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Luigi s’impatiente dans mon dos.

— Qu’est-ce que tu attends ?

Mes pensées filent vers Estelle.

Je revois nos années heureuses, notre complicité. Comme dans un fondu enchaîné, le visage d’Estelle s’estompe et celui de Leila apparaît. Elle me sourit, ses yeux pétillent. Elle s’approche, me frôle, s’enroule autour de moi. Je ferme les yeux. Mes mains cherchent son corps.

J’inspire profondément et bloque l’air dans mes poumons.

D’un geste lent, j’ouvre le mousqueton et libère la corde.

Luigi hurle dans mon dos.

— Jean, qu’est-ce que tu fais ? Jean !

Remerciements

Une partie de ce roman a été rédigée dans un parloir de la prison d’Ittre, lors de mes visites hebdomadaires à François Troukens. Une autre, pendant un procès d’assises au Palais de Justice de Nivelles ou dans le bureau encombré de dossiers de Pierre Monville.

Il me tient à cœur de remercier ces deux personnages hors normes pour leur apport inestimable à ce titre, même si j’ai de temps à autre fait la sourde oreille à leurs prescriptions pour privilégier la trame romanesque de l’histoire.

Pierre Monville est avocat, inscrit au Barreau de Bruxelles depuis 1990. Il est Maître de conférences, assistant en droit pénal à l’université de Liège et auteur de très nombreuses publications sur le droit pénal.

Il m’a permis de mieux comprendre le fonctionnement (et les dysfonctionnements) de la justice belge et de me frayer un chemin dans le labyrinthe inextricable des procédures.

Grand amateur d’alpinisme, il m’a en outre fait profiter de son expérience des hauts sommets. Pierre est également connu pour son sens de l’humour et son impressionnante collection de couvre-chefs.

François Troukens a été braqueur de haut vol. À l’époque, la presse belge l’a qualifié d’ennemi public numéro 1. Après neuf années de prison durant lesquelles il a décroché deux diplômes universitaires, il est aujourd’hui auteur, cinéaste, chroniqueur, écrivain, réalisateur et scénariste.

Fin 2013, il a vu sa libération conditionnelle révoquée pour avoir rencontré Joey Starr dans le cadre de son projet de cinéma. En effet, une clause lui interdisait de fréquenter d’anciens détenus et le comédien avait fait de la prison.

C’est au long de ces sept mois de détention qu’il m’a guidé dans les arcanes du grand banditisme et de l’univers carcéral.

Durant la rédaction de ce roman, Pierre et François sont devenus amis.

Et les miens par la même occasion.