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soumis).

Les rebelles virtuels, s’ils ne succombent pas sous les coups, sous l’effet d’un jeûne prolongé ou à l’issue des mutilations, s’unissent en bandes de hors-la-loi refusant le travail (Manus en Nouvelle-Guinée), vivant de pillage (Mundugumors en Nouvelle-Guinée

et Comanches en Amérique du Nord).

Les enfants cafres, maltraités par les adultes, se sont formés en une sorte de « république » possédant espions, gardes, convention et langage secrets.

Il existe des tentatives plus ou moins fructueuses de réintégration de ces bandes : les Comanches toléraient les dissidents, qu’ils nommaient « ceux qui sont contre », pour leur témérité utilisable en temps de guerre. Quant aux Indiens des Plaines (Amérique du Nord), ils ont institutionnalisé les groupes rebelles en les affiliant aux

« Sociétés » — masculines et guer-rières — « du Cheval fou ».

N. D.

F Magie.

A. Van Gennep, les Rites de passage (Nourry, 1909). / E. Durkheim, les Formes élé-

mentaires de la vie religieuse (Alcan, 1912).

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injection

Introduction d’un fluide sous pression dans une cavité de l’organisme, dans un tissu ou dans le milieu intérieur à l’aide d’un matériel approprié.

Le terme d’injection est surtout appliqué aux liquides, alors qu’on parle plutôt d’insufflation lorsqu’il s’agit d’un gaz.

Les injections dans les cavités naturelles de l’organisme communiquant avec l’extérieur ont été pratiquées dès l’Antiquité, mais il a fallu attendre la mise au point de la seringue et de l’aiguille hypodermiques par Charles Gabriel Pravaz (1791-1853) pour que downloadModeText.vue.download 4 sur 577

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 11

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les injections dans les tissus et dans le milieu intérieur, deviennent possibles. La généralisation des injections parentérales (autres que dans le tube digestif) n’a été rendue inoffensive que grâce aux règles de l’asepsie*, découlant des travaux de Pasteur*.

Les matériels d’injection

Pour faire une injection, il faut une pompe ainsi qu’un tube de calibre et de structure convenables.

La pompe est généralement une se-

ringue, en verre, en métal ou en matière plastique. Ce peut être une véritable pompe à débit réglable et automatique pouvant fournir des débits ultra-lents ou ultra-rapides (tube de caoutchouc écrasé par des galets se déplaçant sur lui). Pour les perfusions, la seringue est remplacée par un flacon situé à une hauteur suffisante au-dessus du point d’injection (c’est la pesanteur qui fournit la pression) et relié à l’aiguille par un tuyau plastique, le débit étant réglé par un dispositif dit « goutte-

à-goutte ». Pour les injections dans les cavités naturelles, la seringue est souvent remplacée par une poire en caoutchouc.

Le tube est généralement une aiguille creuse, en métal inoxydable, de calibre allant de 6/10 de millimètre à plusieurs millimètres. Son extrémité peut être à biseau

court ou long ou, au contraire, mousse.

Dans certains cas, le tube doit être flexible : il sera en caoutchouc ou en matière plastique (cas des injections dans les cavités).

Tant pour les seringues que pour les aiguilles, on emploie de plus en plus des matériels à usage unique stérilisés à l’usine et présentés sous pochette hermétique.

Injections dans

les cavités naturelles

On fait des injections de liquides dans les cavités de la face (nez, sinus, conduits auditifs, bouche), dans le tube digestif (rectum), dans la vessie, dans le vagin. Le but de ces injections est le plus souvent le nettoyage de ces cavités, l’évacuation des sécrétions excessives ou des produits pathologiques qu’elles contiennent. Les injections peuvent avoir pour but d’introduire un médicament (antiseptique, astringent ou lénifiant, hémostatique) d’action locale ou une substance destinée à une action générale et dont l’absorption se fera par les muqueuses (cas des lavements médicamenteux). Enfin, l’injection d’un liquide dans une cavité (eau, liquide coloré ou substance opaque aux rayons X) peut renseigner sur la contenance, la forme, les communications anormales de celle-ci.

L’injection dans des cavités naturelles, même si leur contenu n’est pas stérile, nécessite l’emploi d’un matériel aseptisé, et il faut toujours se méfier d’un refoulement possible de germes pathogènes se trouvant dans le début du trajet vers des espaces plus profonds.

Les insufflations

L’injection d’air ou d’azote dans la plèvre, qui crée un pneumothorax artificiel, a été longtemps pratiquée pour le traitement de la tuberculose pulmonaire (environ de 1907 à 1955) ; cette méthode est complè-

tement abandonnée depuis l’apparition de médicaments antituberculeux efficaces et depuis les progrès de la chirurgie thoracique. Mais on fait des insufflations de nombreuses cavités ou orifices, dans des desseins diagnostics ou thérapeutiques.

On insuffle ainsi de l’air dans le péritoine (pneumopéritoine) pour pouvoir effectuer

les endoscopies abdominales (laparosco-pie ou coelioscopie). On insuffle de l’air dans les ventricules cérébraux pour avoir un contraste radiologique de ces cavités (encéphalographie gazeuse). On insuffle de l’air sous pression contrôlée et enregistrée dans les trompes de Fallope pour le diagnostic des stérilités. On insuffle de l’air dans les trompes d’Eustache (par le rhinopharynx) pour traiter les otites catar-rhales. Enfin, on insuffle des gaz thermaux (CO2) sous la peau dans certaines stations thermales. Naturellement, toutes les insufflations de gaz dans l’organisme doivent respecter les règles de l’asepsie, et les gaz ne doivent pas pénétrer dans les vaisseaux, sous peine d’embolies gazeuses.

Injections dans

le milieu intérieur

et dans les tissus

Ces injections, très employées en thé-

rapeutique et pour les diagnostics, peuvent avoir une action locale, parfois recherchée, parfois gênante, mais leur principal intérêt est de permettre d’introduire les médicaments directement dans l’organisme, sans passer par le tube digestif.

Les injections en anatomie

À côté de la dissection, qui est la méthode essentielle de l’anatomie*, cette discipline utilise depuis longtemps l’injection de liquides dans des canaux, des vaisseaux, des cavités pour en suivre les trajets et en repé-

rer toutes les ramifications. On peut utiliser des liquides colorés, dont la coloration se voit par transparence, donnant une image de la configuration de l’organe et guidant la dissection. On peut également injecter des liquides susceptibles de se solidifier, et qui reproduisent ainsi la configuration interne des canaux ou cavités étudiés.

Les matières plastiques durcissables par catalyse ont apporté en ce domaine des améliorations considérables. On peut ainsi, par exemple, injecter une substance rouge dans l’artère pulmonaire d’un poumon, une substance bleue dans les veines, une substance jaune dans les bronches. Après durcissement, on dissout le parenchyme et il reste un moulage interne de toutes les ramifications, permettant d’étudier avec précision les rapports de ces diffé-