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Une dernière image lui vint alors : Lily Potter, debout devant le berceau de son bébé, en train de mesurer l'intervalle entre les résultats possibles : le résultat final si elle restait et essayait de combattre l'ennemi (Lily morte, Harry mort) et le résultat final si elle partait (Lily vivante, Harry mort) ; en train de mesurer l'utilité attendue et de faire le seul choix raisonnable.

Si elle l'avait fait, elle aurait été la mère de Harry.

"Mais les êtres humains ne peuvent pas vivre comme ça," chuchotèrent les lèvres du garçon à l'adresse de la salle vide. "Les humains ne peuvent pas vivre comme ça."

*Chapter 83*: Compromis Tabous, Après coup 1

NdT : Désolé pour ce retard ! Je viens de reprendre les cours et le rythme est assez soutenu. Malheureusement, les deux prochains chapitres (qui sont aussi les derniers parus en anglais) risquent aussi d'arriver avec plus d'une semaine d'écart. Encore pardon !

Lorsque Padma entra dans la salle de Métamorphose, elle constata que la moitié de la classe était arrivée avant elle et qu'un étrange, qu'un mortel silence s'était répandu à travers la pièce. Harry Potter était assis seul dans un coin et regardait quelque lointain inconnu, ses paupières baissées, presque closes.

La rumeur disait que les Aurors avaient découvert que le professeur de Défense s'était polynectaré en Granger pour avoir Malfoy.

La rumeur disait que Hermione avait été liée par Vœu Indéfaisable à être l'esclave de Draco.

La rumeur disait que Hermione avait reçu le baiser du Détraqueur.

Mais cela avait été vrai, Harry Potter n'aurait pas été assis là, il aurait été...

Padma ignorait ce que le général Potter aurait fait. Son esprit devint vide lorsqu'elle essaya de l'imaginer.

Le silence ne s'était toujours pas brisé lorsque le professeur McGonagall arriva. Le professeur de Métamorphose avança jusqu'au tableau sans s'arrêter, l'effaça d'un revers de main puis commença à écrire.

" Aujourd'hui, les enfants, " dit la voix calme et professionnelle du professeur de Métamorphose, exactement comme si rien d'extraordinaire ne s'était produit de la semaine, " nous apprendrons quel est l'effort nécessaire à maintenir une métamorphose et pourquoi, à votre âge, vous ne devriez même pas vous y essayer. La Forme originale n'a pas disparu, elle est seulement réprimée, et pour la maintenir ainsi... "

" Excusez-moi, " dit Padma Patil. Elle savait que sa voix chevrotait, elle savait qu'elle tremblait de façon visible, mais il fallait qu'elle pose la question : " Excusez-moi, professeur McGonagall, mais qu'est-ce qui est arrivé à Mlle Granger ? "

Le professeur de Métamorphose s'arrêta d'écrire et se retourna vers Padma. Elle aurait dû avoir l'air sévère, ayant été interrompue sans qu'une main ne se soit levée, mais au lieu de cela son visage était amical. " Vous ne le savez pas déjà, Mlle Patil ? Je m'attendais à ce que la rumeur se soit répandue. "

" Il y a trop de rumeurs, " dit Padma. " Je ne sais pas ce qui est vrai. "

Morag MacDougal leva la main puis dit sans attendre qu'on lui permette de parler : " Je te l'ai dit Padma, ce qui est vrai c'est que le Magenmagot a condamné Granger et l'a ordonné à recevoir un baiser du Détraqueur, qu'ils ont fait venir le Détraqueur et alors Harry Potter l'a collé au plafond et il a refusé de le faire descendre jusqu'à ce que... "

" Oh, par Merlin, " dit le professeur McGonagall dont le visage était devenu plus sec, mais elle fit un effort manifeste afin de se calmer. " Le ridicule de l'affaire était des plus complets et je ne me répandrai pas en détails. Disons seulement que Mlle Granger se repose pour le moment chez Mme Pomfresh et qu'elle reviendra en cours demain. Et si j'attrape quelqu'un en train de l'importuner, je le transformerai en un vase et je le laisserai tomber par terre. "

Toute la classe eut un hoquet de stupeur en entendant cela, pas tant à cause le caractère mortel de la menace qu'enraison de la violation des règles de la Métamorphose qu'elle impliquait.

Le professeur McGonagall se retourna vers son tableau...

D'un coin de la classe, une autre voix s'éleva. " Et le professeur Quirrell ? " dit Terry Boot. " Est-ce qu'il a été arrêté ? "

" Les Aurors le maintiennent juste en détention, " dit le professeur de Métamorphose sans se retourner. " S'ils ne nous l'ont pas rendu demain, je demanderai au directeur d'aller le chercher. Mais autant vous le dire : le conseil d'administration a prévu un vote quant au droit du professeur Quirrell à organiser d'autres batailles. "

Kevin Sifflebranche parla. " Et le général Malfoy ? Quand est-ce qu'il va rentrer de Ste Mangouste ? "

Le professeur de Métamorphose s'arrêta de dessiner à nouveau.

Elle se retourna encore, plus lentement cette fois.

" Je suis navrée, M. Sifflebranche, " dit le professeur McGonagall. Son visage semblait légèrement plus ridé que lorsqu'elle était entrée dans la pièce. " On m'a fait comprendre qu'il n'y avait rien à craindre pour la santé de M. Malfoy. Mais j'ai malheureusement reçu une chouette de son père annonçant son départ de Poudlard. J'ai bien peur qu'il ne revienne pas. "

*Chapter 84*: Compromis Tabous, Après coup 2

Lorsque Hermione Granger se réveilla, elle était allongée dans un lit doux et confortable de l'infirmerie de Poudlard, un rectangle de crépuscule tombant sur son ventre, chaud à travers la fine couverture. Sa mémoire lui dit qu'un voile-écran devait avoir été tendu au-dessus d'elle, soit entièrement autour de son lit soit à moitié ouvert, et que le reste du domaine de Mme Pomfresh se trouverait derrière celui-ci : les autres lits, libres ou occupés, et les fenêtres lumineuses encastrées dans la pierre aux bas-reliefs en courbures de Poudlard.

Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la première chose qu'elle vit furent ceux du professeur McGonagall, assise sur le côté gauche de son lit. Le professeur Flitwick n'était pas là, mais c'était compréhensible : il était resté à côté d'elle pendant toute la matinée dans la cellule où elle avait été détenue, son corbeau d'argent déployé comme garde supplémentaire contre le Détraqueur et son sévère petit visage toujours tourné vers les Aurors. Le directeur de Serdaigle avait certainement passé trop de temps à s'occuper d'elle et avait probablement dû retourner à ses cours plutôt que de continuer à veiller sur une fille condamnée pour tentative de meurtre.

Elle se sentit atrocement, atrocement malade, et il ne lui semblait pas que c'était l'effet d'une quelconque potion. Elle se serait bien remise à pleurer mais sa gorge lui faisait mal, ses yeux la brûlaient encore et son esprit ne ressentait rien d'autre que de la fatigue. Elle aurait pu supporter de geindre un peu mais elle n'arrivait pas à trouver la force de pleurer.

"Où sont mes parents ?" chuchota Hermione à la directrice de Gryffondor. Il lui semblait que leur faire face serait la pire des choses au monde, encore pire que tout le reste, et pourtant elle voulait quand même les voir.

Le doux regard du professeur McGonagall se métamorphosa en une expression plus triste. "Je suis navrée, Mlle Granger. Bien que cela n'ait pas toujours été le cas, nous avons décidé depuis quelques années qu'il était plus sage de ne pas informer les parents de nés-Moldus des dangers que leurs enfants ont encourus. Je vous conseillerais de rester vous aussi silencieuse si vous souhaitez rester à Poudlard sans qu'ils ne vous causent d'ennuis."