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Denis Nerincx

Apprentissage de l'acupression

I D éfinition de l'acupression, ses origines

Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir depuis quel moment, lorsque l’homme a mal de tête, il prend celle-ci entre les mains et se masse les tempes?

Y répondre, c’est donner la réponse à l’origine de l’acupression, une dérivation de l’acupuncture. Chaque fois que vous avez mal quelque part, vous posez vos mains, un doigt, sur une région de votre corps dans le but d’éradiquer la douleur. C’est un geste instinctif.

Il y a plus de cinq mille ans, les Chinois découvrent que presser certains points sur le corps soulage une douleur. Petit à petit, ils découvrent les méridiens. De cette découverte naîtra l’acupuncture.

Mais tout le monde n’est pas censé connaître les quelques 88 000 points d’acupuncture sur le corps. Sont alors venus le Do-In (auto massage) et les techniques dérivées dont l’acupression.

En Inde son utilisation est mentionnée il y a environ 5000 ans dans l'Ayurveda (traité de médecine Ayurvédique) et elle reste utilisée de nos jours en médecine traditionnelle indienne.

Il est à noter qu'en Europe, on a retrouvé en 1991 dans un glacier situé à cheval sur l'Italie et la Suisse un corps congelé, et relativement bien conservé d'un homme baptisé Ötzi par les scientifiques. Cet homme, conservé dans les glaces pendant 5 300 ans (et ayant donc vécu vers -3300 environ), porte sur son corps des tatouages localisés à proximité de zones correspondant aux points d'énergie décrits par la médecine chinoise. Cela pourrait suggérer que ces zones étaient également connues en Europe à cette époque, et utilisées pour la poncture (ou la cautérisation comme c'est le cas de nos jours encore en Afrique du Nord, dans le Moyen et le Haut Atlas). Ce point de vue est toutefois contesté par certains auteurs, qui ne voient qu'une pure coïncidence entre la proximité des tatouages d'Ötzi et des points d'acupuncture.

Le papyrus d'Eber, qui date de -1500, en pleine Égypte antique et visible au British Museum, donne une représentation de canaux dans lesquels circule un fluide (sang ou énergie) et appelés metu.

La littérature traditionnelle chinoise mentionne l'acupuncture à partir du Huangdi Neijing Suwen Lingshu qui est une compilation des connaissances médicales datée de la période dite Zhanguo (Royaumes combattants, -475 à -221). Le Huangdi Neijing constitue la source historique la plus ancienne, bien que seules des éditions postérieures à sa période de rédaction supposée aient été retrouvées. L'acupuncture et la théorie des méridiens sont décrits dans certains des ouvrages datant du début de la dynastie Han (-168, soit 50 ans environ après la fin des Zhanguo) trouvés dans une tombe des Han (Mawangdui, 1973-75), qui constituent les ouvrages les plus anciens qui nous soient parvenus à ce jour.

Des techniques similaires sont également utilisées par les Inuits, par des tribus amazoniennes, ainsi que dans le Haut et le Moyen Atlas.

L'acupuncture fut interdite en 1822 par l'empereur chinois et supprimée du programme du Collège Médical Impérial. Mais elle survivra, à cause de la croyance en son efficacité. Mao Zedong essaiera lui aussi d'éliminer cette pratique, sans doute à cause de ses fondements Taoïstes. Aujourd'hui l'acupuncture est en passe d'être plus pratiquée hors de Chine, en France, en particulier, et à Taipei où se sont réfugiés les professeurs traditionnels de l'acupuncture à l'arrivée au pouvoir de Mao. La Chine actuelle utilise encore l'acupuncture mais une grande partie des points d'acupuncture ont varié, la notion de circulation de l'énergie «Ch'i» ou «Qi», étant un concept très fluctuant, parlant de méridiens classiques, mais à travers des méridiens dits «merveilleux» qui court-circuitent le flux régulier du Qi.

Cette pérennité de la «connaissance traditionnelle» de l'acupuncture chinoise est due en particulier à un consul français en Chine, George Soulié de Morant (1878-1955), qui compila toute la théorie de l'acupuncture durant son long séjour dans l'Empire du Milieu, et introduira en France ce qu'il considère alors comme une approche thérapeutique bien avant l'essor médiatique que l'acupuncture connaîtra à partir des années soixante. Ses ouvrages font toujours référence chez les promoteurs de cette technique.

Selon la croyance traditionnelle, le corps humain est parcouru par de l'énergie (ou force vitale) qui emprunte des canaux (méridiens) jalonnés d'écluses (points). L'insertion d'aiguilles en ces points spécifiques permet de stimuler ou de disperser les flux d'énergie afin de corriger un déséquilibre.Depuis longtemps nous utilisons des techniques qui permettent de stimuler certaines zones très particulières du corps que les Hindous ont nommés Chakras qui signifie "roue" en sanscrit (langue sacrée de lInde). Les énergies extérieures (lumières, sons, stimulations kinesthésiques, odeurs, saveurs) et d'autres énergies plus subtiles comme l'intention, l'amour, la pensée y pénètrent sous forme d'une spirale conique (vortex) dont le sommet est en contact avec la peau.

Elles circulent ensuite dans le corps le long des méridiens. (Les chemins du Chi) Lorsque deux méridiens se croisent, il se forme un «nadis» ou point d’acupuncture. On compte environ 88000 «nadis» répartis sur l’ensemble du corps. Chaque point d'acupuncture est un petit chakra. Au niveau des chakras principaux on remarque une grande quantité de points d’acupuncture. Nos niveaux énergétiques sont spécialisés dans le traitement d’une information qu’ils reçoivent et redistribuent.

À leur niveau, la résistivité électrique de la peau serait diminuée:

http://www.sedatelec.com/france/detelect.htm

On estime à 88 000 le nombre de points. Il y en a plus de 360 principaux répartis sur le corps, en particulier sur la tête, les pieds et les mains.

Il est facile de s'assurer de la localisation d'un point: l'implantation de l'aiguille dans la peau est est en principe indolore: le simple contact de la pointe de l'aiguille n'est pas ressenti alors qu'il l'est un ou deux millimètres plus loin quand on est précisément dans le point.

Le concept de méridien est un concept empirique, établi à l'époque où l'on ne connaissait pas ou peu le fonctionnement de l'organisme. Le corps est parcouru de réseaux permettant la distribution des informations (système nerveux) et des produits nécessaires au fonctionnement des cellules (notamment circulation sanguine), la notion de méridien a donc pu être une compréhension intuitive de cette distribution à partir d'organes vitaux.

La cybernétique, dans son explication et sa méthodologie, est la découverte des antiques méthodes chinoises d'étude des flux (Chii) par des variables d'entrée (input) et des variables de sortie (output) pour interpréter les variables d'activité (throughput) sans besoin d'ouvrir la "boîte noire", de disséquer des cadavres. C'est la méthode expérimentale in situ du vivant dans ses activités vitales en situation. Cette méthode privilégie les interactions et les rétroactions plutôt que les éléments. La science occidentale analytique a fait une découverte tardive de l'information au XXe siècle, une des trois composantes fondamentales avec la matière et l'énergie.

Cette "information" (ce qui permet de former ou structurer l'intérieur avec la matière et l'énergie) a lancé la percée spectaculaire de la biologie, dans la génétique et les "neurosciences". Les sciences occidentales ne se préoccupaient que de la matière et l'énergie, d'où, peut-être, le faux sens de "Chii" rendu en "énergie", comme, auparavant, la "phlogistique" qui concevait la "chaleur" comme "matière" avant de pouvoir imaginer la notion de "énergie".

La logique chinoise d'une approche écosystémique "globaliste" est aussi absurde pour la logique occidentale d'une approche analytique"élémentariste" que l'algèbre arabe des nombres négatifs pour la géométrie grecque. L'acupuncture, d'autre part, traite des flux et non pas des organes, des interactions et non pas des entités. La pensée chinoise ne s'est pas intéressée à la "structure" où le temps est absent, mais, par contre, elle s'est portée vers la "fonction" des activités et processus dans la flèche du temps du développement et de l'évolution. L'idée de l'entropie thermodynamique est dans la pensée chinoise.