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— Établissements industriels (usine de cellulose de Sunila, avec logements, 1935-1939) ;

— Bâtiments publics (hôtel de ville de Säynätsalo, 1949-1952 ; Institut des retraites populaires d’Helsinki, 1952-1956 ; auditorium municipal et siège des Congrès, ibid., 1968-1972) ;

— Locaux universitaires et culturels (dortoir à l’Institut de technologie du Massachusetts, 1948 ; École normale de professeurs de Jyväskylä, 1952-1957 ; maison de la culture d’Helsinki, 1955-1958 ; École polytechnique d’Otaniemi, 1955-1965 ; centre culturel de Wolfsburg, 1958-1963, et opéra d’Essen, 1962-1965, en Allemagne) ;

— Églises (de Vuoksenniska, près

d’Imatra, 1956-1959 ; de Seinäjoki, 1960 ; centre paroissial de Wolfsburg, 1959-1962) ;

— Immeubles d’habitation (à Berlin, dans le quartier expérimental Hansa, 1955-1957) ;

— Maisons (villa Mairea à Noor-

markku, 1937-1939 ; villa du marchand de tableaux français Louis Carré à Ba-zoches-sur-Guyonne, 1956-1959) ;

— Travaux d’urbanisme (plans géné-

raux, dans l’après-guerre, pour Imatra et Rovaniemi ; plan pour le centre d’Helsinki).

D’étape en étape, la thématique

d’Aalto s’enrichit, se développe selon une logique propre que caractérise, en face de chaque programme, la vigilance apportée à ses données spécifiques et concrètes. Deux facteurs commandent l’oeuvre : sa destination, qui détermine l’agencement d’un espace interne à la fois continu et souplement différencié ; sa mise en harmonie avec le site, la topographie (y compris l’utilisation des accidents du terrain). L’aspect externe des bâtiments et des ensembles, l’articulation asymétrique de leurs plans dépendent de ces deux facteurs, à l’exclusion de tout préalable esthétique, de toute règle. Et cette soumission à des impératifs essentiels devient l’occasion d’un enrichissement formel qui, même dans ses moments de baroquisme,

échappe à la gratuité. Proche sous ce rapport de l’architecture « organique »

d’un F. L. Wright*, Aalto lui est également apparenté par son usage subtil et sensuel des matériaux : bois dans toutes ses variétés d’emploi, granite, brique, céramique, cuivre, marbre plus récemment. Enfin, sa maîtrise technologique se manifeste par une utilisation à bon escient de la machine. À Vuoksenniska, des parois mobiles actionnées électriquement peuvent subdiviser l’église en trois salles distinctes, qui s’expriment au-dehors par la triple courbure gauchie du mur, courbure obéissant à des conditions acoustiques tout en faisant vibrer une lumière naturelle ou artificielle très étudiée, arrivant des parties hautes de l’édifice : ensemble qui répond, dans sa pureté, à l’impératif du programme

— en l’occurrence, une atmosphère de recueillement —, en même temps qu’il postule la liberté de création de l’architecte.

G. G.

✐ A. Aalto, Architecture and Furniture (New York, 1938). / A. Aalto (sous la dir. de), Alvar Aalto (Zurich, 1963). / K. Fleig, Alvar Aalto (Zurich, 1963-1971, 2 vol.).

Ābādān

V. d’Iran, au fond du golfe Persique ; 300 000 hab.

Îlot industriel implanté artificiellement par une société pétrolière dans un pays sous-développé, Ābādān repré-

sente un phénomène urbain unique en Iran.

Au début du XXe s., un village de quelques centaines d’habitants occupait une partie de l’île alluviale d’Ābādān, étirée entre le Bahmanchīr (émissaire du Kārūn) et le Chatt ul-arab. La découverte du pétrole dans le Khūzistān fit apparaître les conditions favorables à l’implantation d’une raffinerie dans l’île, proche du port de Khurramchāhr, au débouché du Kārūn (navigable jusqu’à Ahvāz). La construction de la raffinerie entre 1910 et 1913 provoqua un développement rapide de la localité. La population atteignait 100 000 habitants en 1943 (le quart de cette population était employée dans l’industrie pétrolière), 226 000 en 1956, environ 300 000 en 1965. Toutefois, l’emploi dans la raffinerie n’a pratiquement pas augmenté depuis 1943 : la quantité de pétrole raffiné plafonne légèrement au-dessus de 20 Mt, et la raffinerie ne fait plus guère appel qu’à la moitié de la population active de la ville. Le développement récent est pratiquement indépendant de l’industrie pétrolière. Ābādān a, d’autre part, cessé toutes ses activités portuaires. Le port, accessible seulement aux navires de moins de 20 000 t par le Chatt ul-arab, n’assure plus aujourd’hui l’exportation des produits de la raffinerie ; on utilise depuis 1966 le port artificiel de Bandar Machur, creusé à grands frais dans les alluvions du fond du golfe et accessible aux navires de 40 000 t.

Une partie des produits est d’ailleurs dirigée vers l’intérieur du pays, essentiellement par le pipe-line tous-produits Ābādān-Téhéran.

Ābādān fait maintenant surtout figure

de centre régional, attirant la population descendue des montagnes du Luristān, du Kurdistān et même du Fārs. Sa

zone d’influence sur le plateau iranien approche Ispahan et n’est guère limitée que par celle de Téhéran.

Au centre de la ville s’étend la raffinerie. Les quartiers résidentiels, qui en groupent le personnel, sont d’aspect moderne et de conception planifiée et systématique, mais de niveau social soigneusement délimité. Les cités ouvrières proprement dites (Bahmanchīr, Farāhabād, Bahār, Djamchid) se

groupent au nord-est de l’agglomération, à l’arrière de la palmeraie qui longe le Bahmanchīr ; elles alignent des files de petites maisons aux cours closes de murs stricts, encore très adaptées aux habitudes familiales orientales. Les quartiers de cadres moyens (Bawarda au sud) et supérieurs (Park Area et Braim au nord-ouest, près du Chatt ul-arab) présentent un aspect européen aisé avec leurs villas éparses.

Le développement spontané a agglo-méré progressivement autour des créations de l’ex-Anglo-Iranian Oil Company des organismes beaucoup plus rudimentaires, sans équipement col-downloadModeText.vue.download 9 sur 543

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 1

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lectif, à habitat traditionnel beaucoup plus dense, où seul le quadrillage du plan révèle une certaine systématisation : Ābādān-ville, quartier du bazar, qui groupe commerce et artisanat au sud immédiat de la raffinerie ; Ahmadābād, quartier de résidence pauvre à l’est du bazar ; enfin de véritables bidonvilles (Kārūn, Kafīcheh, Abū al-Hasan), qui passent peu à peu à une banlieue rurale dans la palmeraie. À la ville « étrangère » s’est peu à peu soudée une agglomération autochtone spontanée.

X. P.

abattage

Opération primordiale de l’exploitation des mines et des carrières, consistant à fragmenter le terrain en morceaux qui

seront chargés dans les engins de transport.

Abattage à l’explosif

Indispensable dans les terrains durs, il est remplacé dans les terrains plus tendres par l’abattage mécanique sans explosif. La frontière entre ces deux méthodes dépend de la puissance des machines capables de mordre dans le terrain. Chaque fois que c’est possible, on évite l’explosif, qui est coûteux et complique les opérations.

Principes d’emploi

Placé dans un trou de mine, l’explosif disloque le volume compris entre ce trou et une surface libre. Il doit se trouver à distance convenable de cette surface : trop loin, il fera camouflet ; trop près, il donnera trop de projections. L’objectif du tir est de fragmenter, non de projeter ni de broyer.