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Дальнейшія подробности изложенная здесь обстоятельства буду иметь счастіе, в след за сим, представить Вашему Величеству, чрез нарочно посылаемаго от меня адъютанта моего, Л. Гв. Гусарскаго полка ротмистра Чаадаева.

I"енерал-Адгютант Васильчиковъ.

№ S036-&.

Октября 19-го дня, 1820 года.

С.-Петербургъ.

Иэ письма Императора Александра I к генералу Васильчикову, по полученіи донесеній о Семеновском происшествіи.

Упомявув о мерах, иринятых для прекращеиія безиорядков в Неаполе, Государь писалъ:

«Mais pour soigner toute cette besogne, il faut que Je Me trouve présent ici encore pendant quelques semaines. Même il a été décidé de se rapprocher de l’Italie, pour être plus à portée des nouvelles et des directions à donner, et c’est à Laybach qu’on a résolu de porter les Conférences. Si dans un moment aussi essentiel, Je quitte toute cette besogne pour courir en Russie, la confusion la plus fâcheuse peut en résulter pour toutes les affaires, et leur succès est complettement compromis. En suite, c’est là le voeu de tous les radicaux et Carbonari, parsémés en Europe que de Me faire quitter la partie ici; nous en avons en main plus d’un document, et ils sont enragés de l’ouvrage dont nous nous occupons ici. Faut-il donc leur donner ce Triomphe? Mais, de plus, Je présenterais par là une conclusion si défavorable, si fâcheuse à faire, sur la situation intérieure de la Russie. Immanquablement la considération qu’on lui porte, fondée sur sa force intérieure, court risque d’être ébranlée. Telle est la position dans la quelle Je Me trouve placé. Elle est plus que délicate! Mais Je mets mon espoir en Dieu et en sa miséricorde. D’ailleurs, il M’est impossible d’envisager toutes ces braves trouppes, dont Je connaissais les sentimens exeellens, devenues tout à coup une masse de révoltés! Ainsi—avec de la sagesse alliée avec de la fermeté, une surveillance infatigable et qui ne se relâche sur aucun objet, soit essentiel, soit accessoire, et avec de la confiance dans la protection Divine, J’espère que Vous traverserez cette époque jusqu’à mon retour sans accidens majeurs.

«Je Vous ai fait connaître par Volchonsky et par Tchaadaef différentes observations qui me sont venues en tête. Pésez les avec reflection. Comme cette lettre est pour vous seul, Je Vous en répéterai quelques unes des plus importantes. Observez avec vigilance Gretch et les individus, eoit soldats ou petites filles, qui ont été dans son école. J’avoue avoir beaucoup d’apprehension sur eux. Veillez aussi sur une certaine tendance qui se laisse appercevoir depuis quelque tems d’entrainer le soldat dans la débauche. Le nombre des véneriens est plus grand que jamais. Des hommes démoralisés sont toujours beaucoup plus faciles à seduire. Vous pouvez prendre des mesures avec le Gouverneur Militaire pour renvoyer successivement les filles publiques qui entraînent le plus à ces désordres. Ne perdez pas de vue Karasin et ses ménées. Je ne connais pas Karasin, mais il serait prudent de l’observer.

«Enfin, Je termine én vous répétant que Je mets ma confiance dabord en Dieu et ensuite en vous et en votre bon esprit. Reflechissez à ma position et au devoir эп J'ai de maintenir intacte la considération de l’Europe envers la. Russie. On a déjà les yeux ouverts sur Moi par rapport à l’histoire survenue au régiment de Semenof. Elle n*a pu être cachée. Tous les ministres étrangers à Pétersbourg ont écrit. C’était encore une raison qui devait Me décider à prendre une mesure telle que Je l’ai prise. Finalement, Je vous dirai que votre propre autorité exigeait que J'agisse ainsi. Tout ce que Je puis faire* c’est dlutôt de témoigner une misericorde compatissante envers les coupables jugés par le conseil de guerre, mais non de laisser le régiment dans sa composition actuelle. Elle ne peut plus inspirer aucune confiance. Par là la punition sera plutôt morale, car Je douce que les uns soient beaucoup plus coupables que les autres, et Je crois voir toujours les coupables non du regiment dans des hommes comme Gretch ou Karasin. Quant aux salons de Pétersbourg, sans s*en douter, ils deviennent des foyers des malveillans qui trouvent bien des moyens cachés pour les diriger. Mais vous, ne vous laissez pas ébranler par ces clabauderies. Faites comprendre que ma résolution est la plus humaine qu’il était possible de prendre. Le régiment n’est pas cassé, il est maintenu ainsi que son uniforme; personne n’est fusillé, ni passé par les verges, pas même touché du doigt. C’est assez humain, J’espère, mais il est juste de trouver, Je pense, que des hommes qui se sont mutinés ne sont plus dignes de porter l’uniforme d’un regiment des Gardes qui s’est toujours illustré. Je termine cette lettre, cher Général, en vous confiant à la Protection Divine. Recevez l’assurance de mou sincère attachement».