiples convoitises. Et sans les Parcs nationaux (en majorité situés en montagne), je me demande ce que seraient devenus ces endroits magiques aujourd’hui. Il est crucial, à mon sens, de préserver le côté sauvage de ces lieux pour ceux qui viendront après nous et pour sauvegarder la biodiversité.

Le Parc du Mercantour, je le connais particulièrement bien. Non seulement parce qu’il s’étend sur des vallées que j’ai beaucoup fréquentées pour assouvir ma passion de la rando ou de l’escalade, mais aussi parce que j’y ai travaillé quelque temps.

Ce bref passage dans les effectifs du Parc m’a permis de découvrir le travail mené par ces femmes et ces hommes sur le terrain, travail passionnant mais souvent difficile, d’autant que les pressions sont nombreuses et qu’il n’est pas forcément aisé de faire admettre certaines interdictions.

Q. : Pour illustrer Jusqu’à ce que la mort nous unisse, vous avez sélectionné soixante photos que vous avez présentées par saison. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre choix et de votre classement ?

K.G. : Il n’a pas été facile de choisir ces photos parmi toutes celles que je possède.

J’en ai choisi certaines parce qu’elles illustraient des lieux où se déroule l’intrigue (par exemple le lac d’Allos, la cabane de l’Orgéas, le hameau d’Ondres, le village d’Allos, etc.).

J’en ai choisi d’autres parce qu’elles évoquaient la beauté de la montagne et ma façon de la retranscrire au travers de la photo.

Et enfin, certains de ces clichés ont été choisis pour leur originalité.

Il fallait ensuite décider comment les classer et les quatre saisons se sont imposées à moi puisqu’elles sont omniprésentes dans le roman au travers de l’œuvre de Vivaldi. Mais aussi parce qu’en montagne, peut-être plus que partout ailleurs, les saisons rythment la vie de la nature et des hommes.

Printemps

Ancolie

« L’ancolie, fleur de montagne aussi belle que toxique, élégante empoisonneuse. Celle qu’on regarde, mais qu’on ne touche pas… » [Dédicace]

Le Lac d’Allos et ses tours (alt. 2225 m) au mois de juin

« Quelques larges plaques de glace étincelante dérivaient à la surface, vestiges de l’hiver si rude à cette altitude. » [chap. 2]

Village fortifié de Colmars-Les-Alpes

« …le Fort de Savoie apparut dans la lumière matinale ; séculaire et imposant témoignage des guerres ancestrales. » [chap. 1]

Lac de la Petite Cayolle
Piste du bois de Vacheresse

« Servane s’accrochait à la poignée pour limiter l’impact des secousses sur ses vertèbres tandis que le pick-up gravissait rapidement la piste rocailleuse menant au bois de Vacheresse. Drôle de nom, songea la jeune femme. » [chap. 10]

Village d’Allos
Route de Château-Garnier

« […] ma mère vit à Château-Garnier, pas très loin de Thorame. » [chap. 17]

Lac de Thorame
Barrage de Castillon

« Vincent continua en direction du sud, longeant les eaux profondément bleues du barrage de Castillon… » [chap. 17]

Gorges du Verdon

« Vers 16 heures, il arriva enfin à Castellane, petit village pris d’assaut par des bus entiers de curieux avides de découvrir les mythiques gorges du Verdon. » [chap. 17]

Pensées
Lac de Thorame

« L’horizon bouché ne laissait espérer aucune amélioration avant l’après-midi… » [chap. 24]

Été

Lac d’Allos au mois d’août

« Ses pensées ricochaient dans le bleu olympien du lac d’Allos. » [chap. 5]

Notre-Dame-des-Monts, sur la rive du Lac d’Allos

« Ils […] passèrent non loin d’une vieille chapelle au toit rouillé… » [chap. 2]

Jeunes chamois
Joubarbes étoilées

« À cette altitude, plus aucun arbre ne luttait pour survivre. Seules quelques fleurs égayaient l’enchevêtrement de pierres et les pelouses alpines de leurs couleurs éclatantes. Gentianes de Koch d’un bleu profond, asters au cœur jaune et pétales mauve tendre. Petits œillets dont le rose rivalisait avec celui des joubarbes étoilées. Explosion de couleurs au pays de la roche, stratagèmes de beauté pour attirer les amateurs de pollen. Pour assurer la relève avant que l’été déjà ne finisse. Tout se faisait dans l’urgence, ici. Juste après la neige et juste avant la neige suivante. » [chap. 15]

Jeune marmotte
Le hameau d’Ondres

« En jetant un dernier regard sur Ondres, elle croisa le clocher de l’église. » [Épilogue]

Chamois

« Le sentier entra à nouveau dans la forêt, un chamois détala devant eux, surpris de cette rencontre matinale. » [chap. 32]

Épilobe en épi