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rents éléments, repérés par la couleur des moulages.

Avantages et impératifs Les avantages de ces injections, dites

« parentérales », sont importants.

La dose du produit qui est déversée dans l’organisme est rigoureusement connue et il n’y a pas à évaluer les pertes résultant d’une absorption plus ou moins complète par les muqueuses digestives. L’introduction est rapide, presque immédiate pour les injections dans les vaisseaux. Les substances, dé-

truites ou dégradées par les sucs digestifs, ne perdent pas leur activité. Enfin, les injections parentérales peuvent être faites même si le sujet ne peut pas avaler (coma, paralysie, etc.). Les injections parentérales nécessitent par contre une rigoureuse asepsie, l’emploi de solutions ou de suspensions non toxiques et non irritantes pour les tissus, ne contenant pas de substances py-rogènes (donnant de la fièvre) et dont les constantes physiques doivent (sauf exceptions) être analogues à celles du milieu intérieur (pH, pression osmotique, température). Si ces impératifs ne sont pas respectés, il peut en résulter des inconvénients, variables suivant la substance injectée et le mode d’introduction. C’est pourquoi, malgré tout leur intérêt, les injections ne doivent être pratiquées qu’à bon escient, et il est souvent plus facile d’introduire un médicament par voie digestive, si les avantages découlant des caractéristiques des injections ne sont pas évidents : par exemple si le médicament n’est pas détruit par les sucs digestifs, si l’absorption intestinale est bonne, s’il n’y a pas urgence et si le sujet avale bien.

Les différentes injections

parentérales

L’injection intradermique se fait dans l’épaisseur de la peau, provoquant une petite papule de 2 à 6 mm de diamètre.

Elle a une action sur les cellules de la peau et permet certains tests diagnostics ainsi que certaines vaccinations (B. C. G.).

L’injection sous-cutanée se fait entre la peau et l’aponévrose sous-jacente ; le liquide diffuse dans les espaces sous-cutanés avant d’être résorbé, ce qui retarde son action.

L’injection intramusculaire se fait en plein dans les muscles (généralement ceux de la fesse). La résorption est rapide, mais il y a une certaine dilacération du muscle, et de longues séries finissent par être désagréables.

Certaines injections, notamment à excipient huileux, peuvent ne pas se résorber complètement, ce qui peut être gênant.

L’injection intraveineuse permet

une introduction presque instantanée de la substance dans la circulation (une à deux minutes selon la vitesse circulatoire). La perfusion intraveineuse permet au contraire une introduction très lente, continue, pouvant s’échelonner sur plusieurs heures.

Certaines substances peuvent être injectées en sous-cutanées, d’autres en intramusculaires, d’autres en intraveineuses, d’autres enfin par l’une ou l’autre voie, mais les indications doivent être rigoureusement respectées.

Les injections intra-artérielles (dans les artères) sont intéressantes lorsqu’on recherche une forte concentration dans le territoire irrigué : là aussi, la composition de la solution doit être déterminée avec précision.

Les injections dans les vaisseaux lymphatiques nécessitent un artifice préalable mettant en évidence ces vaisseaux ; elles sont la base de la lymphographie (radiographie des voies lymphatiques et des ganglions lymphatiques).

L’injection dans les cavités closes de l’organisme ne communiquant

pas avec l’extérieur est possible dans presque tous les cas, mais les précautions d’asepsie doivent être rigoureuses. On peut ainsi injecter des mé-

dicaments dans les séreuses (plèvre, péricarde, péritoine, méninges) et dans les ventricules cérébraux.

J. B.

injection

Action de pulvériser un carburant en l’envoyant, sous pression, à l’intérieur du système d’alimentation d’un moteur

à combustion interne, où il se mélange à l’air.

Importance de l’injection

Le haut rendement thermique, conditionnant l’économie d’utilisation du moteur à huile lourde, est obtenu grâce à de fortes compressions du mélange carburé. En injectant le carburant à downloadModeText.vue.download 5 sur 577

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l’intérieur de la culasse, en fin du temps de compression de l’air qui y est aspiré, le mélange s’enflamme spontanément sans intervention d’aucun système d’allumage additionnel. Le problème du moteur à essence est différent en ce sens que, la compression des gaz carbures étant moindre que celle du moteur Diesel, on ne peut se dispenser du système classique d’allumage par bobine et bougies. Cependant, on a reconnu l’intérêt qui s’attache à l’injection en raison des difficultés que rencontre le carburateur pour vaporiser correctement le carburant à travers le gicleur-diffuseur. Il est incapable, notamment, de fournir un dosage air-essence correct et constant en fonction de la vitesse de régime et de la charge, qui sont essentiellement variables. Au ralenti, il faut régler « riche », ce qui implique que, dans les hauts régimes, on utilise plus d’essence qu’il ne serait nécessaire, et l’excès d’hydrocarbures non brûlés se répand dans les gaz d’échappement, dont il augmente la nocivité.

Si on substitue au gicleur-vaporisateur un injecteur qui pulvérise le carburant, envoyé sous pression, l’essence est divisée en particules extrêmement fines et l’on tend vers la formation d’un aérosol, considéré comme un mélange parfait en raison de la stabilité des particules en suspension dans l’air.

On peut augmenter la valeur du rapport volumétrique de compression sans faire apparaître la détonation, ce qui se traduit par une augmentation sensible de la puissance maximale (de 15 à 20 p. 100). Comme l’appareil est automatiquement réglé pour ne débiter que

la seule quantité d’essence permettant de se tenir, en toutes circonstances, au point optimal de la courbe de consommation spécifique, on réalise une économie appréciable de carburant, et il n’existe plus de traces d’hydrocarbures imbrûlés dans l’échappement.

Mécanisme de l’injection

Des deux méthodes utilisables pour réaliser l’injection, on préfère le procédé dit « injection externe » — dans lequel le carburant est envoyé sous pression dans la tubulure d’admission, près de la soupape correspondante, où se produit son mélange avec l’air — à celui de l’« injection interne », qui consiste à faire débiter l’injecteur directement dans la culasse, à la fin du temps de compression, solution analogue à celle qu’on adopte pour le moteur Diesel, avec cette difficulté supplémentaire que la pompe doit régler l’injection de faibles quantités d’essence sous une pression importante. La seule difficulté réelle est d’assurer, automatiquement, la régulation de la quantité d’essence à injecter en fonction du régime et de la charge du moteur. Le système Peugeot-Kügelfischer fonde cette régulation sur la proportionnalité de la quantité d’essence à injecter au déplacement d’un piston dont la position au point mort bas est variable. À sa descente, ce piston bute contre un balancier de dosage dont l’extrémité arrière est reliée à un levier d’enrichissement de départ et l’autre extrémité à une came conique par une tige palpeuse. La came est sous l’influence de deux mouvements conjugués : un déplacement angulaire, proportionnel à la vitesse de régime par l’entremise d’un correcteur magné-

tique, solidaire de l’arbre de pompe, et un déplacement axial, commandé par la pédale d’accélérateur, qui règle, en outre, le débit de l’air aspiré.

Régulation électronique

Actuellement, on substitue à la régulation mécanique une commande par calculateur électronique. Celui-ci reçoit des informations, transmises par impulsions, concernant tous les paramètres qui influent sur le fonctionnement du moteur, les interprète et règle le temps d’ouverture de chaque injecteur (Citroën-Bosch). L’injecteur comprend une tige-pointeau qui reste soulevée tant que le courant passe dans un électro-aimant qui la commande. Ce temps varie de 0,002 5 s au ralenti à 0,009 2 s à pleine charge.