Pour quelle raison les émissaires de l'invisible ne fournissent-ils pas des découvertes sensationnelles au monde ?
Pourquoi ne révèlent-ils pas les processus de guérison des maladies qui défient la science ?
Comment n'évitent-ils pas le douloureux choc entre les nations ?
Loin des notions de justice, de tels observateurs ne comprennent pas qu'il serait terrible de voler à l'homme les éléments de labeur, de rachat et d'élévation. D'ordinaire, les recommandations de paix affectueuses et réitérées émanant des communications de l'au-delà les ennuient parce qu'ils ne sont pas encore en harmonie avec le Christ.
Quand on se réfère au Maître lorsqu'il revint pour réconforter les disciples du plan spirituel, il n'est dans ses propos aucun message affligeant, il n'exprime pas la moindre expression sensationnaliste, ni n'avance des concepts de révélation surnaturelle.
Jésus leur démontre la survie et souhaite leur paix.
Serait-ce insuffisant pour l'âme sincère qui cherche à intégrer une vie plus élevée ? N'y aurait-il pas en soi une lourde responsabilité dans le fait de reconnaître la continuité de l'existence après la mort avec la certitude que les engagements individuels seront examinés?
Travailler et souffrir sont les processus logiques du perfectionnement et de l'ascension. Que nous répondions à ces impératifs de la loi dans la plus grande sérénité est le désir aimant et pur de Jésus-Christ.
Efforçons-nous de comprendre de telles vérités, car maints apprentis guettent de grands signes, comme les paresseux respirent à l'ombre dans l'attente des flammeroles du moindre effort.
54 La vigne
« Je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron, » — Jésus. (Jean 15. 1)
Dieu est le Créateur éternel dont les desseins restent insondables à tous. Par son amour dévoué tous les êtres se créent, par sa sagesse les mondes se déplacent dans l'illimité.
Petite et obscure, la terre ne peut entrevoir la grandeur divine ; le Père, pourtant, nous enveloppe tous dans les vibrations de sa glorieuse bonté.
C'est l'âme de tout, l'essence de l'univers.
Nous séjournons sur la terre dont II est le propriétaire et le suprême dispensateur.
Néanmoins, pour que nous sentions sa présence dans notre compréhension limitée, il nous a accordé Jésus comme son illustre personnification.
Il serait utile que l'homme observe sur la planète l'immense école de travail qui s'offre à lui ; et que nous tous, devant la grandeur universelle, reconnaissions notre condition d'êtres humbles, nécessiteux d'amélioration et d'illumination.
Dans notre petitesse, nous succomberions de faim spirituelle, nous stagnerions dans l'obscurité de l'ignorance si ce n'était cette vigne de vérité et d'amour que le Seigneur suprême nous a accordée en Jésus-Christ. De sa sève divine procèdent toutes nos réalisations élevées dans les services de la terre. Nourris de cette source sublime, nous devons reconnaître que sans le Christ, les organisations du monde se perdraient faute de base. En Lui, nous trouvons le pain vivant des âmes et, depuis le début, son amour infini pour l'orbe terrestre est le fondement divin de toutes les vérités de la vie.
55
Les sarments de la vigne
Je suis la vigne ; vous, Les sarments. » — Jésus, (Jean 15. 5)
Jésus est le bien et l'amour du principe.
Toutes les notions généreuses de l'humanité sont nées de sa divine influence. Avec justice, il a affirmé aux disciples, dans ce passage de l'Évangile de Jean, que son esprit sublime représente l'arbre de la vie et ses sincères partisans les frondes prometteuses. De plus, il a ajouté que sans le tronc, les branches sécheraient, et iraient au feu de la purification.
Sans le Christ, sans l'essence de sa grandeur, toutes les œuvres humaines sont destinées à périr.
La science sera fragile et pauvre sans les valeurs de la conscience, les écoles religieuses seront condamnées, dès qu'elles s'éloigneront de la vérité et du bien.
Infinie est la miséricorde de Jésus dans l'agitation de la vie planétaire. Au centre de toute expression noble de l'existence bat son cœur aimant, plein de la sève du pardon et de la bonté.
Les hommes sont les branches vertes de l'arbre glorieux. Lorsqu'ils trahissent leurs devoirs, ils sèchent parce qu'ils s'éloignent de la sève, ils se roulent dans les désillusions pour se purifier au feu des souffrances réparatrices, afin d'être repris par Jésus pour leur rénovation grâce à sa miséricorde. Par conséquent, il est juste que nous témoignions notre fidélité au divin Maître en réfléchissant au grand nombre de fois où nous nous sommes desséchés dans le passé, malgré l'immense amour qui nous soutient toute la vie.
56 Gains
« Et ce que tu as amassé, qui l'aura ? » — Jésus, (Luc 12. 20)
Dans tous les rassemblements humains, vibre la tentation du gain. L'esprit de profit touche les domaines les plus simples. Des enfants, qui sont à peine sortis de l'enfance, démontrent de manière égoïste de l'intérêt à accumuler. De nos jours, des quantités de mères abandonnent leur foyer à des inconnues durant plusieurs heures par jour pour goûter à la mine lucrative. En ce sens, la majorité des créatures convertit la marche évolutive en une course inquiétante.
Au-delà de la tombe, qui est la ligne d'arrivée de tous ceux qui sont sortis du berceau, la vérité attend l'homme et demande :
- Qu'as-tu apporté ?
Le malheureux répondra qu'il a rassemblé des gains matériels, et qu'il s'est efforcé de s'assurer une situation tranquille tant pour lui que pour les siens.
Pourtant, à l'examen de ses bagages, on constate presque toujours que les victoires sont de fracassantes défaites. Elles ne constituent pas des valeurs de l'âme, ni ne portent le sceau des biens éternels.
Arrivé à une telle situation, le voyageur regarde en arrière et il a froid. D'une manière inexplicable, il s'arrête aux résultats de tout ce qu'il a accumulé sur la croûte terrestre. Sa conscience inquiète se remplit de nuages et la voix de l'Évangile retentit dans ses oreilles : Pauvre de toi, parce que tes profits ont été des pertes désastreuses ! « Et ce que tu as amassé, qui l'aura ? »
57 Argent
« Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. » - Paul. (1 Timothée 6. 10)
Paul ne nous a pas dit que l'argent en soi est un fléau pour l'humanité.
À plusieurs reprises, nous voyons le Maître débattre de ce thème, contribuant ainsi à ce que nous ayons une meilleure compréhension. Lorsqu'il reçoit certains arguments du peuple qui lui présente quelques pièces de monnaie de l'époque portant l'effigie de l'empereur romain, il recommande que l'homme rende à César ce qui est à César, donnant ainsi l'exemple du respect des conventions constructives. Dans l'une de ses plus belles paraboles, il utilise le symbole d'une drachme perdue. Devant l'agitation du Temple, il apprécie la minuscule aumône de la veuve.
L'argent n'est pas un mal. Toutefois, l'apôtre des gentils nous explique que l'amour de l'argent est la racine de nombreux maux. L'homme ne peut être condamné pour ses moyens financiers, mais pour la mauvaise utilisation de telles ressources matérielles, puisque c'est par l'obsession de la possession que l'orgueil et l'oisiveté, les deux fantômes du malheur humain, s'installent dans les âmes en l'obligeant à se détourner de la lumière éternelle.