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La pédagogie moderne est pleine d'efforts sélectifs, de concours de capacité, de tests d'intelligence.

L'Evangile offre des situations semblables.

L'ami du Christ ne doit pas être une créature morose à attendre des souffrances, et comme il sait qu'il est sur la terre pour travailler, il doit s'attendre à des difficultés de toute sorte.

Pour les jouissances illusoires du monde, la planète est pleine d'instigateurs

abusés.

Comment invoquer le Sauveur et continuer dans la fantaisie ? Lorsque nous sommes appelés à nous tourner vers le Christ, c'est pour que nous apprenions à accomplir notre tâche en faveur de la sphère supérieure, sans oublier que le service commence en nous-mêmes.

Quantité d'individus d'une valeur culturelle certaine deviennent les mentors de ceux qui désirent des dons illusoires au plan physique.

Dans l'Évangile, il n'en est pas de même. Quand le Maître invite quelqu'un à son œuvre, ce n'est pas pour qu'il pleure de découragement ou se repose dans la satisfaction de l'oisiveté.

Si le Seigneur t'a appelé, n'oublie pas qu'il considère déjà que tu es digne de témoigner.

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Impermanence

« Eux périront, mais toi tu demeures, et tous ils vieilliront comme un vêtement. » — Paul. (Hébreux 1. 11)

L'Ecclésiaste nous parle des vanités et de l'affliction des hommes dans le tourbillon des ambitions effrénées de la terre.

Depuis les premiers temps de la famille humaine, il existe des créatures troublées par les fausses valeurs du monde. Pourtant, il suffirait de méditer quelques instants au caractère transitoire de tout ce qui palpite au niveau des formes pour com prendre la souveraineté de l'esprit.

Observez la pompe des musées et la ruine des civilisations mortes. À quelle fin tant de monuments et d'arcs de triomphe ont-ils été élevés ? Tout ne fut qu'habillement de la pensée. L'idée a évolué, l'esprit s'est enrichi, mais les vieux corps sont restés en arrière.

Les mains calleuses qui ont œuvré à la construction de brillantes colonnes ont appris avec le travail les lumineux secrets de la vie. Et pourtant, combien d'amertumes ont éprouvées les fous qui se sont battus jusqu'à la mort pour les posséder ?

Profitez de toutes les occasions de service comme étant sacrées dans la marche divine vers Dieu.

Précieuse est la pénurie, parce qu'elle apporte la discipline. Précieuse est l'abondance, parce qu'elle multiplie les formes du bien. L'une et l'autre, néanmoins, périront un jour. Au niveau de la sphère charnelle, la gloire et la misère sont des cadres temporaires. Toutes deux passent. Seuls Jésus et la loi divine restent pour nous comme des portes de vie et de rédemption.

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Opportunité

« Jésus leur dit alors : « Mon temps n 'est pas encore venu, tandis que le vôtre est toujours prêt. » — (Jean 7. 6)

Le mauvais travailleur se plaint toujours. Lorsqu'il n'attribue pas sa faute aux instruments qu'il a en main, il déplore la pluie, ne tolère pas la chaleur, maudit le givre et le vent.

C'est un aveugle qui profite difficilement, puisqu'il ne voit que le mauvais côté des choses.

Le bon travailleur, quant à lui, comprend avant tout le sens profond de l'occasion qu'il a reçu. Il valorise tous les éléments placés sur son chemin, comme il respecte les possibilités d'autrui. Il ne dépend pas des saisons. Il plante avec le même enthousiasme les fruits qui poussent dans le froid et ceux qui poussent à la chaleur. C'est l'ami de la nature, il profite des leçons, vit de bonne humeur, trouve dans la rudesse de l'ensemen cement et dans la joie de la récolte une égale satisfaction.

En ce sens, la leçon du Maître s'enduit d'une merveilleuse signification. Dans le tourbillon des incompréhensions du monde, nous ne devons pas attendre le règne du Christ comme une réalisation immédiate, mais comme une opportunité permanente offerte aux hommes de travailler à la collaboration parfaite de l'édification de l'Évangile.

Les aveugles d'esprit ne cesseront de se plaindre ; mais ceux qui se sont éveillés à Jésus savent que leur temps de travail rédempteur est là, il n'est pas passé, ni n'est à venir. C'est aujourd'hui, c'est l'occasion bénie de servir, au nom du Seigneur, ici et maintenant...

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Les mains propres

« Et Dieu faisait des mincies extraordinaires far les mains de Paul. » — (Actes 19. 11)

L'Évangile ne nous dit pas que Paul de Tarse faisait des miracles, mais que Dieu réalisait des merveilles par ses mains.

Le Père en fera toujours de même, il utilisera tous les fils qui lui présenteront des mains propres.

Beaucoup d'esprits, plus conventionnalistes que religieux, trouvèrent dans cette observation des Actes une information relative à certains privilèges qui auraient été accordés à l'apôtre.

Avant tout, il faut savoir qu'une telle concession n'est pas exclusive. La majorité des croyants préfère garder l'image du Paul sanctifié, sans apprécier toutefois le travailleur militant.

Combien en a-t-il coûté à l'apôtre de se laver les mains ? Rares sont ceux qui se posent cette question. Rappelez-vous que l'ami des gentils avait été un célèbre rabbin à Jérusalem, il avait été à la tête de fonctions publiques élevées, avait eu une position dominante ; néanmoins, pour que le Tout-Puissant utilisât ses mains, il avait souffert toutes les humiliations et était prêt à tous les sacrifices pour le bien de ses semblables. Il enseigna l'Évangile sous les railleries et les coups de fouet, les afflictions et les lapi dations. Bien qu'ayant écrit de lumineuses épîtres jusqu'à l'heure de sa vieillesse, il n'a jamais abandonné l'humble métier à tisser. Considère donc ces particularités et observe que Dieu est toujours le même Père, que la miséricorde divine ne s'est pas modifiée, mais demande des mains propres pour les services édifiants réalisés pour l'humanité. Une telle exigence est logique et nécessaire, car le travail du Très-Haut doit illuminer les chemins des hommes.

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Chez César

« Tous les saints vous saluent, et principalement ceux de la maison de César. » Paul. (Philippiens 4. 22)

Il est très commun d'entendre des commentaires inappropriés venant de certains frères de croyance à l'égard de compagnons appelés à des tâches plus difficiles concernant des questions d'argent ou de pouvoir.

La fausse compassion est toujours prête à critiquer l'ami qui, en acceptant une fonction publique laborieuse, y trouvera une plus grande source d'embarras que d'harmonie. L'analyse dépravée remarque tout avec malveillance. Si le frère est contraint à participer à de grandes représentations sociales, on a l'habitude de le regarder comme un traître du Christ.

Il faut faire preuve d'une grande vigilance dans ces jugements.

Dans les temps apostoliques, les chrétiens de vie pure étaient appelés « saints ». Paul de Tarse, humilié et persécuté à Rome, eut l'occasion de connaître de nombreuses âmes dans ces conditions, et le plus étonnant est qu'il côtoya différents disciples dans une telle position, en relation avec l'habitation palatine de César. De leur part, il reçut de l'attention et des faveurs, leur assistance et leur sympathie.

Lorsqu'il écrivit aux Philippiens, il fit une mention spéciale concernant ces amis du Christ.

Ne juge donc pas ton frère à sa fortune apparente ou à ses privilèges politiques. Avant tout, rappelle-toi qu'il y avait des saints dans la demeure de Néron, par conséquent n'oublie jamais une leçon aussi grandiose.