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sang, boyaux, péritoine, graisse péri-viscérale, vessie, cornes, sans oublier les glandes, qui sont de plus en plus demandées par les laboratoires pharmaceutiques).

6. Les carcasses et les abats réfrigérés devront ensuite être ramenés dans des salles de vente.

Les formules nouvelles

de distribution

Si la vente en carcasse est encore la plus répandue, on voit néanmoins se développer des formes nouvelles de distribution, telles que les viandes en grosses pièces désossées, les viandes en petites pièces conditionnées, les viandes ha-chées industriellement (pour le boeuf), les plats cuisinés, les conserves à base de viande.

Toutes ces spécialités sont préparées directement dans des unités industrielles annexées aux abattoirs afin de concilier les impératifs de l’hygiène (utilisation continue du froid) et les nécessités économiques (organisation du travail au sein de ces unités spécialisées).

J. B.

▶ Aviculture / Viande (industries de la).

‘Abbādides ou

Banū ‘Abbād

Dynastie arabe qui régna à Séville au XIe s.

La fondation

de la dynastie

C’est le cadi de Séville Abū al-Qāsim Muḥammad ibn ‘Abbād qui fonde cette dynastie en 1023, alors que le califat de Cordoue se fragmente en principautés, dites « royaumes de taifas » (mulūk al-ṭawā’if). Son règne (1023-1042) est consacré à la lutte contre les Djahwa-downloadModeText.vue.download 12 sur 543

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 1

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rides de Cordoue et les seigneuries du sud de l’Andalousie.

L’extension du royaume À la mort d’Abū al-Qāsim en 1042, son fils, un jeune homme de vingt-six ans, Abū ‘Amr ‘Abbād ibn Muḥammad (roi de 1042 à 1069), plus connu sous le nom d’al-Mu‘taḍid billāh, continue sa politique. Se présentant comme le défenseur de la cause arabo-andalouse contre les Berbères, al-Mu‘taḍid mène, à l’instar de son père, la lutte contre le prince berbère de Carmona Muḥammad ibn ‘Abd Allāh al-Birzālī, puis contre le successeur de celui-ci, Isḥāq. Il attaque ensuite d’autres principautés du sud de l’Andalousie et étend considérablement le territoire de son royaume. Inquiets des entreprises d’al-Mu‘taḍid, les autres rois de taifas forment une alliance qui groupe les princes de Badajoz, d’Algésiras, de Grenade et de Málaga. Tout en soutenant une guerre contre cette coalition et principalement contre le prince de Badajoz, al-Mu‘taḍid parvient à annexer la principauté musulmane d’Huelva et de Saltès, ainsi que celle de Santa María de Algarve. Il invite ensuite à Séville les chefs berbères du sud de l’Andalousie, les fait assassiner et s’empare de leurs possessions. Peu après, il occupe Algé-

siras et prépare une expédition contre Cordoue.

À la mort d’al-Mu‘taḍid en 1069,

son fils Muḥammad ibn ‘Abbād al-

Mu‘tamid (roi de 1069 à 1095) hérite d’un royaume qui s’étend sur la plus grande partie du sud-ouest de l’Espagne. Dès 1070, le nouveau roi réalise le voeu de son père en annexant la principauté de Cordoue. Mais en 1075

il perd le contrôle de l’ancienne capitale omeyyade au profit du roi de Tolède.

Il ne la reprend qu’en 1078, en même temps qu’il conquiert une bonne partie du royaume de Tolède. Le roi de Séville est alors le plus puissant des princes musulmans d’Espagne.

Cependant il ne peut pas arrêter la Reconquista, qui se développe alors dans le sud de la péninsule Ibérique à la faveur des dissensions des rois de taifas. Al-Mu‘tamid est même obligé de verser un double tribut à Alphonse VI de Castille pour éviter l’invasion de sa capitale.

La Reconquista et

l’intervention

des Almoravides

À la fin du XIe s., les princes chrétiens deviennent plus menaçants. En 1085, le roi de Castille s’empare de Tolède. Il se montre de plus en plus exigeant vis-à-vis des seigneurs musulmans et réclame à al-Mu‘tamid la cession d’une partie de son royaume.

Menacés, les rois de taifas appellent à leur secours le sultan almoravide Yūsuf ibn Tāchfīn, qui règne au Maghreb. Ce dernier répond à leur appel, inflige en 1086 aux chrétiens la lourde défaite de Zalaca (al-Zallāqa), puis rentre en Afrique. Après son départ, les chrétiens reprennent leurs incursions contre les principautés musulmanes, qui implorent de nouveau l’aide du sultan berbère.

Celui-ci accède à leur demande, mais bientôt se retourne contre elles et les annexe à son empire.

La chute des ‘Abbādides

Le royaume de Séville résiste héroïquement aux troupes almoravides. Cependant, à la fin de 1090, l’armée d’ibn Tāchfīn parvient à occuper Tarifa, Cordoue et enfin la capitale, Séville. Fait prisonnier, al-Mu‘tamid est envoyé au Maroc, où il meurt en 1095.

Sous le règne des ‘Abbādides, les lettres et les arts avaient connu un remarquable essor. Al-Mu‘tamid lui-même ainsi que son vizir ibn Zaydūn figurent parmi les grands noms de la poésie arabe.

M. A.

▶ Almoravides / Andalousie / Espagne / Reconquista / Séville / taifas (les royaumes de).

‘Abbās Ier le Grand

(1571 - Māzandarān 1629), chāh de Perse (1587-1629).

Le règne de ce conquérant marque

l’apogée de la dynastie des Séfévides.

L’avènement sur le trône de ‘Abbās est précédé de dix années de querelles dynastiques et d’invasions. Après la mort d’Ismā‘īl II (1578), le père de

‘Abbās, Muḥammad Khudābanda devient roi, mais il est déposé en 1587 par le gouverneur de Turbat, auprès duquel vit le jeune ‘Abbās, et ce dernier monte sur le trône : il a seize ans.

La situation du royaume n’est guère brillante alors : la Perse est menacée à l’intérieur par les ambitions des gouverneurs et des émirs locaux, et à l’exté-

rieur par les attaques des Ouzbeks à l’est et par celles des Ottomans à l’ouest.

‘Abbās Ier agit avec vigueur ; s’appuyant sur un corps de cavalerie composé de prisonniers géorgiens chrétiens convertis à l’islamisme, il réprime les révoltes et pacifie les provinces. Il se montrera souvent cruel, fera aveugler son père, deux de ses frères et un de ses fils, et en fera exécuter un autre. À l’extérieur, il doit d’abord rester sur la défensive : par le traité de Constantinople (1590), il renonce temporairement à lutter contre les Ottomans. Il lui faut avant tout réorganiser son armée : deux Anglais, Anthony et Robert Sherley, vont l’y aider.

‘Abbās Ier dotera son artillerie de canons de cuivre et se constituera une forte armée permanente, en partie composée de chrétiens convertis. Il profite de rivalités intestines chez les Ouzbeks pour les attaquer et leur reprendre Mechhed et Harāt (1599). Puis, se tournant contre les Ottomans, il envahit l’Azerbaïdjan et remporte une victoire décisive près de Tabriz (1606) ; en 1623, il occupe Bagdad, mais pour peu de temps, car, dès 1638, le sultan Murad IV récupé-

rera définitivement la Mésopotamie. Au sud de son royaume, ‘Abbās Ier enlève, avec l’aide des Anglais, Ormuz aux Portugais, qui y étaient installés depuis 1507, et fonde en face le port de Bandar

‘Abbās ; mais, au nord-est de la Perse, il ne parvient pas à s’assurer la possession définitive de la Géorgie. En 1621, il reprend Kandahar au Grand Moghol.

Cet empire qu’il agrandit et sur lequel il fait régner une autorité sans conteste,

‘Abbās Ier cherche à le consolider par une intense activité diplomatique : il envoie de nombreuses ambassades auprès des grandes puissances européennes

— qu’il ne parviendra pas, cependant, à engager dans la lutte contre les Ottomans — et se ménage de bonnes relations avec les princes de Moscovie et les khāns tatars de Crimée. Il cherche,

d’autre part, à relier les diverses régions de son empire, construit des routes et des ponts, et réorganise les caravansé-