Выбрать главу

Avec raison, il faudrait suggérer une différence entre les concepts « famille » et « parenté ». Le premier constituerait le symbole des liens éternels de l'amour, quant au second, il signifierait le creuset des luttes parfois acerbes où nous devons diluer les imperfections de sentiments, en les fondant sur la liaison divine de l'amour pour l'éternité. La famille ne serait pas la parenté, mais la parenté se convertirait, plus tard, en expressions sacrées de la famille.

Nous rappelons de tels concepts afin d'éveiller la vigilance des compagnons les moins informés.

En chemin vers Jésus, il serait utile d'abandonner le cercle des médisances et les incompréhensions de la parenté, et de régler nos actes pour exécuter notre devoir le plus sublime, sans hésiter à donner l'exemple, car c'est ainsi que l'apprenti fidèle l'exhortera, sans paroles, et offrira sa contribution aux droits de la famille la plus grande qui soit, qui est celle de Jésus-Christ.

63

Qui êtes-vous ?

« L'esprit malin leur répondit : Je connais Jésus, et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-vous ? » — (Actes 7. 3)

Toute expression de commerce a pour base le pouvoir acquisitif. Pour obtenir, il faut posséder.

Dans l'échange entre les deux mondes, terrestre et spirituel, le phénomène obéit au même principe.

Lors des opérations commerciales au temps de César, des pièces de monnaie ou des expressions fiduciaires portant son effigie et son identification étaient requises. Dans les opérations d'échange spirituel, ce sont les valeurs très personnelles témoignant des signes du Christ qui font foi.

L'argent de Jésus, c'est l'amour. Sans lui, personne n'est incité à s'aventurer à l'échange sacré des âmes.

Le verset cité ci-dessus est un avertissement bienveillant fait à ceux qui invoquent le Maître sans avoir acquis les titres vivants de son école sacrificielle, mais il sert aussi d'élucidation à d'autres.

En ce qui concerne les relations avec le plan invisible particulièrement, il faut prendre soin d'éviter des affirmations au hasard.

Ne vous engagez pas dans une telle voie sans le pouvoir acquisitif de l'amour de

Jésus.

Le Maître est également connu de ses malheureux adversaires qui observent les disciples sincères du Seigneur. Les ennemis de la lumière reconnaissent leur sublime valeur.

Par conséquent, lorsque vous vous apprêterez à ce type de travail, n'oubliez pas votre identification, car probablement vous serez interpellés par les représentants du mal qui vous demanderont qui vous êtes.

64

Le plus grand trésor

« Car où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. » — Jésus. (Luc 12. 34)

Dans le monde, dès lors que les temples de la foi religieuse se consacrent à la divinité du Père, indépendamment de l'école de croyance à laquelle ils s'affilient, ce sont des départements de la maison infinie de Dieu où Jésus remet ses biens aux cœurs de la terre.

À ces ramifications du sanctuaire éternel comparaissent les protégés du Christ à leurs différents niveaux de compréhension. Chacun révèle instinctivement le Seigneur là où il place son trésor.

Pour cela même, dans les diverses enceintes de sa demeure, Jésus reçoit souvent, sans réponse, les suppliques d'innombrables croyants de mentalité infantile, contradictoire ou stérile.

L'égoïste parle de son trésor et exalte ses biens précaires ; l'avare fait allusion à de mesquines préoccupations ; le jouis-leur démontre des appétits insatiables ; le fanatique répète de folles requêtes.

Chacun présente son caprice offensé comme étant la source d'une très grande douleur.

Le Christ entend leurs sollicitations et attend l'occasion de leur faire connaître le trésor impérissable. Il reste silencieux, car pour évoluer l'herbe tendre a besoin de temps, et Jésus attend donc avec confiance, car il ne renonce pas à la collaboration des disciples résolus et sincères pour propager son divin apostolat. Au moment adéquat, ils surgissent, sous son influence sublime, et le paysage des temples se modifie. Ce ne sont pas seulement des croyants qui comparaissent pour la prière, ce sont aussi des travailleurs déterminés qui arrivent pour se mettre à l'œuvre. Pleins de courage, prêts à mourir pour que d'autres atteignent la vie, ils donnent l'exemple du renoncement et du désintérêt, ils révèlent la volonté du Père en eux-mêmes et, de la sorte, ils répandent dans le monde la compréhension du plus grand trésor qui soit, synthétisé par la conquête de la lumière éternelle et de l'amour universel qui enrichit déjà leur esprit grandi.

65

Demander

« Jésus répondit : Vous ne savez ce que vous demandez. » — (Matthieu 20. 22)

La majorité des croyants se rendent aux centres de prière dans l'intention de demander quelque chose.

Rares sont ceux qui y comparaissent dans la véritable attitude de fils de Dieu, intéressés par les sublimes désirs du Seigneur pour améliorer leurs connaissances, rénover leurs valeurs intérieures, exploiter spirituellement des occasions reçues du Plus- Haut.

À la rigueur, les hommes devraient voir dans les temples le lieu sacré du Très- Haut où ils peuvent apprendre la fraternité, l'amour, et coopérer à son programme divin. Cependant, presque tous préfèrent insister, s'entêter, s'imposer à l'affection paternelle de Dieu, afin de suborner son pouvoir infini. La plupart du temps, ces impertinents invétérés abandonnent la ligne droite de leur vie sous le coup d'une suprême révolte dans leurs relations avec le Père. Ils réclament tant, que l'expérience désirée leur est accordée.

Des désastres surviennent. Des douleurs apparaissent. Puis, c'est le tour de l'ennui qui est toujours engendré par l'incompréhension des devoirs.

En chemin, nous provoquons l'apparition de certaines grâces, nous demandons d'avance l'héritage qui nous revient, en exigeant prématurément des concessions de la part du Père, comme un fils prodigue, mais le désenchantement est le poison de l'imprévoyance et de l'irresponsabilité.

L'ennui sera toujours le fruit amer de la précipitation pour ceux qui se lancent à la poursuite de patrimoines qui ne leur reviennent pas.

Soyons donc attentifs lorsque nous demandons, car pardessus tout, nous devons solliciter la compréhension de la volonté de Jésus nous concernant.

66

Comment demandes-tu ?

« Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom ; demandez et vous recevrez, pour que notre joie soit complète, >•Jésus. (Jean 16. 24)

Dans de nombreux endroits, nous trouvons des créatures désenchantées par la

prière.

Jésus n'a-t-il pas promis la réponse du Ciel à ceux qui demandaient en son nom ? Combien de cœurs ne sont-ils pas découragés parce que la mort leur a volé un être cher, parce que des désastres imprévisibles croisèrent leur route !

Nous répétons donc que le Maître divin a enseigné que l'homme devrait demander en son nom.

Cependant, dans le mécanisme des manifestations spirituelles, l'âme croyante, convaincue de sa propre fragilité, devrait interroger sa conscience sur le contenu de ses prières au Seigneur suprême.

Demande-t-elle au nom du Christ ou des vanités du monde ? Réclamer en vertu des caprices qui obscurcissent les chemins du cœur, c'est lancer au Soleil divin la poussière des soucis terrestres ; mais demander au nom de Jésus, c'est accepter sa volonté sage et aimante, c'est se livrer de tout cœur pour que nous soit accordé le nécessaire.

Il n'y a qu'à travers cet acte de compréhension parfaite de son amour sublime que nous trouverons la joie complète, l'allégresse infinie.