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La partie de son cerveau qui ne virait pas de bord revint à la réalité.

"Quelqu'un a altéré vos esprits !" cria Harry tout en ondulant à travers le couloir si vite que les Weasley à l'arrière frappaient parfois légèrement le mur, car la longueur du balais n'était pas adaptée aux compétences aériennes de Harry.

"Quoi ?" crièrent Fred et George.

"Celui qui a eu Hermione a aussi trafiqué vos esprits !" Ça pourrait être un sortilège d'Oubliettes, ou de Faux Souvenirs mal implanté, mais pour le moment Harry ne pouvait pas réfléchir

Le balais tourna et monta à la verticale à côté d'un escalier en colimaçon, et ils s'aplatirent tous les trois contre le balais afin de pouvoir traverser l'ouverture dans le plafond qui donnait sur le troisième étage, puis ils furent face à la bibliothèque et le balais ralentit puis s'arrêta avec un couinement en dépit de l'absence totale de matière contre laquelle son freinage aurait pu faire frottement. Harry jeta aux jumeaux Weasley un rapide regard qui leur disait de rester là tout en faisant l'escalade nécessaire pour descendre du balais puis il ouvrit grand les portes de la bibliothèque en contrôlant sa respiration et passa sa tête à l'intérieur.

Hermione Granger n'était pas là.

Madame Pince, qui mangeait un sandwich à son bureau, leva les yeux d'un air furieux. "Bibliothèque fermée !"

"Avez-vous vu Hermione Granger ?" dit Harry.

"J'ai dit que la bibliothèque était fermée, petit ! C'est l'heure du déjeuner !"

"C'est extrêmement important. Avez-vous vu Hermione Granger ou avez-vous la moindre idée de là où elle pourrait être ?"

"Non, dehors maintenant !"

"Avez-vous un moyen de contacter rapidement le professeur McGonagall en cas d'urgence ?"

"Hein ?" dit la bibliothécaire, alarmée. Elle se leva de son bureau. "Qu'est-ce qui…"

"Oui on non. Répondez immédiatement s'il vous plaît."

"Ah… il y a le feu de cheminette…"

"Elle n'est pas dans son bureau," dit Harry. "Avez-vous un autre moyen d'entrer en contact avec elle. Oui ou non."

"Jeune homme, j'insiste pour que vous…"

Le cerveau de Harry apposa l'étiquette Voilà que je reparle à des PNJs à cette discussion et il pivota sur ses talons et fonça vers le balais volant.

"Arrêtez !" cria Madame Pince, surgissant trop tard des portes ; Harry et les jumeaux Weasley avaient déjà pris la poudre d'escampette loin des yeux de la bibliothécaire. La pression dans l'esprit de Harry montait toujours, comme une main qui aurait physiquement comprimé sa poitrine, il devait trouver Hermione et il n'avait pas d'autre idée quant à son emplacement possible, à moins qu'elle ne soit dans les dortoirs des sorcières de la tour Serdaigle auquel cas il ne pourrait pas rentrer. Parcourir l'intégralité de Poudlard avoisinait l'impossibilité mathématique ; il n'y avait probablement pas de plan de vol continu qui entrait dans toutes les pièces au moins une fois - pourquoi n'avait-il pas pensé à exiger que Hermione et Neville et lui reçoivent ces pratiques petits miroirs que les Aurors utilisaient pour communiquer…

Le fait qu'il se comportait de façon stupide frappa Harry comme un coup à l'estomac. Il n'avait pas besoin de miroirs pour envoyer un message ; Il n'en avait pas eu besoin depuis janvier. Il ralentit le balais et l'arrêta en plein vol au milieu d'un couloir, sa baguette déjà dans sa main, la volonté de protéger Hermione Granger montant au faîte de son esprit comme un soleil de feu argenté puis coulant le long de son bras lorsqu'il s'écria :

"EXPECTO PATRONUM !"

et l'humanoïde d'un blanc étincelant apparut comme une nova, et les voix des jumeaux Weasley poussèrent un cri de surprise.

"Dis à Hermione Granger - qu'il y a un troll en liberté dans Poudlard - il pourrait la pourchasser - elle doit se mettre au soleil, maintenant !"

La silhouette d'argent se retourna comme pour partir puis disparut.

"Par les caleçons de Merlin," souffla Fred ou George.

La silhouette d'argent réapparut d'un coup et dit de l'étrange version externe de la voix de Harry : "Hermione Granger dit :", la voix de l'éclatante silhouette devint aiguë : "AHHHHHHHHH !".

Le temps sembla se briser, comme si tout se déplaçait très vite et ralentissait en même temps. Une pulsion désespéré de faire accélérer le balais, de voler à vitesse maximale, sauf que Harry ne savait pas où

"Si tu sais où elle est," cria à Harry à la silhouette humanoïde faite de lumière, en la regardant comme on aurait regardé le soleil, "alors amène-moi à elle !"

L'éclat d'argent se déplaça et Harry accéléra à sa suite, les jumeaux Weasley émirent des couinements aigus derrière lui lorsqu'il fonça à travers les airs comme un boulet de canon, allant à une vitesse folle, sans penser aux murs qui sifflaient sur son passage ni à sa vitesse, suivant juste la lumière d'argent à travers les couloirs, volant au-dessus d'escaliers, fusant entre des portes que Fred ou George ouvraient à coups d'incantations désespérées et tout ça prenait encore trop longtemps, quelque chose de profondément enfoui en Harry avait le sentiment qu'il s'enfonçait dans de la mélasse alors même que les fenêtres et les portraits défilaient.

La balais décrit un ultime virage qui emboutit l'un des jumeaux Weasley contre un mur pas tout à fait avec la force qu'un Cognard y aurait mise puis ils suivirent l'étincelant Patronus jusqu'à un espace ouvert dans le plafonnage, ils foncèrent vers le haut, passèrent un étage puis un autre en moins d'un respiration.

Son Patronus ralentit, s'arrêta (Harry réagit en freinant avec force) juste alors qu'ils atteignaient un espace grand ouvert qui s'étendait jusqu'à échapper au plafonnage et se transformait en une terrasse découverte, un plan de dalles de marbres exposé à l'air et au ciel…

*Chapter 89*: Pressions temporelles, partie 2

[Ndt: ATTENTION Double chapitre ! Si vous n'avez pas encore lu le chapitre 88, allez-y et revenez ici ensuite.]

De petits monticules d'un feu froid et bleu étaient attachés au sol autour d'une zone lumineuse qui semblait elle brûler d'un bleu plus froid, plus mortel.

Le long d'un cercle étroit, les dalles de marbres avaient été écorchées, brisées par le genre de sortilège explosif que seule la plus prodigieuse des sorcières de première année aurait pu lancer en usant de ses dernières forces.

Sur la terrasse, encore en mouvement sous la lumière du soleil, une grande créature pierreuse d'un gris terne, graniteux. Un corps comme un rocher et une petite tête en caillou au-dessus, de courtes jambes épaisses comme des troncs d'arbres et des pieds plats et calleux. Une main tenait un formidable gourdin de pierre aussi large qu'un humain adulte et l'autre main tenait

Les jumeaux Weasley hurlèrent.

Le Patronus de Harry se fracassa.

Le troll renifla et se retourna pour leur faire face, laissant tomber

dans la mare rouge qui s'étendait sous ses pieds tout en levant son gourdin au-dessus de sa tête.

Puis un Weasley hurla une incantation et le gourdin fut arraché de la main du troll et s'écrasa sur le crâne de ce dernier avec tant de force que qu'il recula d'un pas ; la force aurait tué un Moldu. Le troll eut un mugissement de colère, son nez était aplatit et constellé de sang, mais alors le nez se redressa et se régénéra. Le troll lança ses deux mains vers le gourdin qui jaillit en l'air mais n'évita qu'à peine le geste.

"Éloignez-le, gardez-le loin de moi," dit une voix.