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Quelques spécialités existent, comme la culture du safran à L’Aquila, celle de la réglisse à Atri.

L’industrie n’occupe que 1,4 p. 100

des effectifs italiens. L’artisanat traditionnel (dentelle, par exemple) décline.

L’énergie manque, et l’hydroélectricité produite comme les hydrocarbures récemment découverts (méthane à San Salvo, près de Vasto) sont exportés. Les principales industries sont des industries alimentaires, liées à l’agriculture : fromageries, sucreries (Avezzano), minoteries, fabrications de liqueurs (la centerbe), confiseries (dragées de Sulmona). On trouve aussi des ateliers textiles et des briqueteries. Le traitement de la bauxite à Bussi (Pescara) et la verrerie de San Salvo sont plus importants.

Une floraison d’industries diverses surgit autour de Pescara et de Chieti. En même temps, le tourisme se développe, aidé par les travaux d’équipement routier, rompant l’isolement régional. La montagne devient secteur touristique grâce au Parc national des Abruzzes et à quelques stations (Campo Impe-ratore), mais elle est moins favorisée que la côte. La pêche (Vasto, Ortona, downloadModeText.vue.download 40 sur 543

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 1

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Pescara) recule au profit du tourisme balnéaire avec des centres comme Giu-lianova, Roseto degli Abruzzi, Francavilla.

Ces modestes activités ne suscitent pas une forte poussée urbaine. L’Aquila, pourtant siège d’instituts universitaires, n’a que 63 000 habitants, Teramo en compte 49 000, Chieti 54 000, Cam-

pobasso 43 000. Seule Pescara connaît un développement rapide, mais désordonné : la ville approche 130 000 habitants et devient un espoir pour la croissance de ces provinces du Mezzogiorno.

E. D.

▶ Apennin / Mezzogiorno.

✐ M. Fondi, Abruzzo e Molise (Turin, 1962). /

J. Demangeot, Géomorphologie des Abruzzes adriatiques (C. N. R. S., 1965).

absorption

Fonction assurant la pénétration des nutriments (aliments, gaz respiratoires) dans les organismes animaux ou végé-

taux, et jusque dans chacune de leurs cellules si ces organismes sont pluricellulaires.

L’absorption,

fonction complexe

La définition ci-dessus montre combien la notion d’absorption est ambiguë. Un enfant qui mange un biscuit l’absorbe trois fois :

1o quand il le mange, c’est-à-dire quand il en accumule la substance dans sa cavité digestive (estomac) ;

2o quand il l’assimile (terme fort impropre), c’est-à-dire lorsque la substance digérée franchit la surface absorbante (intestins) et pénètre dans le liquide circulant ou milieu intérieur (sang) ;

3o enfin quand ses cellules (os, muscles, cerveau, etc.) puisent dans le sang les aliments ainsi récoltés.

Quant à une plante supérieure, elle absorbe également l’eau et les sels mi-néraux du sol en trois étapes :

1o lorsque les poils absorbants des racines se remplissent de cette solution ; 2o lorsque, après avoir traversé l’endoderme (comparable à la paroi intestinale), la solution atteint la sève brute (comparable au sang) ;

3o lorsque les cellules (feuille, fleur ou tout autre organe) puisent dans la sève les aliments ainsi récoltés.

On pourrait faire des remarques semblables au sujet des gaz respiratoires.

(V. respiration et photosynthèse.) Nous distinguerons donc l’absorption immédiate, l’absorption précirculatoire et l’absorption cellulaire, en nous bor-nant aux aliments proprement dits, à l’exclusion des gaz respiratoires.

Les conditions

de l’absorption

immédiate

Chez les animaux, l’existence d’une cavité digestive permet souvent l’ingestion de proies solides relativement peu transformées (cas extrême : les Serpents) ; toutefois, l’insuffisance de la bouche ou de l’appareil digestif peut amener des espèces très diverses (Astéries, larves de Dytique ou de Fourmi-lion, Araignées) à pratiquer une sorte de prédigestion externe amenant la proie à l’état liquide.

(V. alimentaire [régime].) En dehors de ces cas, c’est une digestion* interne qui aboutit au même résultat.

Chez les plantes supérieures, l’eau pénètre presque exclusivement (sauf cas particuliers) par les poils absorbants qui tapissent la partie subterminale des racines les plus fines. L’absorption totale de l’eau peut être mesurée soit grâce à un potomètre de grande taille, soit en recueillant l’eau suintant d’un tronc d’arbre fraîchement coupé. On a trouvé pour diverses espèces les résultats suivants : plus de 100 litres par jour pour un Platane d’une dizaine de mètres, 1 litre par jour pour un plant de Vigne et 22 litres pour un pied d’Avoine au cours de toute la saison.

Certaines plantes (Monocotylédones surtout : Orchidacées, Broméliacées.

Aracées, Commélynacées) possèdent, qu’elles soient épiphytes ou non, des racines aériennes qui pendent sans jamais atteindre le sol. Ces racines n’ont pas de poils absorbants, mais un tissu externe, appelé voile, formé de cellules mortes qui jouent le rôle d’éponge dans la fixation de l’eau atmosphérique et de la rosée. Cette eau pénètre ensuite dans les tissus vivants de la plante. De même, chez les Sphaignes, on trouve à la surface de la plante des cellules mortes qui

absorbent l’eau et la mettent en réserve.

La base des feuilles (les gaines surtout), les urnes de Népenthès, peuvent servir de réservoirs, et l’on parle alors de « plantes-citernes » ; ces réserves d’eau seraient utilisées par la plante.

L’eau atmosphérique (en particulier la condensation nocturne) peut être utilisée par les végétaux, surtout dans les régions semi-désertiques, si la fanaison n’est pas trop avancée. Cette absorption se fait à travers la cuticule des feuilles.

Certaines épiphytes (Tillandsia)

portent à la surface de leur tige des poils absorbants en ombrelle et capables de retenir une partie de l’eau de pluie et de la rosée. Ces organes assurent le ravitaillement en eau du végétal, qui n’a aucun lien nutritif avec son support (un simple fil de fer leur convient très bien).

Les plantes aquatiques, bien que totalement immergées, absorbent cependant l’eau par leurs racines, et cette eau est rejetée par les feuilles comme chez la plupart des espèces aériennes.

Quant aux sels minéraux, ils se

trouvent dans le sol, soit à l’état dissous dans l’eau, soit à l’état solide. Les substances dissoutes empruntent les mêmes voies que l’eau. Une constatation s’impose : il y a sélection de ces substances au niveau de la membrane vivante ; leur faible masse molaire, leur solubilité dans les lipides et leur possibilité d’ionisation sont des facteurs qui favorisent leur passage. La perméabilité des cellules végétales est modifiée par la température et l’acidité du milieu, et surtout par la nature des ions qui sont mis à leur contact.

On distingue des ions minéraux indispensables à des doses relativement importantes (phosphore, potassium, soufre, magnésium, calcium, chlore, sodium, silicium) et d’autres qui ne sont utiles qu’à très faibles doses (bore, fluor, iode, fer, manganèse, zinc, aluminium, cuivre, etc. [oligo-éléments]).

Si les sels ne sont pas solubilisés, mais se trouvent à l’état de granules solides dans le sol, l’absorption est cependant possible. En effet, les poils absorbants (ainsi que certains microor-ganismes) sont capables, grâce à diverses sécrétions (ions H+ en particu-

lier), de solubiliser localement des sels insolubles, qui pénètrent alors sous la forme d’ions. Ainsi, les ions H+ rejetés par les racines permettent, en présence de calcium, de libérer des ions K, qui sont alors utilisables. Les plantes, en présence de ces granules, fabriquent un chevelu de racines capables d’absorber en ce point tout ce qui leur est nécessaire. Cela a été spécialement mis en évidence pour le phosphate tricalcique et justifie l’utilisation d’engrais sous forme de granulés. De nombreuses