Выбрать главу

La trappe du plancher s'ouvrit d'un grand coup et produisit un bruit qui fit piailler le professeur Trelawney et surpris tant George qu'il en jeta du thé sur ses robes. Un instant plus tard, Dumbledore émergeait du plancher comme une tornade , un oiseau de feu sur l'épaule.

"Fred !" dit impérieusement le vieux sorcier. Ses robes étaient du noir d'une nuit sans lune, ses yeux durs comme des diamants bleus. "George ! Avec moi, maintenant !"

Il y eut un hoquet collectif et lorsque Fred et George eurent commencé à descendre l'échelle à la suite du directeur, toute la classe spéculait déjà sur le rôle qu'ils avaient joué dans la tentative de meurtre à l'encontre de Draco Malfoy.

La trappe venait à peine de se refermer au-dessus d'eux que tous les sons environnants diminuèrent, le vieux sorcier pivota, tendit une main et ordonna : "Donnez-moi la carte !"

"C-carte ?" dirent Fred et George, totalement abasourdis. Ils n'avaient jamais soupçonné que Dumbledore avait soupçonné. "Pourquoi, n-nous ne savons pas ce que vous..."

"Hermione Granger a des ennuis," dit le vieux sorcier.

"La Carte est dans notre dortoir," dirent immédiatement Fred et George. "Donnez-nous juste quelques minutes pour la prendre et nous..."

Les bras du sorcier les soulevèrent comme s'ils étaient d'immenses oreillers, il y eut un cri perçant, un flash de feu, et ils se retrouvèrent tous les trois dans le dortoir des Gryffondor de troisième année.

Quelques instants plus tard, Fred et George tendaient la Carte au directeur en ne grimaçant que légèrement face au sacrilège qu'il y avait à donner leur précieux morceau du système de sécurité de Poudlard à la personne qui en était le véritable propriétaire alors que le vieux sorcier fronçait lui-même les sourcils devant l'apparence vierge du parchemin.

"Il faut dire," expliquèrent-ils, "je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises..."

"Je me refuse à mentir," dit le vieux sorcier. Il leva la Carte bien haut et mugit : "Entends-moi, Poudlard ! Deligitor prodi !" Un instant plus tard le directeur était coiffé du Choixpeau, et ce dernier lui allait effroyablement bien, comme si Dumbledore avait toujours attendu qu'un chapeau pointu rapiécé ne vienne compléter son existence.

(Fred et George mémorisèrent immédiatement la phrase juste au cas où elle fonctionnerait pour quelqu'un d'autre que le directeur et commencèrent à imaginer des farces qui feraient usage du Choixpeau).

Le vieux sorcier ne perdit pas un instant, ôta le Choixpeau de sa tête, le retourna – c'était difficile à voir à l'envers mais le Choixpeau avait l'air un peu contrit par le traitement qu'on lui faisait subir – puis il y plongea sa main et en tira une tige de cristal. De cet instrument il commença à tracer des motifs runiques sur la Carte tout en marmonnant d'étranges incantations qui ne ressemblaient pas tout à fait au Latin et faisaient échos dans les oreilles de Fred et George d'une façon particulièrement glaçante. Au beau milieu d'une rune, il leva les yeux et les regarda tous les deux d'un regard sévère. "Je vous la rendrai plus tard, fils des Weasleys. Retournez en cours."

"Oui, M. le directeur," dirent-ils, et il hésitèrent. "Ah... à propos de Hermione Granger, va-t-elle vraiment devoir servir Draco pour toujours comme sa..."

"Partez," dit le vieux sorcier.

Ils s'en furent.

Une fois seul dans la pièce, le vieux sorcier baissa les yeux vers la carte sur laquelle se trouvait maintenant un fin dessin au trait représentant les dortoirs Gryffondor dans lesquels il se trouvait, le nom manuscrit Albus P.W.B Dumbledore seul à l'occuper.

Le vieux sorcier défroissa la carte, se pencha au-dessus d'elle et murmura : "Trouve Tom Jedusor."

La salle d'interrogatoire du département de justice magique était généralement éclairé d'une petite lumière orange afin que l'Auror qui vous interrogeait se penche vers votre chaise de métal inconfortable en gardant la majeure partie de son visage de le noir, vous empêchant ainsi de voir son expression alors même qu'il voyait la vôtre.

Dès que M. Quirrell était entré dans la pièce, la petite lumière orange s'était tamisée et avait commencé à vaciller comme une bougie sur le point d'être soufflée par le vent. La pièce était maintenant illuminée d'une lueur sans source identifiable et couleur de glace qui illuminait la peau pâle comme de l'albâtre du professeur Quirrell, mis à part ses yeux qui, sans que l'on sache comment, demeuraient dans les ténèbres.

L'Auror de garde avait subrepticement essayé de dissiper cet effet quatre fois de suite sans le moindre succès en dépit du fait que M. Quirrell avait poliment rendu sa baguette au début de sa détention pour interrogatoire et qu'il n'avait semblé prononcer aucune incantation ni exercer aucun autre pouvoir.

"Quirinus... Quirrell," dit d'une voix traînante l'homme qui était maintenant assis face au professeur de Défense qui avait courtoisement attendu. L'interrogateur avait des cheveux fauve tirés en arrière comme la crinière d'un lion et des yeux jaunâtres plantés dans le visage sévèrement ridé d'un homme sur la fin de sa dixième décennie. L'homme feuilletait pour le moment un grand dossier de parchemins qu'il avait sortit d'une mallette noire à l'apparence très solide après être entré dans la pièce et s'être assis sans sembler regarder le visage de l'homme qu'il devait interroger. Il ne s'était pas présenté.

Après avoir continué de feuilleter quelques parchemins supplémentaires en silence, l'Auror parla de nouveau. "Né le 26 septembre 1955, né de Quondia Quirrell suite à un rendez-vous galant reconnu avec lirinus Lumblung..." entonna l'Auror. "Réparti à Serdaigle... pas mauvaises BUSEs... ASPICs en charmes, métamorphose... une mention d'excellence en études moldues, impressionnant... anciennes runes, et, ah oui, Défense. Mention d'excellence là aussi. Devient ensuite un sacré touriste, visite toutes sortes d'endroits. Visas Portoloins pour la Transylvanie, l'Empire Interdit, la Ville de la Nuit Sans Fin... eh bien eh bien, le Texas." L'homme releva les yeux des documents, yeux plissés. "Que faisiez-vous là-bas, M. Quirrell ?"

"Du tourisme, surtout dans les zones moldues," répondit le professeur de Défense, à l'aise. "Comme vous l'avez dit, un sacré touriste."

L'homme écouta cela avec un froncement de sourcils, rabaissa les yeux puis les releva. "Je vois aussi que vous avez visité Fuyuki City en 1983."

Le professeur de Défense leva un sourcils, comme modérément perplexe. "Eh bien ?"

"Que faisiez-vous à Fuyuki City ?" la question avait été jetée comme une lame de rasoir.

Le professeur de Défense fronça légèrement les sourcils. "Rien de mémorable. J'ai visité les attractions touristiques principales, d'autres moins connues, et à part ça je me suis occupé de mes affaires."

"Vraiment ?" dit l'Auror d'une voix douce. "Je trouve cette réponse très intéressante."

"Comment cela ?" dit le professeur de Défense.

"Parce qu'il n'y avait pas de visa pour Fuyuki City dans la liste." L'homme referma le dossier d'un bruit sec. "Vous n'êtes pas Quirinus Quirrell. Alors qui diable êtes-vous ?"

Le maître des potions entra silencieusement dans le dortoir des filles de Serdaigle, la chambre des première année, un lieu festif où le bronze et le bleu se battaient pour être la couleur principale d'animaux en peluche, d'écharpes, de robes, de petits bijoux de pacotille et de posters de gens célèbres. Le lit de Hermione Granger était facile à identifier : c'était celui qui avait été attaqué par un monstrolivre.

Personne ne semblait être dans les parages à cette heure et un certain nombre de sortilèges permit de s'en assurer.

Le maître des potions chercha sous l'oreiller de Hermione Granger, puis sous son lit, puis il commença à chercher dans son coffre, fouillant à travers des objets quotidiens et d'autres inavouables sans changer d'expression avant de finir par réussir à en extraire un lot de mots indiquant des lieux et des heures où trouver des brutes, tous signés d'un unique 'S' très travaillé.