Выбрать главу

En réfléchissant assez fort, vous pouvez accomplir l'impossible.

(Cela avait toujours été une profession de foi chez Harry. Il y avait eu un temps où il avait accepté les lois de la physique comme limite ultime, et maintenant il soupçonnait qu'il n'y ait pas de limites du tout).

Si vous pensez assez vite vous pouvez parfois accomplir l'impossible rapidement...

...parfois.

Seulement parfois.

Pas toujours.

Pas de façon fiable.

Le survivant regardait autour de lui dans la salle des trophées, entouré par des récompenses, des plats, des boucliers, des statues et des médailles gardés derrière des milliers, peut-être des dizaines de milliers de présentoirs en cristal. Pendant tous les siècles d'existence de Poudlard, cette pièce avait accumulé des détails. Une semaine, un mois, peut-être même une année n'aurait pas suffit à sélectionner l'option 'examiner' de tous les objets de la pièce. Une fois que le professeur Flitwick était parti, Harry avait demandé au professeur Vector s'il existait un moyen de détecter les dommages causés aux alentours des boîtes en cristal ou de vérifier l'existence de résidus qu'un véritable duel aurait dû laisser derrière lui. Harry avait couru à travers la bibliothèque de Poudlard à la recherche de sortilèges permettant de faire la différence entre des vieilles empreintes et des empreintes fraîches ou de détecter des restes d'expirations dans une pièce. Toutes ces tentatives de jouer au détective avaient échoué.

Il n'y avait aucun indice, aucun qu'il soit assez intelligent pour trouver.

Le professeur Rogue avait dit que le Portoloin menait dans une maison vide de Londres et qu'il ne semblait y avoir ni personne ni rien d'intéressant.

Le professeur Rogue n'avait trouvé aucun mot dans le dortoir de Hermione.

Le directeur avait suggéré que l'esprit de Voldemort se cachait probablement dans la Chambre des Secrets, là où le système de sécurité de Poudlard ne pouvait pas le trouver. Harry s'était faufilé dans les donjons Serpentard sous la Cape d'Invisibilité et avait passé le reste de l'après-midi à chercher tous les lieux évidents mais il n'avait rien trouvé de reptilien qui réponde quand il lui parlait. Il semblait que l'entrée de la Chambre des Secrets n'était pas censée être trouvée en une seule journée.

Harry avait parlé à tous les amis de Hermione qui acceptaient encore de lui parler et aucun d'eux ne se souvenait avoir entendu Hermione dire quoi que ce soit de précis quant à la raison pour laquelle elle croyait que Draco complotait contre elle.

Le professeur Quirrell n'était pas revenu du ministère à l'heure du dîner. Les élèves plus âgés semblaient penser que le professeur de Défense de cette année finirait probablement par être tenu responsable de cet incident et qu'il serait renvoyé pour avoir enseigné aux élèves de Poudlard à être trop violents. Ils avaient parlé du professeur de Défense comme s'il était déjà parti.

Harry avait utilisé les six heures de sont Retourneur de Temps, il n'y avait toujours pas d'indices et il lui fallait maintenant aller se coucher s'il voulait être en état de marche le lendemain, pour le procès de Hermione.

Le Garçon-Qui-Avait-Détruit-Un-Détraqueur se tenait au milieu de la salle des trophées de Poudlard, sa baguette tombée au sol.

Il pleurait.

Parfois, on appelle son cerveau et il ne répond pas.

Le procès de Hermione commença le lendemain à l'heure prévue.

*Chapter 80*: CT, Le halo d'infamie, pt 2

NdT : PJ signifie Personnage Joueur.

La Chambre Très Ancienne du Magenmagot est froide, sombre et dotée de demi-cercles concentriques de pierres qui s'élèvent du point le plus bas de son centre ainsi que de simples bancs de bois disposés sur ces demi-cercles surélevés. Il n'y a aucune source de lumière mais le lieu est bien éclairé, sans raison ni cause apparente : le fait est, tout simplement, que la salle est bien éclairée. Les murs comme le sol sont de pierre, d'une pierre noire, élégant et mystérieux accord de roches des plus plaisantes à observer, d'une texture fine qui semble ondoyer et couler sous sa surface. C'est la Chambre Très Ancienne, le plus ancien lieu magique à avoir survécu jusqu'à ce jour car tous les autres lieu ont été détruit lors d'une guerre ou d'une autre. C'est la Chambre du Magenmagot, et si elle est la plus ancienne, c'est que les guerres ont pris fin avec sa construction.

C'est la Chambre du Magenmagot ; des lieux plus anciens existent, mais ils sont cachés. Des légendes soutiennent que les murs de pierre noire furent conjurés, créés, propulsés vers l'existence par la volonté de Merlin lorsqu'il rassembla les plus puissants sorciers encore de ce monde et les émerveilla tant qu'ils l'acceptèrent comme leur chef. Et lorsque (continue la légende) les Voyants persistèrent à prédire que la sacrifice n'était pas suffisant, que trop peu avait été accompli pour empêcher la fin du monde et de sa magie, alors (continue l'histoire) Merlin sacrifia sa vie, sa magie et son temps pour faire appliquer l'Interdit de Merlin. Ce ne fut pas un acte sans prix, car un lieu tel que celui-ci ne pourrait plus jamais être dressé à nouveau par aucun pouvoir connu du genre sorcier. Pas plus que détruit, car c'est sans dommages et peut-être même sans chauffer que ces murs traversaient le cœur d'une explosion nucléaire. Il est fort dommage que plus personne ne sache les construire.

Sur le plus haut des demi-cercles surélevés du Magenmagot, à l'étage pierre noire le plus élevé, se trouve un podium. Et sur ce podium se tient un vieil homme au visage ridé de souci et à la barbe d'argent qui tombe en-dessous de sa ceinture : c'est Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore. Sa main droite porte une baguette de pouvoir et sur son épaule perche un oiseau de feu. Sa main gauche tient un bâton court, fin et sans atours, forgé de la même pierre noire que les murs, et il s'agit du Trait ininterrompu de Merlin, l'outil du président sorcier du Magenmagot. Karen Dutton transmit le Trait à Albus Dumbledore au dernier jour de sa vie, quelques heures à peine après le retour de ce dernier de sa victoire contre Grindelwald, un phénix flamboyant à ses côtés. Elle reçut elle-même le Trait du perfectionniste Nicodemus Capernaum : chaque sorcier le passa ainsi au successeur de son choix et la chaîne peut être remontée ainsi jusqu'au jour où Merlin offrit sa vie. Cela (si vous vous posiez la question) explique comment le pays d'Angleterre magique a pu élire Cornelius Fudge comme premier ministre et pourtant se retrouver avec Albus Dumbledore en président sorcier. Pas par loi (car une loi écrite peut être réécrite) mais par la plus ancienne des traditions, le Magenmagot ne choisit pas qui présidera à ses folies. Depuis le jour du sacrifice de Merlin, le plus important devoir de tout président sorcier a été d'exercer la plus grande précaution dans son choix d'un individu à la fois bon et capable de discerner un bon successeur. On se serait attendu à ce que cette chaîne de lumière se soit ratée au moins une fois, quelque part entre les siècles ; qu'elle se serait fourvoyée au moins une fois et ne serait jamais revenue. Mais elle ne l'a pas fait. Le Trait de Merlin continue, ininterrompu.

(C'est du moins ce que disent ceux du camp de Dumbledore. Lord Malfoy vous dirait autre chose. Et en Asie ils racontent des histoires entièrement différentes qui ne contrediraient pas nécessairement celle d'Angleterre)

Sur la plus basse des plate-formes de l'Ancienne Chambre se trouve une chaise à haut dossier dépourvue de rembourrages, faite d'un métal noir plutôt que d'une pierre noire et que Merlin ne plaça jamais ici.

Le bâtiment ministériel qui a poussé autour de cet endroit est fait de bois et recouvert d'or, puissamment éclairé de feux et plein d'une bêtise affairée. Ce lieu est différent. C'est le cœur de pierre d'Angleterre magique, et il n'est ni recouvert d'or, ni fait de bois ni puissamment éclairé de flammes.