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— la zone des plages, dans laquelle la sécurité incombe aux maires des communes intéressées, qui peuvent faire appel à divers concours, et notamment à celui de la Société nationale de sauvetage en mer ;

— la zone du large, dont la responsabilité appartient au ministère de la Défense nationale ;

— la zone côtière, entre les deux pré-

cédentes, qui s’étend des limites de la zone des plages jusqu’à l’horizon vu de terre. Cette zone, dans laquelle la direction des recherches et du sauvetage est confiée aux services de l’Administration des affaires maritimes, est divisée en trois secteurs, correspondant chacun à l’une des façades maritimes du pays : Manche, Atlantique et Méditerranée, Dans chaque secteur se trouve un Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage. L’Administration des affaires maritimes peut faire intervenir tous les moyens de recherche et de sauvetage existant dans le secteur.

y Le matériel. La Société nationale de sauvetage doit pouvoir intervenir avec le maximum de sécurité et par tous les temps pour secourir des personnes en danger sur la mer. Aussi, l’essentiel de son matériel est constitué par des canots de sauvetage tous-temps, inchavirables et insubmersibles, certains atteignant jusqu’à 20 t de déplacement et 15 noeuds de vitesse. La Société nationale utilise également un grand nombre de vedettes plus

légères, souvent plus rapides encore, ainsi que des canots pneumatiques pour les sauvetages à courte distance des côtes, sur lesquelles des postes de secours sont installés, notamment sur les plages. Les canots et les vedettes sont généralement munis d’un maté-

riel de sauvetage très complet et, en particulier, d’appareils émetteurs-récepteurs radioélectriques, d’une pompe d’incendie pouvant être utilisée pour l’épuisement, d’extincteurs, d’un projecteur de recherche, d’un croc de remorque, des accessoires mé-

dicaux de première urgence, etc. Les canots pneumatiques servent surtout au sauvetage des personnes, et certains sont équipés comme des ambulances ; ils permettent non seulement de transporter les rescapés, mais aussi d’intervenir immédiatement pour les ranimer et les soigner.

Les opérations de sauvetage

peuvent, d’autre part, faire appel, suivant les zones, aux hélicoptères de la gendarmerie ou aux bâtiments et aux aéronefs des forces aéronavales.

Enfin, des remorqueurs station-

nés dans certains ports (par exemple à Brest) se consacrent uniquement au sauvetage et peuvent intervenir à des distances relativement importantes des côtes pour assister les navires en difficulté et, éventuellement, les ramener dans un port s’ils sont privés de leurs moyens de propulsion ou de manoeuvre et si, même après avarie, ils possè-

dent encore une réserve de flottabilité suffisante.

y Le personnel. La marine nationale et la gendarmerie arment le maté-

riel placé sous leur contrôle. D’autre part, la mise en oeuvre des moyens

de sauvetage appartenant à la Société nationale de sauvetage en mer exige des équipages et des secouristes bien entraînés. Les équipages des canots, appelés à intervenir accidentellement, sur alerte, sont composés de volontaires bénévoles se recrutant au sein des populations côtières. Leurs activités intermittentes ne sont d’ailleurs pas incompatibles avec l’exercice normal d’une profession, notamment celle de pêcheur. Il n’en est pas de même pour les hommes qui, l’été, doivent rester prêts à intervenir chaque jour sur les plages ainsi que dans les centres nautiques, et qui sont alors détachés par la marine, la gendarmerie, les compagnies républicaines de sécurité, les sapeurs-pompiers. La Société nationale de sauvetage fait appel en outre à de jeunes volontaires, souvent étudiants ou enseignants préparés l’hiver, dans divers centres, aux diplômes d’État exigés pour être secouristes maritimes, pour conduire de petits bâtiments, etc. Ces jeunes gens sont, l’été, répartis le long des côtes, où, sans percevoir un salaire proprement dit, ils sont défrayés de leurs dépenses de subsistance avec l’aide des municipalités faisant appel à leurs services.

Équipement des navires

pour le sauvetage

Moyens de sauvetage des bords

Le nombre et la répartition des engins de sauvetage que les navires de commerce doivent posséder pour assurer la sauvegarde des personnes présentes à leur bord sont indiqués par la Convention internationale de 1960 et par les règlements en vigueur dans chaque pays (en France, les arrêtés du 6 août 1971). Ces engins peuvent être :

— des embarcations de sauvetage

munies d’un moyen de propulsion

mécanique ;

— des radeaux rigides ou pneuma-

tiques portant leurs occupants hors de l’eau ;

— des engins flottants, dont la flottabilité ne peut être obtenue par insufflation et qui permettent à des personnes se trouvant dans l’eau de se soutenir ;

— des bouées de sauvetage, lumineuses ou non ;

— des brassières de sauvetage.

Sur les navires à passagers, la totalité des personnes présentes à bord doit pouvoir prendre place soit dans des embarcations de sauvetage sous bossoirs, soit sur des radeaux munis de dispositifs de mise à l’eau, la proportion relative des deux types d’engins pouvant varier selon la catégorie du navire. Sur les navires de charge, des embarcations sous bossoirs, d’une capacité suffisante pour toutes les personnes à bord, doivent être installées de chaque bord. (Sur les navires-usines de pêche, la moitié au moins, en principe, des embarcations est remplacée par des radeaux.) Sur tous les navires, les embarcations doivent pouvoir être mises à l’eau en toute sécurité d’un bord quelconque avec leurs occupants, même si le navire a une bande de 15°

et une assiette de 10°. Des radeaux de sauvetage supplémentaires et des engins flottants sont également installés.

En outre, chaque personne doit disposer d’une brassière de sauvetage, un nombre convenable de brassières pour enfants étant prévu en supplément.

Parmi les embarcations de sauvetage, il doit y avoir, suivant le type de navire, une ou deux vedettes de sauvetage à moteur filant au moins 6 noeuds et pourvues en général d’un appareil de radiotélégraphie ainsi que d’un projecteur. Sur les navires à passagers, un certain nombre de canotiers brevetés appartenant à l’équipage et entraînés à toutes les manoeuvres relatives au sauvetage doit être affecté à chaque embarcation.

Assistance aux navires en péril

Les navires doivent toujours être en mesure de recevoir les appels radiotélégraphies émanant d’un navire en difficulté, qu’ils assurent une écoute permanente ou que, n’ayant qu’un ou deux opérateurs radiotélégraphistes, l’appel déclenche en leur absence un signal d’alarme automatique mis en action par l’appel de détresse internationalement codifié (auto-alarme radioté-

légraphique). Le navire en danger peut aussi lancer des signaux lumineux ou sonores de détresse, ou encore utiliser des pavillons portant une lettre dont le

sens est défini conventionnellement par le Code international de signaux.

Le capitaine du navire recevant ces appels a l’obligation de se porter au secours du navire en péril et de toute downloadModeText.vue.download 545 sur 621

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 17

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personne, même ennemie, en danger sur la mer, s’il peut le faire sans risque sérieux pour son navire, son équipage ou ses passagers. Il utilise alors tous les moyens de sauvetage et d’assistance dont il dispose : appels radiotélégraphiques ou radiotéléphoniques, projecteurs pour la recherche des naufragés, appareil lance-amarre, engins de sauvetage tels qu’embarcations, vedettes à moteur, bouées, etc. S’il se trouve dans l’impossibilité de venir en aide au navire en difficulté, il doit consigner dans son journal de bord les motifs de son abstention.

L’assistance aux personnes ne donne lieu, en principe, à aucune rémunération, alors que l’intervention ne portant que sur les biens (qui n’est pas une obligation) donne droit à une partie de la valeur sauvée, déterminée par un accord amiable, un arbitrage ou la décision d’un tribunal.